La quatrième et dernière réunion de la seizième reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-16), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), s'est ouverte, lundi à Tanger. Lors de cette quatrième réunion de reconstitution, le rapport du FAD-16, les niveaux de financement et les conditions de la reconstitution seront également approuvés. Cette année a été marquée par une série de consultations entre la Direction du FAD et les pays donateurs sur la seizième reconstitution des ressources du guichet de prêts concessionnels du Groupe de la BAD. Le Maroc a décidé d'apporter sa contribution à la 16ème reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-16), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé, lundi à Tanger, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, Gouverneur du Groupe de la BAD pour le Maroc. « Cette décision vient réitérer la volonté et l'engagement du Royaume en faveur des pays africains conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi pour une Afrique solidaire et prospère », a relevé Mme Fettah, dans un discours lu en son nom par le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour lors de l'ouverture de la quatrième et dernière réunion de la seizième reconstitution des ressources du FAD. Dans ce cadre, Mme Fettah a appelé les partenaires au développement, malgré le contexte difficile, à augmenter généreusement les moyens du FAD dans le cadre de cette 16ème reconstitution de ses ressources. « Compte tenu de la particularité du contexte et de l'ampleur des défis dont fait face notre continent, notamment les pays les plus vulnérables, le Royaume du Maroc considère que le moment est venu, pour les pays africains de s'associer aux efforts des donateurs classiques du FAD pour accompagner les pays bénéficiaires du Fonds à accélérer leur développement et renforcer leur résilience pour mieux affronter les défis qui ne cessent de se succéder », a noté la ministre. « L'importance de soutenir les pays africains à faible revenu n'est plus à démontrer », a-t-elle souligné, ajoutant que le soutien à ces pays, particulièrement impactés par les conséquences des multiples crises qui frappent le monde et le continent en particulier, doit se poursuivre et se renforcer davantage. Selon elle, le FAD est un instrument pertinent, efficace et innovant qui est en mesure d'apporter une réponse adéquate aux besoins des pays africains les plus vulnérables. « Un Fonds Africain de Développement avec davantage de ressources augmenterait de manière significative sa contribution à la réalisation de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, des objectifs de développement durable et des engagements de l'Afrique en matière de changement climatique », a soutenu la ministre. Mme Fettah a, dans ce sens, salué la consécration de l'adaptation climatique en tant que prisme global des priorités et opérations du FAD-16, à côté du prisme relatif à la fragilité et ce, en reconnaissance de l'impact croissant du climat sur la vie et les moyens de subsistance des populations des pays FAD. Inaugurée en présence de M. Akinwumi A. Adesina, Président du Groupe de la BAD, cette réunion offre l'occasion d'approfondir la discussion sur les problèmes auxquels sont confrontés les pays africains à faible revenu, notamment le financement du climat et l'adaptation et la gestion durable de la dette. Au cours de ces conversations, les parties discuteront sur les orientations politiques et financières ainsi que des approches pour y faire face. Le processus aboutira, ainsi, à un paquet de financement pour les trois années du cycle du FAD-16 (2023-2025). Lors de cette quatrième réunion de reconstitution, le rapport du FAD-16, les niveaux de financement et les conditions de la reconstitution seront également approuvés. Cette année a été marquée par une série de consultations entre la Direction du FAD et les pays donateurs sur la seizième reconstitution des ressources du guichet de prêts concessionnels du Groupe de la BAD. Le Fonds, qui célèbre ses 50 ans d'existence, a investi 45 milliards de dollars sur l'ensemble du continent, à travers la mise en œuvre d'environ 2.800 projets dans divers secteurs, notamment les infrastructures, le genre, le changement climatique, la gouvernance, le développement du secteur privé et la résilience.