Par Fadwa EL GHAZI (MAP) Le 29 septembre de chaque année, qui marque la célébration de la journée mondiale du cœur, constitue une opportunité idoine pour jeter la lumière sur les risques liés aux maladies cardio-vasculaires et pour sensibiliser aux facteurs des maladies de cet organe vital, surtout en pleine pandémie de covid-19. Les maladies cardiaques demeurent sans conteste la principale cause de décès au niveau mondial ces 20 dernières années, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans un contexte de pandémie mondiale, le nombre de décès dus aux maladies cardiaques a augmenté de plus de 2 millions depuis 2000, pour atteindre près de 9 millions de décès en 2019, indique l'OMS. Ainsi, les maladies cardiaques représentent maintenant 16% du total des décès, toutes causes confondues, d'après l'organisation onusienne qui fait savoir que plus de la moitié des 2 millions de décès supplémentaires concernent la Région OMS du Pacifique occidental. Cependant, la Région européenne a enregistré un recul relatif des maladies cardiaques avec une baisse de 15% du nombre de décès, d'après la même source. Des actions sont menées, à cette occasion, dans plusieurs pays pour mettre en avant les méfaits de la sédentarité, l'importance d'une alimentation équilibrée, le sevrage tabagique, la gestion de l'urgence cardiaque et les spécificités des maladies cardiovasculaires chez les femmes. Ces actions permettent d'informer le grand public d'organiser des dépistages des facteurs de risque cardiovasculaire (tension artérielle, glycémie, cholestérol, etc.), de mettre en place des ateliers (alimentation, activité physique) et de donner des conseils (diététique, arrêt du tabac). L'Hypertension artérielle (HTA) figure parmi les importants risques des maladies cardiaques puisque plus de 700 millions de personnes hypertendues ne sont pas traitées. Selon les derniers chiffres publiés en août 2021 sur le site web de l'OMS, 1,28 milliard de personnes sont hypertendues, soit deux fois plus qu'en 1990. Selon la première analyse mondiale complète de l'évolution de la prévalence, de la détection, du traitement et de l'équilibre de l'hypertension, menée par l'Imperial College de Londres et l'OMS, publiée dans la revue The Lancet, le nombre d'adultes âgés de 30 à 79 ans hypertendus est passé de 650 millions à 1,28 milliard au cours des trente dernières années. Le plus alarmant c'est que près de la moitié de ces personnes ignoraient qu'elles étaient hypertendues. « L'hypertension, qui fait augmenter considérablement le risque de cardiopathie et d'affection cérébrale ou rénale, est l'une des principales causes de mortalité et de morbidité dans le monde. Elle peut être facilement détectée par la mesure de la tension artérielle, au domicile ou dans un centre de santé et peut souvent être traitée efficacement à l'aide de médicaments peu coûteux », lit-on dans le site de l'organisation onusienne. L'étude a passé aux cribles les lacunes importantes dans le diagnostic et le traitement. Environ 580 millions de personnes hypertendues (41% des femmes et 51% des hommes) ignoraient leur état car elles n'avaient jamais bénéficié d'un diagnostic. L'étude a également montré que plus de la moitié des hypertendus (53% des femmes et 62% des hommes), soit 720 millions de personnes au total, ne recevaient pas le traitement dont ils avaient besoin. Cet organe vital et précieux qui est le cœur a ses maladies qui se soignent de mieux en mieux afin de pouvoir préserver ses fonctions multiples et indispensables à tout un chacun, tout au long de la vie. Le diagnostic précoce reste la clé pour vaincre les maladies du cœur.