On ne sait plus de quoi sera fait le lendemain. Les incertitudes s'amplifient face aux multiples impacts de l'épidémie du Coronavirus. Tous les secteurs sont aujourd'hui touchés et certains annoncent déjà haut et fort une situation d'impasse et de fortes crises. Tout le monde pâtit d'une situation inédite et exceptionnelle qui inquiète le pays et partant le monde entier. Le nombre de porteur positif est en augmentation constante au Maroc ce qui amène le gouvernement à prendre des mesures nouvelles et des décisions importantes. La mise en place du comité de veille économique a été activée de sitôt que les choses sont devenues hors contrôle et que le risque de voir le Covid-19 se propager à grandes échelles. Le lundi dernier a marqué la première réunion de ce Comité qui a décidé d'un plan d'action d'urgence qui s'étalera jusqu'à fin juin prochain. Une série de mesures ont été prises pour venir en aide aux secteurs fortement touchés par les effets néfastes du coronavirus. Il s'agit du secteur du tourisme, de celui de textile, le transport aérien et celui des PME qui n'arrivent plus à tenir opérationnels. L'annulation des réservations, la suspension de tous les vols aériens et du trafic au niveau des ports, la baisse des commandes adressés au Maroc et même les difficultés de trésorerie et de paiement pour une grande majorité des entreprises sont autant de blocages qui mettent l'économie nationale dans une mauvaise impasse. En effet, les premières mesures seront opérationnelles à partir de lundi 23 mars prochain. Elles concernent dans une première phase la suspension du paiement des charges sociales notamment les cotisations CNSS. L'idée de mettre en place un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires aux profits des entreprises. Pour cela un guide explicatif des modalités et conditions d'octroi sera mise en place dans le cadre de la commission technique qui sera créée en parallèle. Le comité de veille économique tient dans le cadre de son plan d'action des propositions du patronat. Il s'agit de mesures qui s'inscrivent dans le cadre des soucis de préservation de l'emploi et à anticiper les répercussions économiques directes sur l'économie nationale. Le président de la CGEM avait proposé de reporter les échéances de paiement des cotisations sociales, de sursoir les contrôles fiscaux et de la douane et d'arrêter les ATD (admission temporaire). L'indemnité pour perte d'emploi n'est en reste notamment pour profiter aux bas salaires pour une durée de six mois. Les effets du coronavirus sont déjà innombrables. Le seul effet plus au moins positif pour le moment c'est cette baisse des prix à la pompe des hydrocarbures. L'autre secteur qui tire profit de cette conjoncture est la grande distribution qui n'arrive à plus gérer la forte demande des consommateurs. Tous les autres secteurs n'arrivent plus à s'en sortir : la bourse, le secteur bancaire, le transport, le commerce de détail, la distribution, la santé, l'aérien, la scolarité…les fruits et légumes qui ont frôlé des niveaux de prix inaccessibles profitant à la mafia des spéculateurs… le Comité de veille doit également veiller sur le contrôle des intermédiaires qui faussent entièrement le jeu de l'offre et de la demande…