Débat organisé par le GPJ et l'organisation jeunesse et avenir, sur «Le Maroc en lutte contre le coronavirus et les questions d'après» «Il est difficile de dissocier le développement économique de la question démocratique», a souligné Mohamed Nabil Benabdallah, Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), lors du débat organisé conjointement par le gouvernement parallèle des jeunes et l'organisation jeunesse et avenir, diffusé mercredi soir sur les plateformes Facebook et Youtube et placé sous le thème «Le Maroc en lutte contre le coronavirus et les questions d'après». A cette occasion, le dirigeant du Parti du Livre a mis en garde contre les discours de dénigrement de l'action politique notamment celle entamée par les partis politiques tout en mettant l'accent sur l'importance de redonner confiance dans la scène politique nationale en y apportant un souffle démocratique nouveau. «Force est de constater que depuis le déclenchement de la crise, certaines parties n'ont cessé de nous ressasser leurs discours dépassés, voire infondés en tirant à boulet rouge sur les partis politiques, alors que ce n'est pas du tout le cas», a asséné le Secrétaire général du PPS. D'ailleurs, a-t-il expliqué, les communiqués hebdomadaires émanant du Bureau politique, apportent un démenti flagrant à ces voix nihilistes, d'autant plus que les militantes et militants et l'ensemble des élus du PPS s'activent sur le terrain en ne ménageant aucun efforts pour venir en aide aux citoyens, que ce soit par des actes de sensibilisation ou d'encadrement, a-t-il ajouté. Benabdallah a rappelé dans ce sens les appels incessants de son parti à la mise en place des mesures de protection sanitaire au profit de ceux qui se trouvent en première ligne de la guerre contre la pandémie, la multiplication des tests de dépistage ou encore la participation pécuniaire des classes aisées. Pour lui, il ne convient nullement de mettre tous les partis dans le même sac. «Le PPS, quand il s'agit de signaler un nombre de manquements ou relever des insuffisances, il le fait de manière positive et constructive, sans surenchères politiciennes, et ce en essayant de remplir amplement son rôle en tant que véritable force de proposition», a-t-il noté en substance. Pour un Etat social et protecteur Abondant dans le même ordre d'idées, le militant du PPS, s'est attelé dans son intervention sur le rôle de l'Etat en tant qu'acteur incontournable dans l'élaboration des politiques publiques. En fait, plusieurs établissements publics qui ont fait auparavant l'objet d'attaques et de critiques acerbes auprès d'une grande majorité des citoyens, notamment celui de la santé public, se trouvent aujourd'hui sur le front de la bataille en faisant preuve d'une utilité indéniable, d'où la nécessité de les renforcer davantage, a-t-il insisté. Cela étant, la croisade du libéralisme et la consécration et du Capital, dont on nous rebat les oreilles n'aura plus de place dans le monde de demain a-t-il laissé entendre. Heureusement, a-t-il précisé, que l'Etat marocain a gardé une orientation à mi-chemin durant ces 20 dernières années en continuant à jouer son rôle social, mais ce n'était pas suffisant, car il va falloir aller plus loin. Il va sans dire que le rôle de l'Etat doit être repensé à toutes les échelles, a-t-il martelé, car le Covid-19 a ébranlé certains postulats économiques et a mis à nu les tenants des théories libérales. Il faut dire, selon le leader du PPS, que l'état actuel des choses nous impose d'en tirer les leçons et faire fi des discours de la rigueur budgétaire et des équilibres financiers, qui ne tiendront plus la route dans un monde qui connait une profonde mutation. Comme quoi, l'Etat doit être désormais considéré comme le véritable moteur de développement. Cela consiste à adopter des mesures plus créatives, à commencer par le renforcement de l'investissement public, l'élaboration d'une stratégie valorisant l'industrie lourde, la mise en place d'une politique agricole garantissant l'autosuffisance et la souveraineté alimentaire, la consécration de l'agriculture solidaire, la promotion de la recherche scientifique et l'intégration de la diaspora dans le processus de développement. «Les pistes ne manquent pour envisager des scénarios de sorties de la crise. Et ce n'est pas l'approche libérale qui va nous permettre de sortir de la crise. Cela étant, l'Etat doit être en mesure de mener la bataille du développement en procédant au renforcement de la justice sociale et la mise à niveau de la société en atténuant les précarités sociales, a-t-il expliqué. «L'investissement dans la santé et l'éducation n'est une dépense sans utilité, au contraire c'est un investissement dans l'avenir», a-t-il déclaré. Ce sont d'ailleurs, les véritables principes que défend le courant de la gauche, notamment le PPS, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le Secrétaire général du PPS a salué les mesures prises par l'Etat pour faire face à la pandémie et les initiatives clairvoyantes prises par SM le Roi Mohammed VI, notant dans ce sens que la crise a montré un nouveau visage du Maroc, un Maroc basé sur la solidarité, et un peuple qui a fait preuve d'une forte mobilisation et d'un sens de patriotisme. De telles attitudes ne font que renaitre la confiance entre l'Etat et la société, appelant dans ce sens tous les acteurs à mettre de côtés leurs différends et continuer à faire prévaloir cet élan de solidarité nationale.