«Il faut garder espoir quant à l'utilité de l'action politique, étant donné qu'il existe toujours des militantes et des militants qui font des sacrifices énormes pour défendre les causes nationales», a souligné le Secrétaire Général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) en marge du Congrès provincial qui s'est déroulé, samedi 21 avril, à Tinghir et placé sous le thème «L'action politique, engagement et responsabilité». Mohamed Nabil Benabdallah, tout en mettant en garde contre un certain discours qui met tout le monde dans le même sac et taxe les politiques d'opportunistes, a mis l'accent sur le fait qu'il y a des hommes et des femmes politiques et des élus (es) qui ne lésinent pas sur les moyens et militent sans relâche pour promouvoir les régions, en veillant à améliorer les conditions des populations qu'ils représentent aussi bien au niveau local que national. Autrement dit, la dévalorisation et la dépréciation de la vie politique et la décrédibilisation des institutions partisanes ne peuvent que créer «un vide politique», et engendrer, par conséquent, un hiatus entre le peuple et ses représentants, a martelé le leader du Parti du Livre. Autant dire, une telle situation ne peut contribuer ni au développement des régions, ni à satisfaire les revendications des populations. A cette occasion, l'intervenant a énuméré plusieurs problèmes auxquels sont confrontés de nombreuses régions et provinces du Royaume, considérant, dans ce sens, que Tinghir est une province «démunie», voire «exclue» du modèle de développement qui a trouvé ses limites en matière de réduction des disparités sociales. En témoignent plusieurs difficultés que connait la Province de Tinghir, notamment les retards accusés dans la réalisation de nombreux projets initiés il y plus de 4 ans. Un tel constat s'explique par une «mauvaise gouvernance», a-t-il noté. Et d'ajouter que les différentes provinces du Maroc, y compris celle de Tinghir, ont besoin d'une véritable justice spatiale, permettant à toutes les collectivités de jouir des richesses de la nation en plaçant les citoyennes et citoyens au cœur de la réforme et en leur permettant de vivre dignement. En termes plus clairs, le Maroc a besoin d'un nouveau modèle de développement, basé sur la démocratie et ayant pour finalité la consécration de la justice sociale et spatiale, a indiqué le dirigeant du PPS, tout en mettant en exergue les situations désastreuses dans lesquelles se trouvent les catégories démunies, marquées notamment par la pauvreté et l'exclusion dans le monde rural, les montages et les périphéries des villes et ce soit au niveau de l'emploi, la santé, l'éducation, ou à l'échelle des infrastructures et équipements vitaux. Le SG du PPS, qui est intervenu en présence des membres du Bureau politique l'accompagnant, en l'occurrence Abdeslam Seddiki et Mustapha Addichane, du député Addi Chajri, des membres du Comité central et des élus du Parti dans la Province, a rappelé à l'occasion que le PPS, depuis sa première participation au gouvernement à la fin des années 90 jusqu'à nos jours, a fait de la défense des couches démunies une priorité au niveau des départements qui ont été lui ont été confiés (Santé, Habitat, Eau...). Il faut dire, selon le leader du Parti du Livre, que l'une des conditions de la stabilité de notre pays est celle de poursuivre le chemin de la construction avec un engagement conscient et responsable de tous les citoyens. Le but escompté consiste à créer les richesses d'une manière suffisante pour la distribuer avec équité, a-t-il laissé entendre. Quant au choix du slogan du 10 e Congrès national «Un souffle démocratique nouveau», l'ancien SG de la Jeunesse socialiste a clarifié que ce slogan constitue un appel au renouvellement de la confiance entre les citoyens et les acteurs politiques et la nécessité de créer une nouvelle dynamique portant sur l'action partisane, indiquant dans ce sens que le Maroc, qui vu le lancement de grands chantiers, depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI, a réalisé des acquis importants sur le plan économique, social et juridique. Cependant, cela n'est pas suffisant, vu la persistance des phénomènes de pauvreté, du chômage et autres problèmes sociaux. Autant dire, le slogan «un souffle démocratique nouveau» est un appel à toutes les composantes du champ politique, visant à renforcer davantage l'action des institutions constitutionnelles (Gouvernement, Parlement et Partis politiques.). «Le Maroc a besoin aujourd'hui d'une classe politique et de partis forts, autonomes, capables de défendre les décisions et les grandes orientations du pays», a-t-il noté en substance. Pour ce faire, le SG du PPS a mis l'accent sur la nécessité de remettre en question l'économie nationale et veiller à renforcer les secteurs dont le Maroc occupe un rôle pionnier au niveau continental ou provincial. Il s'agit également de renforcer le front intérieur, la promotion des secteurs vitaux, la mobilisation des énergies, et réhabiliter les zones marginalisées et rendre justice aux citoyens démunis. Le responsable du Livre a affirmé qu'il existe une sorte «d'inquiétude», et de «confusion» quant à la situation politique actuelle surtout avec les campagnes de banalisation qui visent les partis politiques démocratiques qui luttent aux côtés des classes populaires, dont le PPS qui a payé les frais de ses positions. S'agissant de la question de l'unité territoriale, l'intervenant a indiqué que le Maroc fait l'objet de manœuvres et de provocations systématiques de la part d' éléments du «polisario» qui visent à porter atteinte aux acquis réalisés, appelant ainsi au renforcement du front intérieur et la consécration du consensus national derrière la conduite de SM le Roi, afin De défendre la patrie. Il a aussi souligné que le renforcement des institutions et de l'action partisane ont un rôle important à remplir pour faire immuniser le pays et faire face à toutes les manœuvres. Par ailleurs, Nabil Benabdallah a réaffirmé l'attachement du Parti à défendre l'identité nationale avec toutes ses composantes, notamment l'identité Amazigh, qui constitue une partie intégrante de l'identité culturelle du Royaume. Inutile de rappeler les efforts déployés et les différents combats menés par le PPS, durant des décennies pour la promotion de la langue Amazigh en tant que langue officielle, en contribuant à la création de la chaine Tamazight ou la promulgation de la loi organique relative à l'Amazighité. Et de conclure que le PPS va poursuivre la défense de toutes les causes nationales et celles de l'ensemble du peuple marocain en se conformant à son idéologie en tant que Parti de gauche qui porte haut et fort les revendications des catégories fragilisées et les couches démunies, tout en se félicitant des efforts consentis par les militantes et les militants. Par ailleurs, Mohamed Mekdad, Secrétaire provincial du Parti à Tinghir, et Hamid Chaoui, membre du Comité central, ont félicité la direction du Parti qui travaille aux côtés des militants afin de donner plus de rayonnement à l'action du Parti. Ils ont mis en relief les positions fortes et les combats quotidiens du PPS qui en font une force prépondérante dans le champ politique national.