La pandémie liée au nouveau coronavirus a impacté considérablement l'économie mondiale. Du primaire au tertiaire, tous les secteurs d'activité ont été durement touché, à l'image du tourisme qui traverse une crise sans précédent. Guides, agences de voyages, compagnies aérienne et ferry, magasin de souvenirs, bazars, tous passent par une période critique. Dans l'ancienne Médina de Tanger, quartier en temps normal fréquenté par les touristes du monde entier, est quasi-vide. Les bazaristes de la ville, à l'unanimité, affirme que cette pandémie a paralysé l'activité commerciale et que les pertes perpétrées par l'absence de visiteur sont très lourdes. Les détails. D'habitude très prisée par les touristes nationaux et internationaux, l'ancienne Médina de Tanger n'accueille plus grand monde. Les marchands d'objets de décoration, de tapis et de cuire guettent, sans grand espoir, l'arrivée d'un groupe de touristes. Depuis le début de la crise sanitaire mondiale, le secteur du tourisme, ainsi que tous les métiers s'y référant pâtissent d'une crise sans précédent. A cet effet, de nombreux bazaristes de l'ancienne Médina ont déclaré à l'équipe d'Al Bayane que l'activité est quasi-inexistante. «Puisque les tenanciers de bazars commercent presque exclusivement avec les touristes, le client n'est pas facile à dégoter par les temps qui court», confie Aimane, un jeune bazariste de père en fils. «C'est à cette période de l'année que nous réalisons notre plus grande part du chiffre d'affaire annuel. Mais l'été 2020 restera dans les annales comme celui de la disette», assure-t-il l'air dépité. Accueillant hors période de pandémie touristes et marocains du monde, Tanger est cet été déserte. «A cause de la Covid-19, les touristes internationaux n'ont pu venir au Maroc. De plus nos marocains résidents à l'étranger avec qui nous commerçants ne sont pas venu en nombre», a-t-il souligné. Le fait que Tanger se trouve en zone 1 n'arrange pas les affaires les bazaristes. La même source a signalé que «puisque les cas testés positifs à Tanger étaient en hausse continue pendant près de deux semaines, les touristes nationaux ont évité la destination. D'habitude, nous recevons des clients venus des quatre coins du pays, mais ce n'est pas le cas cette année». Fahd, un gérant de bazar spécialisé dans la vente de cuir a assuré pour sa part que «les pertes causées par l'arrêt de l'activité sont conséquentes». Et d'ajouter «Nous avons fermés durant près de trois mois après l'entrée en vigueur du confinement obligatoire. Tout au long de cette période nous n'avons réalisé aucune vente. Mais ce qui est à noter c'est que nous avons perdu beaucoup de marchandise. A l'arrêt pendant de nombreuses semaines, les magasins sont restés fermés tout au long de la période du confinement obligatoire. Une fois l'activité autorisée à reprendre, nous avons constaté qu'une partie du cuir avait pourri» atteste-il. «Nous sommes donc doublement touchés. D'une part nous n'avons pas réalisé de rentrée d'argent et encore moins de bénéfice depuis plus de 5 mois maintenant, mais en plus de cela, nous avons perdu une partie de notre cuire, matière première de choix avec laquelle nous produisons des vestes de grande qualité», témoigne-t-il l'air désespéré. Les pertes sont tout de même considérables. Ce quarantenaire affirme que «les pertes varient selon les bazaristes. Pour ma part, j'ai relevé près de 30.000 dirhams de perte. D'autres confrères ont déploré des pertes dépassant les 100.000 dirhams». «Ce sont des pertes considérables, surtout en cette période ou tout le monde est dans le besoin, c'est pour cette raison que nous espérons que le gouvernement sera bienveillant à notre égard et nous dédommagera, ne serait-ce qu'à hauteur d'une partie des pertes», a-t-il conclu.