Le Maroc a accumulé de "grands acquis" dans le domaine de la démocratie, des libertés publiques et des droits humains, a affirmé mercredi le secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah. Le secrétaire général du PPS, qui était l'invité de l'émission "Noqat Ala Al-hourouf (Points sur les I) de la chaîne de télévision 2M, a notamment évoqué le progrès réalisé au Maroc dans les domaines économique, culturel et social et les grands chantiers ouverts à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI. M. Benabdallah a estimé toutefois qu'il appartient maintenant au Maroc de s'engager dans une "nouvelle génération" de réformes "pour donner un nouveau souffle au processus démocratique, une nouvelle valeur à la politique et une profondeur encore plus forte à la démocratie". Il s'est prononcé pour un assainissement de l'espace politique marocain à travers une "réforme radicale de la loi relative aux partis et une solution au nomadisme politique", les formations politiques étant appelées à assumer pleinement leurs responsabilités dans ce domaine. Il a également appelé les partis politiques à constituer des alliances et des pôles politiques fondés sur la communauté des idées, l'autocritique et le renforcement de l'influence et à poursuivre l'action pour l'édification de la démocratie et la réalisation d'acquis sur la base d'un consensus autour des "réformes fondamentales dont nous avons si grand besoin". Il appartient également aux partis politiques d'assumer leurs responsabilités face à la "dépréciation de l'action politique" que provoque certaines pratiques électorales, a-t-il ajouté, estimant que nul ne peut se soustraire à la responsabilité des actes qui ont conduit à la situation politique actuelle. M. Benabdallah a, par ailleurs, appelé à une unification de la gauche marocaine afin qu'elle puisse avoir la capacité de faire face aux défis qui se posent et à la concurrence qui se déroule sur le champ politique. Selon lui, la gauche doit agir pour réhabiliter les valeurs de liberté, de démocratie et de justice sociale qu'elle défend, consacrer les nouvelles méthodes en phase avec la réalité politique et trouver des formules de nature à mettre du dynamisme dans la société. Pour ce qui est de la "Koutla", M. Benabdallah pense qu'elle peut jouer un rôle dans l'émergence d'une "réelle" alliance entre ses composantes à condition qu'"elle sorte de sa léthargie actuelle", de transcender les considérations électoralistes et de prendre conscience de la mission historique qu'elle est appelée à assumer. La gauche a besoin d'une alliance, a-t-il dit, estimant que le Parti de l'Istiqlal est la formation qui lui est la plus proche au niveau des programmes, du comportement et des faits historiques. M. Benabdellah a assuré, par ailleurs, qu'il a pu, durant la période qu'il a passée en tant qu'ambassadeur du Royaume en Italie, contribuer à la constitution du groupe d'amitié parlementaire avec le Maroc, qui a exprimé dans un communiqué officiel son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume et au projet d'autonomie proposé par le Maroc.