Premier League: Guardiola reconnaît une "situation nouvelle" pour Man City    Dakhla Oued Eddahab: lancement des services de 5 centres de santé    Grogne contre la LNFP et appels à la protestation    Harry James Richer : «un impératif stratégique»    Miguel Ángel Rodríguez Mackay, ancien MAE du Pérou : La RASD n'a aucune existence selon le droit international    CMGP Group. Youssef Moamah, le PDG qui a ouvert la voie de l'agriculture à la Bourse de Casablanca    Assainir le paysage urbain    Atlas Marine va bientôt lancer une ligne maritime pour transporter des camions avec chauffeurs entre Agadir et Dakar    Europe 1 : «L'arrestation de Boualem Sansal est l'occasion d'un réveil face aux réalités du régime algérien»    Amadou Lamine Diouf, non-voyant résidant au Maroc, élu député des Sénégalais de l'Afrique du Nord    SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit à Casablanca le Président chinois    L'équipe nationale U17 qualifiée pour la CAN !    M. Motsepe se prononce sur le football féminin et le rôle du Maroc dans le développement du football en Afrique    Un derby stérile, à l'image du championnat    Création d'un réseau Maroc-Mauritanie de centres d'études et de recherches    Royal Air Maroc accueille un nouveau Boeing 787-9 Dreamliner pour renforcer ses long-courriers    Arrestation à Khémisset d'un individu pour ivresse publique, menaces et mise en danger de la vie d'autrui    Les israéliens unis derrière le criminel de guerre    Plus de 50 morts au Liban, Biden s'oppose à la CPI et soutient les criminels sionistes    Triomphe à la Palestine !    Diaspo #364 : Hasnaa Chihab, une vie consacrée au soutien des migrants et réfugiés en Italie    La Bourse de Casablanca dans le vert du 19 au 22 novembre    L'exploitation des enfants sur les réseaux sociaux au Maroc, une réalité préoccupante    Les entreprises industrielles espagnoles se tournent vers le Maroc pour contourner les barrières commerciales américaines    AfroBasket 2025 : deuxième défaite consécutive du Maroc    Des experts discutent du rôle de l'IA en tant que nouvel allié des managers    Le régime algérien actuel est une bombe à fragmentation qui explosera au visage de tous si la communauté internationale reste tacite    Le scandale Miraoui entraîne le départ du directeur du budget au sein du ministère de l'enseignement supérieur    Hot weather and strong winds expected in Morocco from Saturday to Monday    Un hub des artistes et des professionnels de la filière musicale africaine    Les arts, l'avenir et les enjeux de l'IA...    Le sourire du président : une analyse psychologique entre sarcasme et gêne    L'Académie Africaine des Sciences de la Santé, un projet stratégique pour le développement de la santé sur le Continent (Pr Belyamani)    Tanger Med Port Authority : hausse de 11% du CA à fin septembre    UNAF U20: Les Lionceaux, en balade , se qualifient haut la main !    Rabat : un agent de sécurité suspendu pour soupçons d'abus de fonction et de détournement de matériel    Botola D1 J11. Acte II : IRT-MAT et RSB-HUSA au programme d'aujourd'hui    Arrestation de Boualem Sansal : l'hallucinante rhétorique antisémite du régime algérien contre Emmanuel Macron et la France qui appuie sa folle dérive autoritaire    Qualifs. CAN de Basketball 25 : Le Maroc obligé de vaincre cet après midi    Mohamed Khouyi remporte le prix du meilleur acteur au CIFF    Bensaid : Le théâtre, vecteur de la culture marocaine à l'international    Cinéma : Avec plus de 10 semaines en salles, Triple A" brille au BO    Speed-meetings : le sésame des artistes à Visa For Music    La COP29 prolongée, en l'absence d'un compromis    Les températures attendues ce samedi 23 novembre 2024    Le temps qu'il fera ce samedi 23 novembre 2024    Sophie De Lannoy : "Chaque personnage est inspiré d'une personne réelle"    Protection du patrimoine marocain : Mehdi Bensaïd affûte ses armes    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Brésil: Bolsonaro, seul contre tous…
Publié dans Albayane le 17 - 04 - 2020

Si dès l'apparition de la pandémie du Covid-19 qui a envahi la planète au début de cette nouvelle année, les chefs d'Etat du monde entier avaient unanimement mis en garde leurs concitoyens sur la gravité de cette crise sanitaire et sur l'impérieuse nécessité de s'unir pour en venir à bout, le président brésilien Jair Bolsonaro a été le seul à n'y voir qu'un «coup de froid», une «grippette» tout au plus, dira-t-il…
Dédaignant le confinement voulu par le Ministre de la Santé qui, à ses yeux, ne va pas empêcher des morts puisque «des morts, il y en aura ; c'est la vie !», le président Bolsonaro a choisi d'accorder la priorité à la première économie d'Amérique latine car «l'effet [social] collatéral des mesures de lutte contre le virus ne peut pas être pire que la maladie»; des propos «irresponsables, insensés» et relevant d'un «faux dilemme» lira-t-on dans les colonnes du quotidien «O Estado de Sao Paulo» qui, à l'instar de plusieurs ministres, soutient le titulaire du portefeuille de la Santé, Luiz Henrique Mandetta.
