Le parti de la «Lampe» a dépassé les limites du doute. Cette fois-ci, son chef de groupe parlementaire, Mustapha Ramid est allé jusqu'à mettre en doute le travail accompli par les différents services sécuritaires du pays en les accusant implicitement de rédiger des rapports fallacieux sur certaines parties. Cette formulation n'a pas manqué de susciter l'étonnement du ministre de l'Intérieur, Taieb Cherkaoui. Ce dernier réplique et met en avant la bonne gouvernance sécuritaire. Le Parti de la justice et développement (PJD) persiste et doute. Une politique du doute et de tout mettre en doute. Des élus et des responsables de la «Lampe» ne ratent aucune occasion pour sortir cette arme du doute et de l'exclusion. Ce parti et ses dirigeants n'ont-ils déjà pas mis en doute, notamment, les résultats des différentes élections législatives et communales, la neutralité du gendarme des médias audio-visuels (HACA), la légitimité des partis politiques ? Cette fois-ci, le chef du groupe parlementaire de la «Lampe», Mustapha Ramid, est allé plus loin en mettant en doute le travail accompli par les services sécuritaires. M. Ramid fait allusion aux services des renseignements généraux (RG), de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et de la Direction générale des études et de la documentation (DGED). L'accusation du député de Aîn Chock était véhiculée par la formulation d'une question orale que son groupe a adressée au ministre de l'Intérieur, mercredi lors de la séance des questions orales, transmise en directe sur la première chaîne de télévision marocaine. Cette formulation a suscité l'étonnement du ministre de l'Intérieur qui a répliqué magistralement en mettant en avant le rôle primordial des tâches accomplies par les services en question et la bonne gouvernance sécuritaire. «Cette question véhicule un discours suspicieux qui n'a pas de place dans la nouvelle ère, qui a instauré le nouveau concept de l'autorité et consacré les valeurs de démocratie et des droits de l'Homme», a souligné M. Cherkaoui. Et d'ajouter que «Cette question intervient également au moment où il y a unanimité sur la nécessité de mettre en place un cadre juridique transparent à l'action des services de sécurité et la bonne gouvernance sécuritaire, ce qui a été concrétisé dans le dahir qui porte le sceau de SM le Roi Mohammed VI, garant de la foi et de la religion, relatif au statut des fonctionnaires de la sûreté nationale». Le ministre de l'Intérieur qui ne mâchait pas ses mots a assuré que son département «fera face à tout abus de quelque nature que ce soit». Et de préciser au passage que «les hommes et femmes de la Sûreté nationale sont les fils et filles de cette chère Nation et non pas les ennemis potentiels de quiconque, sauf ceux qui veulent se placer en dehors de la loi». Dans sa réplique le ministre a tenu à rappeler les immenses efforts et sacrifices des services de sécurité pour éloigner toute menace contre les constances de la Nation, ses valeurs sacrées, ses institutions, l'ordre public, protéger le pays contre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue, l'extrémise, tout en s'opposant à toute violation de la loi ou atteinte aux droits et biens des citoyens. La plaidoirie du ministre de l'Intérieur et ce rappel à l'ordre du parti de la «Lampe» ont été vivement applaudis par les députés présents lors de cette séance des questions orales.