La presse écrite qui continue de paraitre aujourd'hui sous forme électronique a besoin de soutien financier «On aurait aimé que ce débat soit parrainé par des média publics» pour faire «connaitre ce que les partis politiques sérieux font au cours de cette période critique et mettre en exergue leur rôle». Car après tout, il est nécessaire d'aider les citoyens à faire la différence entre les partis politiques pour qu'ils cessent de les traitent sur le même pied d'égalité, a-t-il expliqué. C'est en agissant de la sorte qu'on les aidera aussi à se réconcilier avec la politique et les institutions politiques du pays dont les partis politiques, a-t-il expliqué. Profitant de la présence à ce débat du chef du gouvernement, il lui a fait remarquer que la presse écrite, qui a cessé de paraitre en cette période de confinement, mais qui continue quand même de s'acquitter de sa mission d'information à travers le net, éprouve de nombreuses difficultés financières et qu'il est temps de la faire bénéficier d'un soutien supplémentaire en cette période difficile. Après avoir souligné la pertinence des mesures proactives et préventives prises par le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi et l'implication totale de son parti dans cette bataille avec la participation de l'ensemble de ses structures, il a indiqué que le PPS a à son actif jusqu'à ce jour des dizaines de débats à distance sur cette crise et de moult initiatives visant à la mobilisation et à la sensibilisation des citoyennes et citoyens sur la nécessité de respecter les consignes données par les autorités sanitaires pour permettre au pays de s'en sortir sain et sauf. Outre ces activités, le PPS a organisé tout récemment à distance une session réussie de son Comité central, qui s'est félicité des mesures prises par le Maroc dans sa lutte contre la pandémie tout en soulignant toutefois que cette action a été entachée d'imperfections et de manquements. De nombreux citoyens dans le dénuement total n'ont pas bénéficié du soutien financier prévu. En matière d'enseignement à distance, nombreux sont les élèves et les étudiants qui n'ont pas eu les mêmes chances que d'autres. Un autre problème et non des moindres a trait au faible degré d'homogénéité entre les composantes de l'équipe gouvernementale, comme l'a montré la crise de ce fameux projet de loi 20-22. Aucune composante gouvernementale n'a osé en assumer la responsabilité. Le problème se pose aussi au niveau de la communication gouvernementale. Le secteur bancaire n'a pas assumé pleinement ses responsabilités en cette période difficile. Mais ce qu'il faut surtout retenir de cette crise c'est que la précarité est encore très répandue au sein de la société marocaine. Elle touche presque la moitié de la société, a-t-il martelé, ajoutant que la situation des Marocains retenus à l'étranger et dont le rapatriement tarde à se réaliser, malgré les efforts déployés, pose aussi problème. Tout en soulignant que le PPS appelle à un débat public bien avant le déclenchement de cette crise, Benabdallah a indiqué que le Maroc, qui s'apprête à entamer une nouvelle phase pour sortir de cette période de confinement, «a besoin plus que jamais » d'un tel débat public pour clarifier tous les points du déconfinement progressif annoncé, et ce dans le but d'éviter au pays de commettre la faute d'un éventuel relâchement de la part des citoyennes et citoyens qui aurait des conséquences désastreuses sur la situation sanitaire. Pour le PPS, il s'agit donc d'un moment politique par excellence, qui requiert un nouveau contrat politique entre l'Etat, les employeurs et les syndicats, fondé sur un pacte national et un plan national économique, social et écologique, au terme duquel l'Etat joue pleinement son rôle social de protecteur et de développeur. L'on devra aussi procéder à une révision des priorités à donner à l'enseignement, à la santé, à l'emploi et aux secteurs sociaux et à une refonte des approches pour que l'homme soit au cœur de l'œuvre du développement. Il est également nécessaire de créer un fonds d'investissement devant permettre à l'Etat de jouer son rôle avec son secteur public pour une relance de l'économie nationale à travers le renforcement de l'investissement public, la commande publique, la création de nouveaux moyens (impôt sur la fortune et les grandes exploitations agricoles). Et ce sans oublier d'œuvrer pour renforcer la démocratie pour le portage de toute cette action tous azimuts dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de 2011 pour rompre avec le Maroc de la précarité et des disparités sociales et spatiales. Une fois sorti de cette phase, il importe de développer la production nationale, de réduire les importations, de réviser tous les accords de libre échange, de relancer de grands chantiers, de lutter contre l'analphabétisme, de placer l'homme au cour de l'œuvre du développement, d'investir davantage pour renforcer les secteurs de l'enseignement public et de la santé publique, de réaliser la couverture sociale universelle sans oublier d'œuvrer pour la réalisation de l'égalité homme-femme, de promouvoir la situation des jeunes et de tous les secteurs sociaux dont celui de la culture.