Cinquantenaire des journaux Al Bayane : novembre 1972-novembre 2022 La célébration du Cinquantenaire de la parution des journaux Al Bayane est l'occasion de revoir une tranche de la vie militante de l'époque, en jetant un regard sur les événements que le Maroc a connus. Quelques mois après le premier numéro de Al Bayane en arabe ( 24 novembre 1972) et en français (6 décembre 1972), la conjoncture politique nationale a connu une déstabilisation marquée par une faction armée de l'ex-Union nationale des forces populaires (UNFP, branche née de la scission du Parti de l'Istiqlal en 1959, qui alla, à son tour, connaître une bifurcation, en 1974, pour donner l'actuelle Union socialiste des forces populaires (USFP). Il faudra rappeler que, des militants armés de l'UNFP, sous les ordres de feu Fkih Basri, avaient traversé la frontière algéro – marocaine, à la veille de la Fête du Trône (3 mars) en 1973, pour rejoindre le Moyen Atlas, notamment la localité de Moulay Bouazza, pour initier une action armée contre le pouvoir. Résultat, c'est un échec cuisant et les pertes sont énormes. Plusieurs insurgés périront dans les combats, ou seront portés disparus, sur leur chemin du retour en tentant de rejoindre l'Algérie. Outre l'arrestation de dirigeants de l'UNFP à Casablanca et Rabat. C'est dans cette conjoncture particulière que feu Ali Yata, fondateur de nos journaux et du Parti du progrès et du socialisme, avait traité ces événements qui allaient peser, encore, sur l'avenir et le devenir du Maroc indépendant... Et si aujourd'hui le Maroc a dépassé certaines pesanteurs du passé, fruits d'interférences extérieures qui exploitaient une situation intérieure malsaine, les questions de la souveraineté nationale, de la démocratie et du développement indépendant sont encore à l'ordre du jour. Bien des idées avancées, il y a 50 ans, par feu Ali Yata, en visionnaire aguerri, demeurent d'une actualité brûlante. Certaines d'entre elles demeurent en tant que tâches et missions que la presse du PPS essaiera de traiter avec toute l'objectivité et la responsabilité requises.