Presque un sans-faute pour les cadors: le Bayern Munich, champion d'Europe, son prédécesseur Liverpool et l'ambitieux Manchester City ont enchaîné un deuxième succès mardi pour la 2e journée de Ligue des champions, marquée par l'égalisation in extremis du Real Madrid à Mönchengladbach (2-2). Le Bayern ne se facilite pas la tâche Pour le Bayern Munich, cela devient une routine: le champion d'Europe en titre a décroché une 13e victoire d'affilée en C1 avec un succès, certes accroché, sur la pelouse du Lokomotiv Moscou (2-1). Dans un match où les Français du Bayern (Pavard, Tolisso, Coman et Hernandez) étaient titulaires et plutôt en vue, les Bavarois se sont imposés sur une frappe puissante de Joshua Kimmich (80e), alors qu'Anton Miranchuk (70e) avait répondu à la tête de Leon Goretzka (14e). « C'est une victoire méritée, même si nous n'avons pas gagné de manière aussi convaincante que nous l'aurions souhaité », a résumé l'entraîneur du Bayern Hansi Flick au micro de la chaîne DAZN. Le club munichois domine largement le groupe A avec six points, devant l'Atlético (3 pts) qui est venu à bout de Salzbourg dans les dernières minutes grâce à un doublé de la pépite portugaise Joao Félix (52e, 85e), alors que les Autrichiens avaient pris l'avantage au retour des vestiaires. Le Real Madrid arrache un nul miraculeux Le Real Madrid se sauve sur le fil: requinqué par le clasico remporté samedi à Barcelone (3-1) en Liga, l'équipe de Zinédine Zidane a arraché un nul 2-2 face au Borussia Mönchengladbach, Karim Benzema (87e) et Casemiro (90e+3) ayant répondu au doublé de Marcus Thuram (33e, 58e). Et pourtant, les Madrilènes ont subi la loi de l'attaquant français, fils de l'ancien défenseur Lilian Thuram et que « ZZ » a sans doute croisé enfant lors des réunions de joueurs de l'équipe de France… Mais leur force morale leur a évité une situation bien pire en fin de match. Après la défaite inaugurale face à l'équipe B du Shakhtar Donetsk (3-2), le Real limite la casse avec un point dans le groupe B dominé par le club ukrainien (4 pts) devant Mönchengladbach (2 pts) et l'Inter Milan (2 pts), qui n'a pu faire mieux qu'un nul 0-0 en Ukraine. Les Citizens trop fort pour l'OM La marche était trop haute pour Marseille, battu logiquement à domicile par un Manchester City évoluant dans une toute autre catégorie (3-0). Cette onzième défaite d'affilée de l'OM en C1 témoigne de l'écart de niveau entre City et le club marseillais, qui a concédé l'ouverture du score sur une bourde de Valentin Rongier dont a tiré profit, en bout d'action, Ferran Torres (18e). Ilkay Gundogan (76e) puis Raheem Sterling sur une action d'école (81e) ont scellé le score en faveur de l'équipe de Pep Guardiola. Voilà City déjà en tête du groupe C et lancé vers la qualification (6 pts), alors que cela se complique pour Marseille (0 pt), qui jouera très gros sur la double confrontation à venir contre le FC Porto (3 pts), vainqueur 2-0 de l'Olympiakos (3 pts). Hakimi et l'Inter concèdent le nul contre le Shakhtar L'Inter Milan, accroché par le Borussia Mönchegladbach lors de la 1re journée, n'a pas réussi à se défaire de son adversaire le Shakhtar Donetsk en Ukraine (0-0). En effet, une semaine après avoir créé la sensation en battant le Real Madrid sur sa pelouse (3-2), le Shakhtar Donetsk a donné du fil à retordre à l'Inter Milan (0-0). Les Nerazzurri, malgré avoir dominé le jeu, ont cruellement manqué d'efficacité devant les cages adverses. L'international marocain Achraf Hakimi a joué l'intégralité de la rencontre. La formation italienne se retrouve désormais sous pression avant sa double confrontation cruciale contre le Real Madrid. Liverpool gagne mais perd Fabinho Fortement remanié en attaque, Liverpool a assuré un succès minimal contre les Danois de Midtjylland (2-0), mardi, pour la deuxième journée de la Ligue des champions, mais ont encore perdu un défenseur sur blessure avec la sortie de Fabinho. Les 3 points de la soirée, qui portent à 6 le total des Reds, en tête du groupe D devant l'Atalanta (4 points), tenu en échec par l'Ajax (2-2) et qu'ils vont maintenant affronter à deux reprises, sont la seule bonne nouvelle de la soirée pour Jürgen Klopp. L'entraîneur allemand avait décidé de démarrer avec un secteur offensif composé de Diogo Jota, Divok Origi, Xherdan Shaqiri et Takumi Minammino, mais le manque de rythme et d'automatismes du quatuor a fortement handicapé le tranchant des attaques rouges. Liverpool n'a ainsi pas réussi un seul tir cadré lors du premier acte pour la première fois depuis 51 matches à Anfield. Il a fallu attendre le début de la seconde période et un joli une-deux entre Trent Alexander-Arnold et le milieu offensif suisse, suivi d'un centre à ras de terre pour Jota qui n'a eu qu'à pousser le ballon au fond, pour que les Reds fassent la différence (1-0, 55e). Mohamed Salah, entré en jeu à l'heure de jeu, a rajouté un pénalty dans le temps additionnel (2-0, 90+3). Mais ce succès est presque éclipsé par une nouvelle mauvaise nouvelle touchant la défense. Klopp avait choisi de conserver une ligne de quatre classique, compte tenu de la blessure de Virgil van Dijk, avec une charnière Fabinho-Joe Gomez qui a besoin de temps de jeu pour se régler. Malheureusement pour lui, lors d'une phase de repli, le Brésilien a interrompu sa course et demandé à être soigné, avant de devoir être remplacé par le jeune Rhys Williams (19 ans), pour ce qui semble être une blessure musculaire. Fabinho est sorti en marchant et sans sembler souffrir énormément, mais cela ajoute à la pénurie des Reds dans ce secteur, à qui il ne reste que Joe Gomez comme joueur expérimenté, même si le Camerounais Joel Matip semble sur le point de revenir lui aussi de blessure. De quoi donner bien des sujets de réflexions à Klopp dont les options se resserrent.