La prochaine rentrée, serait-elle en fait, de bon augure pour la région Souss Massa? Sans doute, mettrait-elle les bouchées doubles pour être au diapason de toutes les attentes. De toute évidence, les mutations qui se pointent déjà à l'horizon sont de nature à être à la hauteur de l'émulation tenace entre régions. Le grand enjeu de développement est à relever et surtout à méditer foncièrement sur les choix qui s'imposent. Depuis quelques jours, au lendemain de l'appel royal à la compétence dans les institutions, les pressentiments retiennent les souffles et montent d'un cran, à plus d'un titre. Le ton du discours est aussi clair que ferme: il n'y aura plus de place à la médiocratie ni à la platitude ! Le pays a droit aussi à l'autarcie et à la béatitude, en matière de gestion des affaires publiques et de vie décente des citoyens. Depuis déjà un bon bout de temps, la région Souss Massase démène tel un beau diable pour enrayer les freins d'antan et mettre de l'ordre dans son évolution. Il ne fait pas de doute que les discrédits de jadis continuent à entraver son essor, en dépit des efforts déployés pour le redressement. Cette région, promue à un bel avenir, du fait qu'elle renferme un tel potentiel aussi bien naturel qu'économique, ramollissait ses atouts, au fil du temps. Le tourisme se mettait à tituber à reculons, au point d'égarer tout son éclat de naguère. La pêche vacillait en queue de poisson, après une certaine période d'abondance en ressources halieutiques. Quant à l'agriculture, elle traverse des moments de vaches maigres, sanctionnés par des aridités, mais aussi et surtout des disparités. L'urbanisation de cette ville sinistrée qu'est Agadir s'initiait à l'emporte pièce et, de ce fait, sécrétait nombre d'agglomérations incohérentes, sans équipements publics de base ni cadres de vie attractifs… Il est donc bien clair que des années de laxisme et de complicité ont fini par défigurer la construction progressive d'une région atone. L'incompétence et surtout l'incivisme béats battaient leur plein, dans les méandres des secteurs, mais également dans les dédales de l'administration et les rouages des corps élus. Cependant, il convient aussi d'avouer que, durant ces décennies d'hybridation, l'Etat n'y prêtait pas beaucoup d'intérêt, comme il l'avait si bien fait, juste après le séisme. Durant des années, il levait l'ancre pour une région, encore en pleine phase de gestation, tous azimuts. Au moment où il se focalisait à bâtons rompus, sur le Nord et bien d'autres métropoles du royaume, il «dédaignait» lourdement le Sud, en se retenant de débloquer suffisamment d'investissements publics, dans le cadre des grands chantiers qui jalonnent certaines villes satellites. Consciente de ces subtilisations qui rendent la vie dure à une région considérée en fait, parmi les plus rentables du pays, en termes de productivité, la région Souss Massa est en passe dernièrement, de se remettre d'aplomb, en vue de redorer le blason d'une époque perdue. Des actions sérieuses au niveau de la dynamisation des leviers de l'économie, se font valoir afin d'impulser les unités d'activité. Une réelle métamorphose attendue se fait ressentir, en effet, dans moult secteurs socio-économiques, générant un climat de synergie et secouant très fort le cocotier morne…Ce n'est qu'à ce prix que l'on parviendra à persuader les hautes sphères à mettre le cap sur cette région, longtemps renvoyée aux calendes grecques. Une bribe du riche patrimoine amazigh disait à ce propos : «C'est avec la pierre propre du bercail que l'on peut fonder le bled !».