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La grogne sociale aggrave la crise politique
Publié dans Albayane le 28 - 04 - 2021

Grèves, chômage et paupérisation, flambée des prix et pénuries de denrées de base: en Algérie, un front social en ébullition s'ajoute désormais à une profonde crise économique née de la chute de la rente pétrolière et aggravée par la pandémie de coronavirus.
Et il se conjugue avec l'impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire du Hirak il y a deux ans.
«La situation économique s'aggrave jour après jour et entraîne la paupérisation de couches entières de la population, un chômage important et en bref tous les indicateurs économiques sont au rouge», souligne Dalia Ghanem, chercheuse au Carnegie Middle East Center.
Selon le ministre chargé de la Prospective, Mohamed Cherif Benmihoub, la crise sanitaire a causé la perte de « 500.000 emplois minimum ».
Et ce n'est pas fini. La récente décision de fermer 16 ports secs (terminaux connectés par route ou par chemin de fer à un port maritime) devraient occasionner la perte de 4.000 emplois directs.
La fermeture des usines de montage automobile, après un scandale tentaculaire de népotisme, et l'arrêt des importations de composants d'appareils électroménagers ont coûté plus de 50.000 emplois en 2020, a reconnu le ministre du Travail, El Hachemi Djaâboub.
Le Fonds monétaire international (FMI) évalue à plus de 14% le taux de chômage.
Signe inquiétant pour un régime paralysé face au retour du mouvement de protestation dans la rue: la multiplication des conflits sociaux dans les services publics (poste, éducation, administration fiscale, chemins de fer, pompiers et secteur de la santé éreinté par le Covid-19, dont les contaminations repartent à la hausse).
Après une grève dans les bureaux de poste, qui a privé certains Algériens de leurs salaires, pensions ou retraites, le ministre de la Poste et des Télécommunications Brahim Boumzar a été limogé mardi par le président Abdelmadjid Tebboune.
«La question sociale, absente lors de la première vague du Hirak en 2019, se greffe à la contestation politique», relève Dalia Ghanem.
Au mécontentement social se mêlent les maux habituels du mois de jeûne en cours du ramadan: pénuries et explosion des prix organisées par des spéculateurs de plus en plus voraces.
«Chaque année, le gouvernement se réunit plusieurs mois avant (le ramadan) et nous annonce que, cette fois, tout se passera bien. Mais chaque année c'est kif kif. Spéculation et pénuries au menu», lance, dépité, Omar, un septuagénaire retraité de l'Education nationale.
Aujourd'hui, beaucoup d'Algériens doivent se serrer la ceinture comme rarement auparavant.
Nombre de familles en situation de précarité ne trouvent réconfort qu'auprès d'associations de bienfaisance.
Devant l'inflation du prix de la pomme de terre, vendue 100 dinars (0,62 euro) le kilo, les autorités ont dû déstocker d'importantes quantités de cette fécule de base, afin de permettre aux Algériens de s'approvisionner à moins de 50 dinars le kilo.
Interrogé par des médias locaux, l'économiste Boubekeur Salami rappelle que « des lois existent mais ne sont pas appliquées » et que « l'absence de contrôle et de mesures dissuasives à l'encontre des fraudeurs favorisent la spéculation ».
L'impuissance de l'Etat
Le président de l'Association de protection du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi, plaide ainsi pour une « régulation du marché », afin de « diversifier l'économie ».
«La gravité de la situation se mesure à l'incapacité des gouvernants à juguler l'inflation (2,4% en 2020), à stabiliser la monnaie nationale et à sauvegarder l'emploi et le pouvoir d'achat des citoyens,» a accusé le Front des forces socialistes (FFS), doyen de l'opposition, au moment où se profilent les élections législatives anticipées prévues en juin.
Alors que le salaire national minimum garanti (SNMG) stagne à 20.000 dinars (un peu plus de 125 euros), la Confédération des syndicats algériens considère qu'un salaire minimum décent devrait atteindre quatre fois plus.
Mais comment préserver le pouvoir d'achat avec un dinar qui ne cesse de se déprécier?
«Si le gouvernement fait le choix d'une dévaluation en dehors d'une politique économique réfléchie, cela risque d'avoir des conséquences fâcheuses sur le pouvoir d'achat des citoyens qui sera durablement affecté», avertit l'économiste Mansour Kedidir.


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