La première station balnéaire du Maroc s'apprête à ouvrir son éventail hôtelier au flot de vacanciers de toutes les régions du pays. La saison estivale approche à grands pas, quoique de ribambelles avant-gardes prennent d'assaut les diverses structures hôtelières, fin prêtes à cet effet. Agadir se fait belle pour cette aubaine tant espérée par les opérateurs du secteur, après une longue hibernation mortifère. Il est bien vrai que les travaux entamés à présent, dans le cadre du Programme de Développement Urbain (PDU) 2020/2024, lancé par le Souverain en février 2020, occasionnent de forts désagréments, en ces moments de grosses affluences, notamment sur les lignes des grandes artères destinées au Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). Certaines mauvaises langues en diraient que c'est inopportun de procéder à de tels chamboulement de la ville, alors que les concitoyens se préparent à affluer sur la destination considérée parmi les plus prisées du royaume. Néanmoins, il faut bien dire que ces constructions sont soumises à un calendrier défini par les délais impartis et s'accomplissent à des cadences soutenues et dans des conditions idoines de sécurité et de convenance. On s'attendra donc à un déferlement diluvien des marocains sur la capitale du Souss, dès la fin du mois en cours. Les mesures d'assouplissement et d'ouverture des plages incitent alors les compatriotes à mettre le cap sur la cité en chantier effréné certes, mais avenante comme à l'accoutumée. Cette ruade explosive sera, sans doute, entrecoupée par les fêtes du sacrifice, prévues pour la mi-juillet, mais sera épargnée durant toute l'intervalle aoûtienne. On rappellera au passage que, en ce temps d'allégement, des démarches de motivation ont été entreprises au service des Résidents Marocains à l'Etranger (RME), mais également les touristes d'autres pays. A ce propos, les réductions tarifaires mises en avant par nombre d'établissements hôteliers, allant jusqu'à 30%, sont à même d'encourager les visiteurs à faire le voyage, sans parler du désir ardent de se faire un plaisir de changer d'air, après plus de 18 mois d'inertie forcée. Il est bien évident que la capacité litière que renferme la station est en nette régression, après la fermeture de nombre de structures hôtelières et le retard de construction accusé par certains et le délabrement essuyé par d'autres. Cependant, la fonctionnalité de nouveaux hôtels, en particulier le Robinson ainsi que la mise en marche d'unités d'hébergement dans la banlieue de la destination, spécialement à Imi Oueddar, sont de nature à renforcer le volume capacitaire pour les familles en vacances. Toutefois, il faut bien reconnaître qu'un gros effort est à déployer désormais, afin de satisfaire les petites bourses du tourisme interne, car ce dernier s'avère une soupape de sécurité pérenne au secteur, d'autant plus que le tourisme international est souvent tributaire des aléas et les fluctuations universels.