Benabdallah aux abstentionnistes Pour sa campagne électorale en cette période de la Covid-19 et des mesures préventives prises pour l'endiguer, privant les partis politiques des tournées en groupes nombreux dans les rues et quartiers ou pour faire du porte à porte ou animer des meetings partout au Maroc dans les villes, les campagnes et les montagnes, le Parti du Progrès et du Socialisme continue de s'activer à travers les réseaux sociaux et les médias disponibles pour se faire entendre et faire parvenir ses messages aux citoyennes et citoyens, les appelant à participer massivement aux élections du 8 septembre prochain. C'est ainsi que son Secrétaire Général, Mohammed Nabil Benabdallah, candidat au titre de la circonscription législative de Rabat-Océan, qui était l'invité de l'émission «Décryptage» du dimanche 29 aout 2021 sur MFM-Radio, a appelé de nouveau les électeurs et en particulier, ceux qui sont déçus par la politique et qui ont ras-le-bol des partis politiques qui ne respectent point leurs promesses et engagements, à ne pas répéter la même faute de tourner le dos aux urnes et de ne pas aller voter. En refusant de voter, vous pénalisez les partis politiques sérieux comme le PPS qui défendent vos intérêts bec et ongles et qui s'activent depuis leur création pour des institutions démocratiquement élues, crédibles et fortes au service du pays et du peuple, a-t-il affirmé. Vous êtes au moins 10 millions d'inscrits sur les listes électorales qui refusent d'aller voter. Par votre abstention, vous laissez le champ libre aux nouveaux saboteurs et spéculateurs, qui ont noyé les circonscriptions électorales de sommes d'argent colossales pour acheter au prix fort électeurs et candidats, a-t-il dit. Vous leur facilitez énormément la tâche car ceux qui votent ne représentent que 6 ou 7 millions sur un total de quelque 25 millions de Marocaines et de Marocains qui sont en âge de voter et qui doivent être inscrits. Selon lui, l'abstention ne profite qu'à ces forces occultes qui cherchent à doter leurs fortunes amassées de manière douteuse, à travers des activités informelles voir illicites qui échappent à tout contrôle du fisc, une certaine légitimité et traçabilité. Leur dernière trouvaille en la matière à l'occasion des élections de 2021 est de noyer le champ politique d'argent pour réserver d'avance et de manière indiscutable un siège quelque part dans une instance élue, a-t-il laissé entendre, notant que cette dérive va leur permettre aussi de dicter aux partis politiques qui leur ont ouvert les portes la voie à suivre. Evidemment dans leurs propres intérêts. L'abstention profite aussi à un certain parti politique qui dispose de « fidèles » électeurs, qui estiment qu'il s'agit d'un devoir idéologique. Pour ce qui le concerne, le PPS rappelle que le vote est un devoir citoyen à remplir pour le bien du pays et de son avenir. Ceux qui ne le font pas se privent de leur droit le plus absolu de faire entendre leur voix en votant librement pour la candidate ou le candidat de leur choix, a-t-il encore expliqué. Pour redresser la situation, le SG du PPS a de nouveau recommandé à l'Etat d'assumer ses responsabilités pour assainir le climat malsain qui prévaut actuellement et dont pâtissent surtout les partis politiques sérieux comme le parti du Livre, dont le bilan au sein de tous les gouvernements auxquels il a participé durant 20 ans est hautement positif et il en est très fier. Aucun ministre du PPS n'a jamais trempé dans une affaire louche. Quant aux décisions prises à l'encontre des ministres du PPS démis de leurs fonctions (affaire des projets d'Al Hoceima), elles trouvent plutôt leur explication dans l'attachement du parti à sa position critique à l'égard d'une formation politique qui voulait coute que coute engloutir tout le monde. Il faut cesser d'intervenir dans les affaires internes des partis politiques, lesquels doivent également manifester leur indépendance et se doter de visions propres et claires, a-t-il dit. Et comme l'appelle le Parti du Progrès et du Socialisme, bien avant sa sortie du gouvernement Al Othmani, a-t-il dit, il est nécessaire pour l'Etat de promouvoir un climat d'apaisement à travers la libération des détenus dans les mouvements sociaux du Hirak d'Al Hoceima et de Jerada et de clore définitivement les dossiers des journalistes, pour créer les conditions propices à une participation massive dans les élections du 8 septembre. Pour le cas de Jerada, a-t-il indiqué à cette occasion, le PPS a eu l'audace de présenter des candidats issus du Hirak dans cette région.