Le célèbre philosophe chinois Confucius disait un jour : Lorsque l'on cogne un pot et que cela sonne creux, ce n'est pas forcément le pot qui est vide ! Cette maxime conviendrait, sans nul doute, à la situation actuelle du secteur touristique dans la capitale du Souss. L'immense potentiel naturel dont jouit la destination d'Agadir, marqué par la clémence du climat et la splendeur du littoral, n'a jamais sonné creux. Mais, au contraire, c'est bel et bien, la gestion de ces capacités énormes qui fait défaut. Dans le même sillage, on pourrait se référer à une citation indienne qui paraît aussi très significative à cet égard : N'accuse pas un puits de trop profond, mais c'est la corde qui est trop courte !. Cette citation n'est pas non plus loin de refléter l'état malingre du domaine en termes de gouvernance. En effet, depuis plus d'une décennie, on traînait ce marasme, révélant la dichotomie criarde entre la magnificence de la Nature et la déficience de l'Homme. La baie est toujours là, mais le produit n'y est plus ! Au CRT d'Agadir, on se mettait à confier le sort de ces deux fondamentaux à des nullités qui ne faisaient que ternir leur éclat bâti auparavant, sur le socle de la fédération de toutes les énergies pour le seul l'intérêt de la région et du pays. Dès lors, beaucoup d'eau a coulé sous le pont pour maudire ce fiasco qui ne faisait que durer, au fil du temps. Le secteur du tourisme, naguère huppé et avenant, marque le pas, en raison de nombre d'approximations au niveau du management et de l'ingénierie, générant ainsi la dislocation de la quintessence de la station balnéaire. Aujourd'hui, sous la supervision du nouveau chef de file, à la tête de la région Souss Massa et avec l'implication d'un expert chevronné en la matière, il semble que le bout du tunnel s'apprête à se faire entrevoir. En fait, durant un bon bout de temps, on s'y mettait de près pour assainir tout d'abord un désordre statutaire et procédural cumulatif, afin d'entamer dans les règles de l'art, les phases de la prochaine investiture. Pour ce faire, il fallait couper court aux médiocrités de jadis et faire appel à un vieux routier aguerri du secteur. C'est à ce prix que tous les documents relatifs à la transition vont se préparer enfin, par les nouveaux administrateurs, comme il se doit, pour prétendre à des assises en bonne et due forme, sans lacunes ni dépassements. Il a fallu donc la volonté effective du premier responsable de la région et de la maestria de l'opérateur-consultant en question. C'est aujourd'hui alors que se tiennent les travaux de l'assemblée et du conseil d'administration de cette structure fédératrice, longtemps accablée par la nonchalance. Au passage, on saluera vivement donc cette mise en avant de la relance de l'industrie touristique, en état d'essoufflement. Ce déclic salutaire permettra, à coup sûr, une remise en question des approches révolues, fondées sur la complaisance et la défaillance. Dorénavant, on espère qu'il n'y aura plus de place pour les anciennes figures démolissantes, à la tête de cette entité inclusive. La prise de conscience des maux qui ont longtemps atterré le secteur, par des manies réductrices et nocives à la destination, est de nature à déverrouiller les cadenas de l'hégémonie asphyxiante, à démanteler les carcans de la maîtrise à distance et à libérer aux battants les portes du civisme et de la compétence des vrais professionnels. Ceux qui vendent, avant tout, l'image de la Nation et non pas le plaisir charnel !