Nabil Benabdallah sur les ondes de Radio Luxe La ligne politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS), ses références idéologiques, son dernier congrès, son alliance avec le parti de justice et du développement (PJD), en 2011, la participation du PPS au gouvernement, les réformes menées depuis l'adoption de la constitution de 2011, le champ politique marocain, ses alliances, sa structuration, la gauche aujourd'hui et son avenir, la mise en œuvre de la constitution, l'institution législative, les libertés, la justice sociale et la démocratie. Tels ont été les principaux axes abordés par Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, le jeudi 6 décembre, sur les ondes de Luxe Radio, en tant qu'invité de l'émission «Avec ou sans parure», animée par Mehdi Touassi et les chroniqueurs, Mohamed Oulkhouir et Rachid Achachi. D'emblée, en réécoutant cette émission, l'on se rappelle cette citation du philosophe grec, Gorgias de Léontium : «la parure d'une cité, c'est le courage de ses héros… Celle d'un discours, c'est sa vérité. Tout ce qui s'y oppose dérape». En fait, Nabil Benabdallah a tenu un discours de vérité, soulignant la nécessité de réhabiliter la politique pour lui rendre sa noblesse afin de mieux renforcer l'édifice démocratique, instaurer la justice sociale et assurer une émancipation de la société et promouvoir ses valeurs. Dans ce contexte, le secrétaire général du PPS a mis au point une question de représentation politique selon laquelle «la véritable force politique du parti est bien au-delà du nombre de sièges obtenus lors des dernières échéances électorales». C'est-à-dire que «le poids politique du parti ne peut se mesurer en termes du nombre de sièges», mais en prenant en compte «son militantisme, son combat, ses idées, sa présence politique et son positionnement sur le champ politique». Le parti est présent sur le terrain et ses institutions travaillent et suivent de près la situation générale dans le pays, citant dans ce sens, «les réunions hebdomadaires du bureau politique, sanctionnées par un communiqué, interpellant le gouvernement sur la situation politique générale dans le pays et les affaires qui concernent directement le quotidien des citoyens». Même en termes des sièges, a fait remarquer l'ancien président de la jeunesse socialiste, cette représentation arithmétique n'est pas réelle puisque «des sièges ont été retirés au parti dans plusieurs circonscriptions électorales». En soulevant cette aberration électorale, le secrétaire général du PPS a indiqué que «ces pratiques ont favorisé une formation politique, le parti authenticité et modernité, tout en hypothéquant la percée électorale du PJD». Cela a été soulevé et dénoncé par le PPS. Sur le registre de l'action gouvernementale, Nabil Benabdallah a été on ne peut plus clair. «Les ministres du parti ont dignement accompli leur mission dans le gouvernement», réalisant des bilans globalement positifs, faisant remarquer dans ce sens que «l'écartement de certains d'entre eux de l'Exécutif n'aurait été motivé que par leurs positions». S'agissant de l'alliance PPS-PJD, le secrétaire général du PPS a rappelé que «les conditions de 2011 favorisaient cette alliance dans le but de préserver les acquis pour pouvoir avancer et concrétiser d'autres réformes». Toutefois, il s'est interrogé sur le fait qu'il n'y aurait pas une réelle politique pour mettre en œuvre le contenu de la constitution de 2011 d'autant que des forces politiques auraient cédé le terrain. Dans ce sillage, le secrétaire général du PPS a déclaré que «le combat n'a pas été mené pour que la constitution puisse être réellement appliquée dans toute son étendue». A ce propos, il a fait remarquer que «les forces politiques ont été affaiblies», alimentant «un climat de défiance sur les réseaux sociaux et sur le terrain auprès des citoyens qui s'éloignent de plus en plus de la chose politique». Des causes endogènes et des causes exogènes, a-t-il martelé. Et de préciser que la bonne voie de tout changement et développement de la société passent par la réhabilitation de la politique et du politique. Dans ce sens, il a souligné les principes de démocratie, de l'autonomie, de la souveraineté des partis, de l'attachement à la justice sociale, aux valeurs de l'égalité, de la transparence et de la performance de l'économie, en mettant en œuvre d'une manière saine et démocratique la teneur de la constitution. Pour ce qui est de la Gauche, le secrétaire général du PPS, a tenu à faire savoir que le PPS tend toujours la main pour une union de la gauche, agi pour redonner vie au peuple de la Gauche, à l'idée de la Gauche. «Discuter et débattre, c'est avoir la capacité de tendre la main aux autres», a-t-il formulé. Enfin, le secrétaire général du PPS a révélé que la question de revoir le Modèle de développement avait été revendiquée par le parti il y a belle lurette. Dans ce cadre, a-t-il fait savoir, le modèle proposé par le PPS s'articule autour de l'élément humain, qui devait être au centre de tout développement, une croissance soutenue de l'économie, une amélioration de la gouvernance, les modes de gestion, le culturel, le civilisationel, une société d'ouverture et enfin le facteur politique consistant en des partis politique forts.