Le grand mufti d'Al-Qods salue le soutien du Maroc au peuple palestinien    Tourisme durable : les Nations Unies adopte la résolution du Maroc    Fintech : Talaty lève des fonds pour accélérer son expansion    Karim El Aynaoui : «Pour relever les défis actuels, les pays en développement doivent adopter une approche globale et multidimensionnelle»    Casablanca : arrestation d'un individu impliqué dans un acte de délit volontaire et des infractions liées aux stupéfiants    Fin de la deuxième édition du Salon international du livre de l'enfant et de la jeunesse 2024    Botola D2 / J10: Violence et hooliganisme à Khénifra    Finances publiques : légère résorption du déficit budgétaire    Liga : Le Real met la pression sur l'Atlético    PL : Un festival de buts lors de Tottenham-Liverpool !    Botola : La Renaissance de Berkane domine le Maghreb de Fès    Botola : L'AS FAR bat le Hassania d'Agadir    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Station de dessalement : Nabil Benabdallah dénonce la "scandaleuse" implication d'Aziz Akhannouch dans ce marché public    Premier au niveau mondial : le Maroc se prépare à lancer des produits innovants à base de cannabis : chocolat, farine et café    La France retire les dattes algériennes de ses marchés en raison de la présence de substances chimiques cancérigènes    Le Maroc envoie un message ferme aux parties libyennes alignées sur des agendas étrangers : notre position est stricte contre les projets régionaux suspects    Funérailles à Casablanca de l'acteur feu Mohamed El Khalfi    Botola : Le Raja Casablanca bat le Chabab Mohammedia    Nouveau séisme de magnitude 6,1 au large du Vanuatu    La population de l'Afrique devrait atteindre en 2050 quelque 2,5 milliards d'habitants, avec un âge médian de 20 ans    Guercif: Franc succès de la quatrième édition des jeux nationaux des Appelés    Conseil de sécurité: Blinken se félicite du partenariat avec le Maroc sur l'Intelligence artificielle    Pharma 5 : un médicament à base de cannabis pour le traitement des formes d'épilepsie rebelles    Islamophobic extremist : Unraveling the Magdeburg attacker's motives    Régionalisation avancée : Qui sème, récolte...    Les Etats-Unis approuvent la vente d'armements au Maroc d'une valeur de 86 millions de dollars... Des armes de précision de dernière génération    Le succès de la réunion consultative libyenne au Maroc irrite à Tripoli    Les enjeux du Grand Maghreb et de l'Afrique : Le Maroc entre construction et progrès... et l'Algérie prisonnière de politiques hostiles et stériles    Selon le New York Times, «le Maroc a bien saisi que le football, au-delà d'un simple jeu, constitue un levier stratégique de développement économique et diplomatique»    Le Maroc : Leadership diplomatique et rayonnement international sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    «Une démocratie solide et une bonne gouvernance pour un développement véritable»    Un chantier royal au service de l'essor du continent africain    Pedro Sanchez : «L'Espagne apprécie hautement les efforts de Sa Majesté le Roi en faveur de la stabilité régionale»    Casablanca intègre le réseau mondial C40 des villes engagées dans la lutte contre le changement climatique    Le Conseil fédéral suisse adopte sa nouvelle stratégie pour l'Afrique 2025-2028    Prévisions météorologiques pour le lundi 23 décembre 2024    Ouverture de la billetterie    SM le Roi Mohammed VI reçoit Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie    Conflit d'intérêt et impunité    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    Exposition : Yamou paysagiste de l'essentiel    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Essaouira et Tétouan mutualisent leurs atouts pour un partenariat de la nouvelle génération (M. Azoulay)    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie: rejet unanime de la main mise de l'armée et de son «agenda électoral»
Publié dans Albayane le 16 - 02 - 2021

Début des manifestations pour l'anniversaire du Hirak
Une foule nombreuse s'est rassemblée mardi matin dans l'est de l'Algérie à Kherrata, le berceau du mouvement anti-régime Hirak, pour marquer le 2e anniversaire du soulèvement populaire qui a chassé du pouvoir le président Abdelaziz Bouteflika, selon des journalistes sur place.
« Des centaines de manifestants se sont regroupés au centre-ville » en prévision d'une marche prévue en fin de matinée, a rapporté le site d'information RadioM.
Les rassemblements politiques restent interdits en Algérie en raison de la pandémie de Covid-19.
Sur des images diffusées par les médias locaux et les réseaux sociaux, les manifestants brandissent drapeaux algériens et amazighs (berbères), en scandant des slogans du Hirak: « Pour l'indépendance de l'Algérie », « (le président) Tebboune est arrivé par la fraude, placé par les militaires » ou encore « Les généraux à la poubelle ».
Dès lundi soir, des protestataires avaient convergé de plusieurs wilayas (préfectures) d'Algérie pour prendre part à ce rassemblement.
Kherrata, à 300 km à l'est d'Alger, est considérée comme le berceau du Hirak. Le 16 février 2019, une mobilisation spontanée avait réuni des milliers d'Algériens opposés au cinquième présidentiel mandat d'Abdelaziz Bouteflika.
Une semaine plus tard, le 22 février, la contestation avait gagné Alger, puis le reste du pays, donnant naissance à un mouvement populaire inédit, réclamant « le démantèlement du système » en place depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Les marches du Hirak sont à l'arrêt depuis mars 2020, en raison de l'épidémie de coronavirus, mais à l'approche de l'anniversaire du soulèvement, les mobilisations se multipliées, notamment en Kabylie (nord-est).
Une marche organisée pour « le départ du +système+ (au pouvoir), pour la libération des détenus et contre la répression des libertés » a regroupé lundi plusieurs centaines de personnes à Béjaïa, grande ville de Kabylie, d'après la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH).
