FICAM 2021 DNES à Meknès Mohamed Nait Youssef Une édition spéciale. Après deux années blanches, le Festival International de Cinéma d'Animation de Meknès (FICAM) a renoué les liens avec son grand public. Et c'est dans les locaux de l'institut français que cet événement cinématographique se déroule jusqu'au 15 octobre. En effet, le bal a été lancé le lundi 11 octobre. La ville respire enfin un air artistique libre et créatif. «Nous avons l'idée avec l'équipe du FICAM qui se constitue de la fondation Aicha et de l'institut français de Meknès qui ont décidé de maintenir un lien avec le festival international de cinéma d'animation, avec le public des étudiants marocains, mais surtout avec le milieu professionnel international.», nous confie Mohamed Beyoud, directeur artistique du FICAM. Et d'ajouter : «c'est une édition militante, c'est-à-dire qu'on ne veut pas céder à cette pandémie. Car il faut que la vie revienne. Il faut que la culture revienne et il faut que la lumière revienne dans les salles obscures.» Les rencontres et les rendez-vous du FICAM sont un temps fort. Autour d'un thé à la menthe, le coup d'envoi de cette édition a été donné en se penchant sur une thématique importante « l'importance d'une résidence dans le développement de l'écriture du film, une leçon de cinéma est donnée par le réalisateur Shen Yi. Au théâtre, les amoureux du cinéma d'animation a été au rendez-vous avec la projection du long métrage « les mondes parallèles » de Yuhei Sakuragi. Sur un grand écran, au jardin de l'institut, le film de Satoshi Kon « Millenium actress » a été projeté sous les étoiles de Meknès. « Après quasiment deux années blanches, on a décidé d'organiser des rencontres professionnelles autour du festival du film d'animation en invitant une dizaine de personnalités internationales, en invitant une cinquantaine d'étudiants qui viennent de tout le Maroc. Sans oublier également des intervenants marocains, puisque c'est un festival qui se passe au Maroc avec une ouverture sur le Maroc et sur l'Afrique. », explique Mohamed Beyoud. Selon lui toujours, ce festival qui a été préparé dans l'urgence parce qu'il y avait tout ce contexte et toutes les consignes sanitaires à respecter. « Je pense qu'on s'en sort très bien. Nous sommes très fiers d'organiser cette édition professionnelle.», a-t-il fait savoir. Depuis sa création, le festival est resté fidèle à sa ligne éditoriale et à ses choix à la fois artistiques et esthétiques. Or, l'organisation d'un tel événement dans les conditions actuelles est une vraie aventure, voire un pari à gagner. « L'idée, c'est d'organiser une édition du festival qui s'adapte au contexte actuel et qui respecte aussi les mesures sanitaires avec une étroite collaboration avec les autorités de la ville parce que nous sommes en perpétuelle discussion avec les autorités de la ville. », précise Mohamed Beyoud. La nouveauté, dit-il, c'est que les organisateurs sont arrivés à faire un festival et dans un contexte difficile. «On a dans le lot des invités Mohamed Zouhir qui est un grand comédien et metteur en scène marocain et qui est membre du jury, Bruno Coulais qui est un compositeur et une figure de proue du cinéma d'animation et de film en prise de vue réelle. Nous avons aussi Jérémy Clapin qui a réalisé plusieurs films (j'ai perdu mon corps). On a aussi une cinquantaine d'étudiants qui viennent des quatre coins du pays. », a-t-il affirmé. A cela s'aoute deux résidences d'écriture dans le cadre de ce festival : la résidence francophone pour l'écriture d'animation et la résidence de développement. Quid du FICAM à travers le Maroc ? C'est désormais une tradition, un rite. Le FICAM Maroc sillonne les villes marocaines à la rencontre de son public (enfants, jeunes ou même adultes). Ce fut toujours un temps forts pour le public des 11 sites des instituts français pour découvrir les nouveautés des films d'animation. « Il y aura des projections à l'IF de Meknès, notamment dans le théâtre et le jardin de l'institut dans le strict respect des mesures sanitaires. On se conforme aussi aux consignes qui nous été transmises par les autorités locales. c'est-à-dire nous sommes à 50 % de capacité des lieux qui accueillent les projections. Or, le FICAM Maroc continue aussi dans tout le réseau à Agadir, El Jadida.... les séances marchent très bien grâce à l'envie des spectateurs de retrouver les salles obscures. », nous déclare Mohamed Beyoud, directeur artistique du festival.