La levée progressive du confinement est sans doute, devenue une nécessité sine qua non pour limiter les dégâts nocifs, produits par la propagation du virus. Un éventuel retour au cantonnement serait synonyme de désastre économique et marasme social. Notre pays devrait faire en sorte que l'impact pandémique soit, de moins en moins, sévissant sur le plan sanitaire, tout d'abord, mais aussi au niveau de l'économie nationale qui se détériore, au fil du temps. Pour ce faire, toutes les composantes de l'exécutif, en tant qu'institution qui détient les rôles de la gestion des affaires publiques de la Nation sont amenées à réagir de concert avec d'autres instances de l'Etat, en vue de juguler l'épidémie, en ces moments de recrudescence virale. Or, on aura, à contrario, relevé, une quasi-démission, en matière de concorde et d'entente en son sein. On a plutôt l'impression que la fausse note qui découle de sa partition, est entachée de cacophonie, en raison de l'effacement exaspérant de son chef d'orchestre. Le percussionniste qui fait «tomber la balance» de la cohorte, en pleine dichotomie, paraît submergé par les exigences du domaine qui, en plus du savoir de santé, nécessite également la maestria de l'engagement politique (on se mordra certainement les doigts de se lamenter sur le limogeage déloyal du Pr Houcaine Louardi !). La déculottée qu'il vient de subir dans son département, selon laquelle, il sera désormais «dirigé» de bout en bout, par les ministères des finances et de l'intérieur, dévoile à quel point il n'est plus maître de son bateau, prenant l'eau de toutes parts. En fait, ce n'est pas avec un «ramassis» amorphe et indolent, qu'on pourrait conduire à bon port la barque endémique qui fait chavirer aussi bien la santé du pays que celle de son économie. S'attend-t-on à la résurrection subite du gouvernement pour faire face à cette période cruciale ? On n'en est pas rassuré, depuis qu'on a la certitude de sa déficience et surtout de son incohérence, pour paraphraser le dicton affirmant que «la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a !». Le discours Royal du 20 août aura sonné le glas de cette déchéance et en tire la sonnette d'alarme, sans trop en blâmer les fauteurs. Ce n'est ni le temps de les chambrer, encore moins de dramatiser une situation préoccupante. Le Roi s'est donc contenté de réagir en responsable pragmatique qu'il a continuellement été en adoptant le principe de généraliser la couverture sociale sur cinq ans, envers les franges les plus défavorisées de la société marocaines à travers des actions concrètes et des moyens plausibles en ressources budgétaires. L'élite politique dont une bonne partie s'amuse à briller par la nonchalance se devrait également de sortir de sa coquille et s'atteler à se pencher résolument à enrayer la Covid 19, au lieu de se cantonner dans ses camps, les yeux rivés sur les échéances électorales. La bataille actuelle n'a pas d'autres fronts. Elle est exclusivement concentrée au combat anti-pandémie qui dévore la santé et l'économie de la patrie. Le reste n'est qu'opportunisme et trahison!