Depuis le 1er Janvier 2021, le Royaume connaît des précipitations abondantes. Celles-ci ont certes impacté négativement certaines villes. Mais elles ont redonné l'espoir aux agriculteurs et augmenté davantage les réserves hydriques. Zakia Bouzoubaâ, directrice de recherche au sein de l'Institut Nationale de la Recherche Agronomique, nous livre ses prévisions pour l'année 2021. Aya Lankaoui Les villes du Maroc ont connu des pluies inattendues. En particulier, la ville de Casablanca avec 100 millimètres de pluie. Ce qui a poussé les services de la météorologie nationale à multiplier les bulletins d'alerte, suite aux dommages subis par la ville. D'autre part, ces dernières pluies ont redonné l'espoir aux agriculteurs. Notamment, après des années de sécheresse. De nombreux professionnels ont exprimé leur gaité. «Les dernières précipitations sont très bénéfiques. La production des céréales et la culture végétale auraient des résultats positifs. Cette année sera pour nous», affirment des agriculteurs de la même région. Dans le même ordre d'idées, et dans une déclaration à la rédaction d'Al Bayane, Zakia Bouzoubaâ, directrice de recherche au sein de l'Institut Nationale de la Recherche Agronomique, estime que la récolte de 2021 devrait être une des meilleures de ces trois dernières années. «La pluie qu'a connu les régions du Maroc sera très bénéfique, notamment Souss-Massa, vu que celle-ci a beaucoup souffert durant trois années successives à cause de la sécheresse. La région de l'Oriental également a connu ces dernières années non seulement la sécheresse, mais aussi la salinité, ce qui a influencé le taux de sel dans l'eau qui circule »,affirme-t-elle. «La pluie a été générale, et puis bien entendu la région du moyen atlas, vu que c'est une région arboricole, qui possède des pommiers et des rosacées qui ont besoin des jours froids. Avec cette vague de froid qu'a connu la région, les agriculteurs obtiennent des résultats satisfaisants», ajoute-t-elle. Quant aux infrastructures, la direction générale de l'Eau, relevant du ministère de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, le taux de remplissage des barrages a atteint 44,4% le 14 janvier. À savoir, le barrage Al Wahda (province de Ouezzane) qui a affiché un taux de remplissage de 64,7% contre 59,4% à la même date de 2020 avec une retenue de 2,27 milliards de m3.Celui du barrage d'Al Massira (province de Settat), qui s'est situé à 12,5% (331,2 millions de m3), alors que celui du barrage Acharif Al Idrissi a grimpé de 43,5% à 91,7%. En revanche, les barrages de Bin El Ouidane et Idriss 1er ont chuté respectivement à 21,1% (256 millions de m3) et à 63,4% (716 millions de m3). Le barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah a, pour sa part, affiché une retenue de 623,3 millions de m3, soit un taux de remplissage de 63,9%, tandis que celui d'Ahmed El Hansali (province de Béni Mellal) a présenté un volume de 148,5 millions de m3.