L'Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) a publié une note d'information relative aux programmes de rachat des sociétés cotées en vue de régulariser le marché financier. Il en ressort une faible utilisation des programmes de rachat en bourse. Au regard de la note d'information, il ressort principalement une légère hausse de l'autocontrôle au niveau de la Banque centrale populaire (BCP) et de Maroc Telecom (IAM). Ainsi, la BCP a augmenté son autocontrôle de 0,017% à 0,06% alors qu'IAM l'a fait passer de 0,011% à 0,04%. Quant à Stokvis, le niveau est passé de 3,739% à 3,776%. Pour sa part, la SNEP est toujours à un autocontrôle de 5,12%. Ce point est important pour la SNEP qui dispose d'un stock de provisions de 77,5 millions de DH. Notons que pour les autres sociétés ayant un programme de rachat actif, les niveaux d'autocontrôle sont de respectivement 0,00025% pour Salafin, 0,844% pour Addoha et 0,964% pour Atlanta. La faible utilisation des programmes de rachat par les sociétés cotées est une conséquence de l'absence de liquidités sur le marché boursier. Les sociétés qui ont souvent recours au programme de rachat sont celles dont le titre est liquide, et le meilleur exemple reste celui de Maroc Telecom. En effet, une société cotée ne va pas mettre en place un programme de rachat dont le but est de réduire la volatilité de son titre, alors que ce dernier n'est même pas liquide et donc, non volatile, nous a précisé notre analyste. Le marché boursier doit d'abord retrouver sa liquidité pour que les sociétés aient recours aux programmes de rachat. Certes, il y a le contrat de liquidité qui peut être adossé au programme de rachat dans le but d'améliorer la liquidité du titre, mais cette option est très peu activée. Ainsi, les sociétés disposant d'un programme de rachat se retrouvent avec un stock d'actions qu'elles ne peuvent liquider sur le marché à cause de la faiblesse de la demande.