Kaoutar khennach L'Autorité Marocaine des Marchés des Capitaux (AMMC) a publié un communiqué sur les transactions effectuées, au cours du mois de décembre 2021, par les sociétés ayant mis en place un programme de rachat de leurs propres actions. Il en ressort que la place casablancaise ne compte actuellement que 4 programmes de rachat ce qui a de nouveau démontré le peu d'appétit des émetteurs vers ce mode d'animation en Bourse ou de rémunération des actionnaires. Les quatre programmes de rachat recensés à fin décembre sur la place casablancaise ont été lancés par Maroc Télécom, la Banque centrale populaire (BCP), Stokvis Nord Afrique et Addoha. Ainsi, l'auto-contrôle d'Addoha et d'IAM est resté stable à respectivement 0,68% et 0,01%. De même, celui de la BCP a diminué à 0,022% (-0,008 pts) tandis que celui de Stokvis a augmenté à 4,22% (+0,01%). Le programme de rachat est une opération permettant aux sociétés cotées de réduire et corriger les variations excessives du cours de leurs actions. Cela se fait par le rachat par une entreprise cotée de ses propres actions, dans le but de réduire son capital par annulation ou de régulariser le marché, sans que cela n'entrave le bon fonctionnement de ce dernier. Ce programme permet d'augmenter la liquidité du titre, d'animer le cours de l'action sur le marché et de diminuer la volatilité de ce dernier. Pourtant, les sociétés cotées à la bourse de Casablanca boudent toujours les programmes de rachat. Pourtant, les émetteurs aspiraient au départ à régulariser leurs cours en bourse. En principe, le programme de rachat consiste à intervenir sur le marché par l'émission d'ordres d'achat et/ou de vente dans le but de réduire la volatilité et les variations excessives du cours de l'action. L'objectif de régularisation du cours peut également être recherché à travers une action préventive visant à renforcer la liquidité du titre. Toutefois, les interventions de l'émetteur doivent rester limitées à un maximum de 25% du volume quotidien moyen enregistré sur le marché central. Ce qui décourage certains émetteurs qui s'appuyaient sur ces programmes pour soutenir leurs cours et/ou le ramasser pour effectuer des opérations stratégiques. Par ailleurs, pour certaines sociétés cotées, le non recours au programme de rachat est lié à l'optimisation de la trésorerie. Cet instrument reste consommateur de trésorerie même si son objectif est d'assurer la liquidité du titre.