Il est bien vrai que cent jours de règne à la tête du gouvernement restent aussi prématurés en vue d'émettre des jugements quant à son rendement. Mais, comme disait le proverbe populaire de chez nous « le dîner parfait est déjà senti en début d'après-midi ! ». Pendant la campagne électorale, la troïka avait promis monts et merveilles, au point de prophétiser le paradis aux populations. A présent, il paraît que toutes ses promesses trouvent beaucoup de peine à présager des signaux du concret, ni à court, moyen ni à long terme. A contrario, il ne cesse de montrer ses limites à gérer certes, une conjoncture délicate, fort aggravée par la crise pandémique acharnée. Néanmoins, il ne fait qu'exhiber, non sans conduite hautaine, sa supériorité numérique comme si, par celle-ci, il résoudrait toutes les contraintes et les insuffisances. Bien au contraire également, on a l'impression que les anciennes incohérences qui avaient marqué les récents mandats sont toujours d'actualité, notamment, les sorties hasardeuses du dauphin qui manquent bien de maturité à l'égard des citoyens. Il est bien évident qu'au sein du gouvernement, on peut compter de «technocrates» qui n'avaient pas «frottement» partisan et, delà de capacité de discernement politique pouvant amener à se conduire en fin politicien dans la gestion des affaires publiques nationales. Toutefois, ils se dépêtrent comme bon leur semble dans leur petit coin, sans nulle convertibilité, faute de vision globale ni visibilité éclairée du départ. On a attendu le dévoilement la présentation de sa déclaration, à travers son chef, puis le projet de loi de finance, mais rien qui puisse combler les attentes et créditer les intentions. A peine l'Exécutif fut-il installé que maintes franges de la société se manifestent dans la rue pour recouvrer leurs droits légitimes. Bien d'autres s'insurgent contre des décisions non concertée avec les intéressés dans tel ou tel. Il s'avère clair comme l'eau de riche que c'est un gouvernement sans pigmentation aucune pigmentation, en mesure de descendre face au public défendre ses thèses, expliquer ses mesures et convaincre ses interlocuteurs. Pis encore, le chef de l'Exécutif enfreint même les dispositions de la loi suprême lorsqu'il il sèche la séance mensuelle avec les parlementaires, relative aux questionnements, puisque sur les trois, il n'en a assisté qu'à une… Saura-t-il se ressaisir au fil des jours ? Ce n'est pas du tout rassurant, compte tenu de son état indolent et morne, jusqu'ici. Faut-il s'en réjouir pour autant ? Ce n'est pas non plus juste ni citoyen car l'échec du gouvernent c'est du marasme au peuple, en quête de vie prospère, quiète et décente. Il est du devoir de toutes les forces vives de la nation de faire en sorte que le pays se débourbe des ornières dans lesquelles il est mis. L'Etat devra se rendre compte de vouloir trop considérer la vie politique comme étant un des « jouets » sans âme ni rôle à jouer dans la société, en tant que pouvoir médiateur. Et tant qu'il continuera à s'immiscer dans ses affaires autonomes et souveraines, il n'aura que des coquilles vides ! L'affaiblissement des partis est un danger pour la population qui a besoin d'encadrement permanent, mais aussi pour l'Etat lui-même puisqu'il s'en trouve en permanence confronté aux mouvements de protestation dont les forces de l'ordre tentent d'étouffer parfois par la manière forte. Mais, jusqu'à quant ?