Le film «La môme» est à l'affiche aux Megarama de Casablanca et de Marrakech. Ce long-métrage d'Olivier Dahan revient sur la vie d' Edith Piaf. Le 14 février, c'est la fête de l'amour. Belle coïncidence, puisque le dernier film d'Olivier Dahan sur la vie de ce chantre des beaux sentiments que fut Edith Piaf est sorti en salle le jour de la Saint-Valentin. En France et aux Megarama de Casablanca et de Marrakech. Les cinéphiles casablancais ont eu l'occasion de découvrir ce film en avant-première la veille de sa sortie dans le multiplex de la métropole. De sa triste enfance dans un bordel, jusqu'à son travail dans un cirque ambulant aux côtés de son père, Louis Gassion incarné par Jean Paul Rouve, «La môme» laisse entrevoir l'extrême sensibilité de celle qui deviendra la diva de la chanson française. Son enfance malheureuse emplie de tristes évènements à commencer par son abandon par sa mère la rendra encore plus forte. Elle gardera toujours une certaine foi. Une foi entretenue jusqu'à ses derniers sacrements. En feuilletant un ouvrage sur Edith Piaf, le cinéaste Olivier Dahan n'a pas réfléchi deux fois. Il s'est mis à l'écriture du scénario. Comme il tient à le préciser dans ses déclarations à la presse, ce long-métrage est un portrait de Piaf. Pour camper ce personnage, il a choisi Marion Cotillard primée aux Césars 2004 pour son second rôle dans «Un long dimanche de fiançailles». De l'avis des critiques, le casting a été réussi. Marion Cotillard s'est mise dans la peau d'Edith Piaf. Sa façon de parler, ses gestes, son allure ressemblent à ceux de la regrettée. Normal, lorsqu'on sait que toutes les scènes du film tournent autour d'elle. En utilisant plusieurs plans-séquences, le réalisateur souhaitait accrocher le spectateur du début jusqu'à la fin du film. Edith Piaf était de constitution fragile certes, mais elle était jusqu'au-boutiste. Malgré la souffrance qu'elle a endurée, elle s'est accrochée à la vie et y a cru. Olivier Dahan était conscient que pour réussir son film, il ne fallait surtout pas négliger cet aspect de sa personnalité. Du début jusqu'à la fin, Edith Piaf est montrée comme une femme tenace. Lorsque tout le monde dans son entourage croyait qu'elle allait craquer, elle leur démontrait le contraire. Le film d'Olivier Dahan commence par décrire l'enfance de Piaf. Abandonnée par ses parents, Edith grandit dans un bordel, avant de repartir sur les routes avec son père, Devenue chanteuse de rue, elle tombe sous la coupe d'un maquereau à Pigalle, avant de se faire repérer par un directeur de cabaret, Louis Leplée (Gérard Depardieu) La jeune enfant Manon Chevalier ( 5 ans) et Palon Burlet (9 ans) se partageront le rôle avec Marion Cottilard. Ils interprèteront avec brio l'enfance d'Edith Piaf avant de rendre le flambeau à Marion Cottilard. Les moments les plus intenses et les plus représentatifs de la vie de Piaf ont été restitués par Olivier Dahan, y compris l'épisode de son idylle avec le boxeur Marcel Cerdan (Jean-Pierre Martins). Les plus beaux jours de sa vie, elles les as vécus à ses côtés à New York. Lorsqu'elle apprendra son décès dans un crash d'avion, sa santé fragile ne fera qu'empirer. Elle sera contrainte à prendre des injections de morphine pour supporter la douleur. Ou plutôt pour se montrer toujours forte, même si elle est complètement anéantie physiquement et moralement. C'est bien ce qui a fait la force d'Edith Piaf. Une force qui a n'a pas manqué d'émouvoir son public. Olivier Dahan l'a compris. Dans la dernière scène du film, Edith Piaf est habillée de sa célèbre robe noire. Elle interprète la chanson «Non, je ne regrette rien». Le rideau tombe et c'est la fin.