Ainsi, au lieu de « profiter » de l'occasion qui lui a été offerte par cette crise sanitaire mondiale pour préconiser «l'union sacrée» et mettre l'ensemble des brésiliens derrière lui, voilà que l'ancien député d'un parti de second rang, arrivé accidentellement à la tête du pays, s'est mis à dos une bonne frange de la population de la neuvième économie mondiale en critiquant les mesures de confinement prises par les Etats fédérés en application des recommandations faites par le ministère brésilien de la Santé suite aux directives de l'O.M.S.
Isolé donc même dans son propre camp, Jair Bolsonaro, l'incontrôlable locataire du palais du Planalto, est parvenu ce jeudi soir, malgré l'opposition des généraux, à limoger le ministre de la Santé dont la popularité a commencé à lui faire de l'ombre. Représentés par neuf ministres au sein du gouvernement ceux-ci exercent, dans les faits, une certaine «tutelle» sur le chef de l'Etat à telle enseigne que, comme l'avait écrit l'éditorialiste Rosangela Bittar, il y a toujours eu «un consensus pour laisser Bolsonaro parler tout seul pendant que le Parlement, le Sénat, les ministères et les organismes de contrôle travaillent».
Or, si pour le site spécialisé «DefesaNet», le général de réserve Walter Souza Braga Netto, chef du cabinet de la présidence et, à ce titre, principal ministre du gouvernement serait une sorte de «président opérationnel» qui peut, le cas échéant, aller à l'encontre des directives présidentielles force est de reconnaître que cette fois-ci c'est Bolsonaro qui a remporté la partie ; une courte victoire s'il en est mais une victoire quand même…
Soucieux d'assouplir la quarantaine afin de permettre à la machine économique de continuer à tourner, le président Bolsonaro et son fils Flavio ont lancé, par ailleurs, sur les réseaux sociaux, le slogan «L'économie d'abord, les soins de santé après !» afin de pousser les gouverneurs à rouvrir les entreprises, les écoles et les commerces; une position qui convient à ses partisans, issus dans leur grande majorité de cette classe moyenne blanche qui peut faire appel à des cliniques privées en cas de maladie.
Mais, en tout état de cause, tout cela n'a point été suffisant car l'on observe encore beaucoup de résistance. De nombreux gouverneurs, maires, députés du Congrès national et du Sénat ainsi que des membres de diverses organisations de la société civile font de la résistance et organisent une véritable campagne de désobéissance civile pour discréditer le président. Même l'armée qui l'avait aidé à accéder au pouvoir et qui le soutenait à bras-le-corps est en train de le laisser tomber.
Enfin, pour Hélio Schwartsman, l'éditorialiste du quotidien au plus grand tirage, le «Folha de Sao Paulo», Jair Bolsonaro dont la gestion de la crise sanitaire est tellement défaillante qu'elle a provoqué une véritable levée de boucliers même dans son propre camp, serait «l'un des seuls dirigeants à ne pas avoir vu sa popularité progresser ». Combien de vies innocentes va coûter l'entêtement du président brésilien ? Attendons pour voir…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.