En ce début de nouvelle saison, il est bien certain que tout l'intérêt est focalisé sur le Social, sous toutes ses formes. L'appel royal dans ce sens était sans appel, lors du discours du trône. La sonnette d'alarme a déjà retenti, maintes fois, au regard des déficits criards qui prolifèrent sans relâche. La question sociale n'admet plus d'atermoiements ni d'approximation, puisqu'elle concerne la majorité écrasante des citoyens, face à une minorité qui s'accapare les ressources de la Nation. Comment doit-on s'y prendre pour endiguer et enrayer cette panne sociale déferlante? La recette ne relève guère de la magie, mais d'un volontarisme sans faille, affiché par les hautes sphères de l'Etat. Dénoncer d'abord, puis punir ensuite, tous les contrevenants, sans distinction ni complaisance. L'opacité exercée à présent au niveau des deniers publics et l'impunité dont jouit la horde des prédateurs des richesses doivent cesser dans un pays qui prétend arborer les principes du Droit et des Institutions. Tant que ces maux continuent à ronger le corps sociétal, plus question de brandir les slogans authentiques de la démocratie, de la modernité, du progrès et de la justice sociale. L'équité sociale à laquelle aspirent les couches démunies est liée d'une manière indissociable à celle des territoires, car il se serait agi d'un bloc uni et cohérent, riche de ses diversités. Actuellement, en dépit de ces fondements sur lesquels reposent les assises de la régionalisation avancée, encore en phase embryonnaire, ces égalités humaine et spatiale sont renvoyées aux calendes grecques. Ce gros handicap a des répercussions fâcheuses aussi bien sur l'homme que sur la terre. Le système judiciaire dans notre pays s'embourbe, dans sa globalité, dans des rouages scabreux qui enfoncent davantage le clou des disparités… La nécessité sociale demeure alors le manque à gagner et risque d'hypothéquer l'effort déployé dans le secteur des grands chantiers. Plus elle est reléguée au second plan, plus elle fait encourir au pays de sérieux périls. Il s'avère donc impératif de s'y pencher, à bâtons rompus, pour lutter contre la pauvreté et la précarité, particulièrement dans les patelins les plus reculés, relever les taux de postes d'emploi en direction des jeunes, repenser les politiques publiques en faveur des couches déshéritées… C'est facile à dire, dirait-on ! Mais, serait-on vraiment déterminé à entamer une réelle révolution sociale, dans notre pays ? C'est la clé du défi de l'essor escompté!