DNES à Meknès Mohamed Nait Youssef Meknès vit ces jours-ci sur les rythmes du cinéma d'animation. Comme à l'accoutumée, le public a toujours créé l'événement en assistant aux différentes activités du FICAM. Des enfants, des jeunes, des moins jeunes et même des familles n'ont pas manqué le rendez-vous cinématographique incontournable au Maroc et dans l'Afrique. Les salles étaient pleines. L'engouement, la fraîcheur et l'hospitalité de l'événement n'ont pas pris une seule ride. «Au FICAM, il y a beaucoup d'enfants, de lycéens et d'étudiants qui viennent assister aux projections et aux débats. Je trouve ça important et génial parce que c'est ainsi qu'on ouvre la porte de la culture.», nous indique Haruna Kishi, auteure et réalisatrice de dessins animés et illustratrice, ayant participé à des rencontres entre professionnels et des ateliers pour enfants. Par ailleurs, le festival, dit-elle, est une occasion idoine pour aller voir un film, de rencontrer des réalisateurs et de poser des questions aux professionnels de l'animation. «Je trouve ça très touchant ! En fait, il n'y a pas beaucoup de festivals d'animation où nous trouvons ce nombre important de festivaliers, surtout les enfants.», a-t-elle révélé. Pour la réalisatrice, la particularité de ce festival, c'est qu'il est accessible à tout le monde. «C'est d'ailleurs son point fort.», conclut-elle. Le matin comme le soir, des marées humaines viennent chaque jour pour découvrir les nouveautés du cinéma d'animation dans plusieurs espaces, notamment au théâtre de l'institut français, au théâtre Mohammed El Mennouni et hors les murs, à la place l'Agora. «Je trouve très intéressant de faire venir du jeune public dans des salles de cinéma. C'est quand même un rituel d'aller dans une salle. Il y a du monde, du brassage...donc, il faut être attentif aux différentes tranches d'âge parce qu'il y a des adolescents et des jeunes, et surtout il y a des films pour des collégiens, des jeunes et des films pour les petits.», nous confie Christian Gautellier, directeur du festival international du film d'éducation d'Evreux. Pour lui, le FICAM a des acquis et des forces. «Je suis au festival pour discuter et pour qu'on puisse échanger sur les différentes pratiques parce qu'on accueille beaucoup de jeune public dans les différentes séances. En venant, je pourrais découvrir aussi des films que je vais proposer à mes comités de sélections.», a-t-il fait savoir. Or, l'idée, a-t-il rappelé, c'est d'avoir un partenariat et orienter vers sur les enjeux de ce que peut apporter le cinéma d'animation ici sur de grands enjeux éducatifs pour les enfants et les jeunes. «Le pari, c'est par rapport à la formation de jeunes qui pourraient se s'orienter aux métiers du cinéma d'animation. Je pense qu'il y a un enjeu majeur ; celui de maîtriser toutes les techniques d'écriture c'est-à-dire la force du récit, de l'histoire parce que pour moi, le dialogue est assez intéressant.», a-t-il affirmé. En outre, le directeur du festival international du film d'éducation d'Evreux estime qu'il y a cette fascination pour la technologie, mais il faut s'intéresser beaucoup plus au font, à l'histoire, à l'écriture et aux personnages. L'aventure du FICAM continue grâce certainement a son jeune public assoiffé de l'art et de la culture.