Présentation du livre «Rabat, un printemps confiné» de Monceyf Fadili L'ouvrage «Rabat, un printemps confiné» de M. Monceyf Fadili, expert international en planification urbaine, a été présenté, samedi à Rabat, en présence d'un aréopage de personnalités. Edité avec le concours de Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLU Afrique), ce livre de belle facture s'étend sur 180 pages et se veut une promenade livresque dans la ville lumière du Royaume, Rabat, pour la redécouvrir durant la récente période de confinement à travers une lecture de son histoire et de sa mémoire, de son présent et des espaces de vie de ses habitants. Il s'agit «d'un hommage à la ville de Rabat, à ses habitants, à ses femmes et ses hommes et à sa jeunesse», a fait savoir M. Fadili dans une déclaration à la MAP. Pour M. Fadili, qui fut aussi représentant au Maroc de l'ONU-Habitat, la description de la capitale pendant le confinement était d'abord un «défi». «C'est une promenade urbaine dans la ville à travers sa mémoire», a-t-il expliqué, rappelant que Rabat est inscrite depuis 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco, ville lumière et capitale marocaine de la culture sur Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI depuis 2014 et retenue lors du sommet Africités 8 (Marrakech-2018) comme capitale africaine de la Culture pour la période 2020-2021. Tous ces éléments l'ont amené, selon ses dires, à parler de cette ville, de ses habitants, des lieux de mémoire et de son histoire. Par-delà l'observation méticuleuse et le récit captivant qu'il propose, l'ouvrage emmène en effet le lecteur en une promenade dans tous les quartiers de la ville. «Nous avons Hassan, la Médina, la Kasbah des Oudayas, Riyad-Agdal mais aussi deux grands quartiers qui sont emblématiques, à savoir Yaâcoub Mansour et Youssoufia, quartiers des ambitions et qui représentent les deux tiers de la population de la ville», a-t-il fait valoir. Présent à cette cérémonie, le secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, a saisi cette occasion pour remercier M. Fadili d'avoir permis aux lecteurs de «pénétrer dans l'ensemble des quartiers de Rabat, cœur battant du Royaume». Selon M. Mbassi, par ailleurs auteur de la préface du livre, «les générations qui viendront devraient continuer à célébrer la capitale du Royaume comme celles qui l'ont précédées». «La déambulation à laquelle Monceyf nous invite à travers Rabat montre à quel point, à chaque moment, cette ville peut combiner authenticité et modernité», a-t-il encore confié. Il ressort également de ce livre, d'après M. Mbassi, «une invitation réelle à regarder cette ville pour ce qu'elle est, et observer les défis qui interpellent son avenir». Pour le président de l'Association Ribat Al Fath, M. Abdelkrim Bennani, qui s'est également exprimé au cours de cet événement, le livre de M. Fadili lui a fait revivre son enfance et sa jeunesse et lui a rappelé des événements qui ont marqué sa vue. Par dessus tout, l'ouvrage en question lui a fait penser à Rabat, non seulement comme une ville ouverte sur son environnement, mais également comme une capitale qui a «une vie internationale et dynamique depuis longtemps». De son côté, le directeur général de l'Agence de l'Oriental, M. Mohamed Mbarki, a dit ressentir ce travail comme une «mise en bouche qui rassasie, parce qu'on gambade et on reçoit ce mélange de souvenirs et de regards différents sur la ville». «Rabat est une ville qui a grandi et qui s'est construite sans accroc et sans violence», a-t-il gaiement estimé. Monceyf Fadili, dont l'essentiel du parcours professionnel s'est effectué au sein du système des Nations Unies, a en particulier conduit la mise en place du processus Agenda 21 local dans nombre de villes au Maroc, une démarche de planification stratégique participative expérimentée dans des milliers de villes à travers le monde, peut-on notamment lire dans l'épilogue de l'ouvrage.