En raison de la guerre qui a éclaté à l'aube du 24 février 2022 entre la Fédération de Russie et la République d'Ukraine, nos enfants et nous-mêmes à travers eux avons souffert le martyre. Cette souffrance est due aux terribles conditions de franchissement de la frontière ukrainienne. Malgré tout ce que nos enfants étudiants en Ukraine ont enduré à cause des moyens de transports surpeuplés, de la faim, du froid et parfois même des grandes distances parcourues à pied pour quitter l'Ukraine en direction des pays voisins, quelle était grande leur joie et la nôtre puisqu'ils ont survécu à toutes ces épreuves difficiles et échappé sains et sauf à l'enfer de la guerre pour enfin rejoindre leur patrie après de durs ennuis dus à beaucoup de souffrance pendant la fuite de la guerre en Ukraine. Nos enfants étudiants en Ukraine et nous-mêmes étions très heureux quand nous avons appris que leur pays, le Maroc, sur instructions de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, leur avait facilité le voyage via Royal Air Maroc à un tarif très raisonnable. Dès qu'ils sont arrivés au pays et ont rejoint leurs familles, nous avons été très heureux de la déclaration faite par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation relative à l'intégration des étudiants marocains qui ont été contraints d'abandonner, pour des raisons impérieuses, leurs études en Ukraine dans les établissements d'enseignement supérieur marocains, chacun selon sa spécialisation. Nous avons également bien apprécié que le ministère de tutelle a ouvert une plate-forme électronique pour permettre aux étudiants ayant quitté l'Ukraine d'y inscrire leurs noms afin que les pouvoirs publics puissent les recenser et travailler à leur intégration et par conséquent, ils ne manquent pas l'occasion de continuer leurs études supérieures dans leur pays, le Maroc, tout comme leurs camarades étudiants marocains qui poursuivent leurs études supérieures au sein de leur pays.. Conscients de la responsabilité qui nous imcombe en tant que parents, nous avons déployé d'énormes sacrifices, matériellement et moralement, pour permettre à nos enfants d'étudier en Ukraine comme l'ont déjà fait avant nous et pendant plusieurs décennies d'autres familles marocaines dont les enfants ont étudié dans des établissements d'enseignement supérieur en Ukraine où ils ont décroché leurs diplômes et dont la plupart ont regagné le Maroc pour y travailler sérieusement et avec dévouement contribuant ainsi au développement de leur pays en tant que cadres hautement qualifiés, chacun selon sa spécialisation. Afin d'accélérer le processus d'intégration promis par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'Innovation au vu et au su de l'opinion publique nationale et internationale, un certain nombre de familles d'étudiants fuyant la guerre en cours en Ukraine, afin que les personnes touchées et leurs familles pourraient avoir leur mot à dire sur la question susmentionnée de l'intégration au même titre que toutes les parties concernées sous la houlette des responsables du secteur de l'enseignement supérieur, l'Association Nationale des Parents d'Etudiants Marocains en Ukraine ( A.N.P.E.M.U.) a été créée le dimanche 20 mars dernier, au siège de l'Union Marocaine du Travail à Rabat. Ont participé aux travaux de l'assemblée générale constitutive provoquée par le comité préparatoire, outre de nombreux étudiants revenus d'Ukraine, un grand nombre de leurs familles qui ont afflué de toutes les régions du Royaume au siège de l'U.M.T. à Rabat. Immédiatement après le dépôt des documents constitutifs de ladite association auprès des autorités compétentes, le bureau de L'A.N.P.E.M.U a adressé un courrier au ministre de la santé et à la ministre de l'habitat et de l'urbanisme afin qu'ils permettent aux étudiants de médecine générale, de médecine dentaire et de pharmacie ainsi qu'à ceux qui préparent des diplômes d'ingénieurs de bénéficier de stages dans les établissements rattachés à ces secteurs ministériels. Le même jour, le bureau de l'association a envoyé une troisième lettre au ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, demandant à le rencontrer pour informer les représentants des parents d'étudiants marocains en Ukraine de ce que le ministère entend faire concernant l'intégration dont le ministre a personnellement parlé à travers les médias audiovisuels, une déclaration qui a été rapportée par plusieurs organes de presse écrite et électronique. Cependant, jusqu'au moment de la rédaction de cette lettre ouverte, l'A.N.P.E.U. n'a pas reçu la moindre réponse. Mais, hélas, parallèlement à l'indifférence exprimée par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'égard de notre association constituée conformément aux lois en vigueur, les services ministériels ont reçu des représentants des parents qui ont organisé un sit-in devant le bâtiment du ministère concerné sans avis préalable. Est-ce à dire que le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation préfère la méthode de la contestation par le biais de l'improvisation à la méthode du dialogue de manière légale et civilisée ? Face à ce qui peut être interprété comme une volte-face concernant l'intégration qui a été officiellement affirmée par le premier responsable du secteur de l'enseignement supérieur et confirmée par le porte-parole officiel du gouvernement dans ses points de presse hebdomadaires organisés immédiatement après l'achèvement des travaux du conseil de gouvernement marocain, nous appelons les pouvoirs publics, en particulier les secteurs gouvernementaux concernés, dirigés par le Premier ministre, à intensifier et concentrer les efforts en vue d'accélérer et de faciliter la procédure d'intégration des étudiants fuyant la guerre en Ukraine afin d'éviter les effets psychologiques désastreux qui peuvent en résulter concernant les étudiants marocains contraints de retourner dans leur pays d'origine en raison de la guerre en cours en Ukraine et éviter en même temps la grande déception de plus de 8000 familles marocaines, qui, en choisissant d'orienter leurs filles et fils bacheliers vers des études à l'étranger sans aucune bourse de l'Etat marocain, ont allégé pendant des décennies la charge du budget de l'Etat pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. L'intégration des étudiants marocains rentrés malgré eux d'Ukraine sera inévitablement bénéfique pour le Maroc, qui a choisi de s'ouvrir sur le monde et qui est devenu une destination pour de nombreux investisseurs issus de multiples pays étrangers. Le Maroc pourrait donc bénéficier des centaines de cadres supérieurs dans divers domaines, notamment des ingénieurs et des professionnels de la santé tels des médecins de diverses spécialités dont le Maroc a cruellement besoin, en particulier. Le pays et les citoyens marocains vont en bénéficier au plus vite et au moindre coût au lieu de les jeter dans l'oisiveté et frustrer et décevoir leurs familles qui ont sacrifié tout ce qu'elles ont de précieux pour l'avenir de leurs enfants. Le bureau national de L'A.N.PE.M.U.