Le FIFM, c'est aussi les échanges et les débats. En effet, le premier Master class a été donnée samedi 30 novembre au Palais des Congrès par la star française Marion Cotillard. Lors de cet échange libre animé par Jean-Pierre Lavoignat, l'invitée a mis la lumière sur son parcours et sa carrière d'actrice et d'interprète. Spontanée, généreuse, Marion Cotillard s'est exprimée sur sa collaboration avec l'acteur Leonardo DiCaprio, une love-story cinématographique avait marqué son époque. «Je me reconnais dans l'acteur qu'il est», a-t-elle dit. Et d'ajouter : «Il y avait quelque chose qu'on partageait. » Pour elle, l'acteur en général vit quelque chose d'exceptionnel sur le plateau qu'il ne pourrait pas vivre dans la vie. «Il y a quelque chose de sacré dans le plateau», a-t-elle ajouté. Lors de cette rencontre organisée en marge des projections, l'actrice ayant incarné le rôle d'Edith Piaf dans le film autobiographique «la Môme» a parlé de ses motivations, son rituel d'actrice et ce qui demeure caché dans sa verve. «J'avais besoin d'être basculée pour donner quelque chose. Chose qui m'est arrivée avec d'acteurs.», a-t-elle souligné. Amoureuse de cinéma, Marion incarne des rôles avec beaucoup de curiosité, de passion et de profondeur. «Le cinéma nous permet d'apporter un témoignage sur le monde où l'ont vit», a-t-elle fait savoir. Ainsi, l'actrice s'est définie aussi comme interprète qui apporte aussi quelque chose d'artiste. «J'interprète la vision de quelqu'un. Et on s'apporte l'un des autres», poursuit-elle. Selon l'actrice, il y a en revanche des rôles où se passent rien. «J'aime discuter avec le metteur en scène. Et puis l'interprète peut avoir quelque chose de très forte à dévoiler, à monter», a-t-elle expliqué. Dans son art comme dans sa touche et sa vision, il y a à la fois une espère intensité et de profondeur. «J'aime bien la simplicité et la profondeur. J'aime être emportée de quelque chose où il n'y a pas d'effet», précise-t-elle. Toutefois cette rencontre entre le personnage et l'acteur est aussi problématique, parfois énigmatique et étrange. «C'est le personnage qui rentre en moi. Le film biographique «la Môme» a tout changé. Il faut le dire, a-t-elle martelé, c'est le personnage qui vient nous chercher, c'est lui qui nous choisit. C'est une rencontre, un destin. En d'autres termes, c'est le personnage qui nous cherche un moment où on a besoin de lui. Une envie de raconter quelque chose». Un personnage peut aussi habiter un acteur. Du coup, dans certains cas, s'en sortir demande beaucoup de temps et d'efforts. «Je fais beaucoup d'efforts pour me «nettoyer» afin de renter chez moi sans traces du personnage», conclut-elle.