Le même jour, la justice algérienne a encore condamné plusieurs militants du Hirak à des peines de prison ferme.
L'opposition algérienne rejette un « agenda électoral »
Dans le même temps, des membres de l'opposition algérienne ont rejeté, un « agenda électoral » du pouvoir, « en déphasage avec les urgences du pays ».
«La tenue d'élections législatives et locales est en déphasage avec les urgences du pays et les préoccupations majeures des concitoyens», a fustigé la présidente de l'Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, citée par les médias algériens.
«C'est une fuite en avant ! Qu'on arrête avec ces solutions surfaites qui ne correspondent pas avec la réalité du pays ! », a-t-elle fustigé en faisant allusion aux consultations que mène actuellement le pouvoir en Algérie pour organiser des élections législatives et locales anticipées.
Elle a souligné qu'« on ne peut parler des élections dans des conditions de crise pandémique, de crise économique et sociale et de violations des libertés démocratiques », faisant observer que les médias publics sont toujours fermés à l'opposition et aux citoyens, alors que des dizaines des citoyens sont encore en prison pour avoir exprimé leurs opinions.
Dans ce sens, elle a déploré une « situation pire que celle qui a précédé le 22 février 2019 », estimant qu'au temps du président déchu Abdelaziz Bouteflika, « il n'y pas eu autant d'arrestations et de poursuites pénales ».
«On n'a jamais vu l'instrumentalisation de la justice de manière aussi flagrante contre les citoyens qui expriment pacifiquement leurs opinions», a encore dénoncé Mme Assoul, qui a appelé à la mise en place de mesures d'apaisement, dont la libération des détenus d'opinion et politiques avant d'aller vers des élections qui doivent, selon elle, garantir l'instauration d'une « démocratie, l'alternance au pouvoir et un Etat de droit ».
La présidente de l'UCP a sévèrement critiqué les rédacteurs du projet de la loi relatif au code électoral, accusés de vouloir « légaliser la corruption ».
Pour sa part, la Ligue Algérienne de Défense des Droits de l'Homme (LADDH) a fustigé une « feuille de route unilatérale, autoritaire et antidémocratique ». « Malgré le verdict sans appel du rejet de cette feuille de route et l'échec confirmé encore une fois, lors du rejet massif de la Constitution qui devait fonder l'Algérie -nouvelle-, le pouvoir continue encore dans son entêtement, en empêchant toute expression démocratique authentique et en verrouillant tous les champs de l'exercice des libertés et des droits fondamentaux de l'humain », a dénoncé la LADDH dans un communiqué publié quelques jours du second anniversaire du hirak, évoquant « un arsenal (législatif, judiciaire et sécuritaire) mis en branle pour mater le hirak pacifique ».
« Le pouvoir au lieu d'être à l'écoute, tente sans cesse de récupérer ce même hirak, avec à chaque fois de fausses solutions et de fausses promesses, mais aux yeux du peuple, ce hirak n'a pas encore réalisé ses objectifs », s'indigne-t-elle.
Elle a rappelé que le hirak « n'a ramené ni la démocratie, ni la justice, ni encore les libertés tant promises, d'où les appels légitimes à poursuivre cette œuvre pour la sauvegarde du pays et le changement du système ».
Tout en réitérant son appel à une « solution politique globale pacifique, démocratique et négociée », la LADDH a exigé la libération des détenus d'opinion, l'ouverture du champ politique et médiatique, et le respect des droits humains et des libertés démocratiques.
De son côté, le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti d'opposition en Algérie, a souligné que le projet de la nouvelle loi électorale en prévision des élections locales et législatives anticipées dans le pays « ne vise en vérité qu'à donner une façade démocratique à un régime autoritaire ».
« Décidément, le régime est un mauvais élève. Il a oublié la leçon du dernier référendum constitutionnel qui a essuyé un rejet populaire massif et historique », ont expliqué les responsables de ce parti fondé par feu Ait Ahmed.
Le FFS a dénoncé, dans ce sens, « l'immobilisme politique du régime qui (..) maintient sa feuille de route qui ne fait que préserver le statu quo de son système de gouvernance sous la protection de la force et non du droit ».
Il a fait observer que le peuple algérien « est confronté à une crise sanitaire sans précédent qui a endeuillé de nombreuses familles, la crise sociale et économique qui l'a appauvrie et de nombreux citoyens et citoyennes connaissent des violences et des privations de liberté d'un système autoritaire soucieux uniquement de sa pérennité ».
Le parti a pointé aussi qu'en « plus de la complexité et de la dangerosité de la crise multiforme causée par une gestion liberticide et chaotique depuis l'indépendance nationale », les Algériens sont confrontés à une « situation socioéconomique désastreuse aux conséquences hélas, incontrôlables et dramatiques à court et à moyen termes ».
Pour le FFS, la situation est « désormais devenue insoutenable et explosive, un climat délétère et suffoquant est aujourd'hui amplifié par la résurgence d'une atmosphère faite d'insécurité et de propagande destructrice qui vise à semer le trouble et l'inquiétude au sein des populations déjà en proie à toutes les angoisses et à toutes les privations ».
Abordant la nouvelle loi électorale, le Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD) a estimé que les mêmes pratiques du système subsistent.
« Le pouvoir ne renonce pas à ses manigances. Au lieu de dissoudre la classe politique, il continue à en faire un acteur incontournable de la scène politique, alors qu'elle est totalement discréditée », a expliqué le parti dans une déclaration de son bureau politique.
Il a soutenu que le pouvoir veut instrumentaliser cette classe politique dans une énième mascarade électorale avec pour unique visée, consacrer le statu quo pour pérenniser le système.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.