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Chtouka Ait Baha/Luttes ouvrières : Massive marche de solidarité
Publié dans Albayane le 18 - 01 - 2012

Des centaines d'ouvriers de la société Nufribel à Azrou, au capital maroco espagnol, se sont manifestés, jeudi dernier, à la province de Chtouka Ait Baha et plus exactement devant la société en question, en solidarité avec leurs collègues et pour dénoncer l'abus de licenciement dont sont victimes nombre de d'adhérentes, affiliées à l'Union Marocaine de Travail (UMT).
Ce mouvement ouvrier qui a été décidé par le comité central du secteur privé de cette organisation syndicale sera suivi d'autres manifestations de protestation au niveau de plusieurs provinces. La présente marche à laquelle ont pris part des centaines d'ouvrières et ouvriers s'est surtout caractérisé par une marque de solidarité envers les militants syndicaux de la compagnie sus mentionnée. Les manifestants ont énergiquement condamné et déversé leur colère contre la délégation provinciale de l'emploi et les autorités locales pour leur suspect mutisme, leur incapacité de résoudre les problèmes en suspens de la classe ouvrière et leur dérobade des responsabilités en face de l'entêtement insolite du patronat de ces entreprises et établissements concernés. Il est à noter, toutefois, qu'au cours de ce rassemblement de contestation, un dialogue entre les responsables syndicaux de l'union pour mettre en place un agenda de travail en vue de solutionner toutes les problématiques ouvrières, en particulier le dossier des licenciés. Il est à signaler enfin que la situation des ouvriers agraires, en particulier de la province Chtouka Ait Baha, est constamment en ballotage à cause du non respect des lois en vigueur et du dépassement dont font l'objet les droits et les intérêts légitimes du prolétariat qui constitue une force de production considérable. Ces transgressions des règlements régissant les rapports patronat/prolétariat s'accomplissent malheureusement dans l'indifférence totale des autorités et des organismes étatiques censés faire respecter les lois et protéger les ouvriers contre tout abus. Le cas de Chtouka Ait Baha où l'agriculture d'exportation prospère est particulièrement criard, depuis que les patrons des sociétés marocaines et étrangères, motivés par la complicité des responsables en question, continuent à violer tous les accords et les lois en vigueur, plus spécialement le droit à l'affiliation syndicale, à la manifestation, à la revendication, droits légaux…En dépit de la mise en avant d'une Constitution plébiscitée par la majorité des marocaines et des marocains, ces hors la loi sont toujours nostalgiques des ères révolues parqués par la tyrannie et la répression. Les autorités locales sont appelées à sortir de leur léthargie honteuse, cesser de faire preuve de complaisance et de laxisme à l'égard du patronat et rétablir les droits légaux des ouvriers, conformément aux actuelles dispositions constitutionnelles pour éviter toute fracture sociale.
Biougra-Saoudi El Amalki
A vrai dire
Réprimer les criminels du foncier
La fièvre des constructions non réglementaires est paroxysme, dans la capitale du Souss et ses environs. La lutte contre sa propagation atteint également son apogée. On saluera vivement la volonté ferme des Autorités qui s'y mettent à brides abattues. Certes, le printemps arabe et les mouvements de protestations internes ont, auparavant, paralysé les offensives contre l'anarchie urbanistique, à tel point que nombre de constructions prolifèrent à des cadences vertigineuses et le marché des matériaux ainsi que la main d'œuvre connurent des relèvements spectaculaires. Maintenant que les régimes dictatoriaux s'affaissent, que la Constitution marocaine a été adoptée, que les législatives et le gouvernement ont renoué avec un succès probant, l'Autorité redore son blason. La machine de la démolition des maisons et des locaux non autorisés se met en marche, dans plusieurs zones où la débandade bat son plein. Ce n'est pas du tout chose aisée que de se s'opposer aux voracités intempestives des barons de la spéculation foncière et des notables qui se croient toujours au dessus des lois en vigueur. Devant le courage dont font preuve les démolisseurs, il va falloir, en fait, réprimer encore davantage tous ces malfrats. Il ne s'agit pas, en effet, des citoyens en quête d'habitations décente qui, en face de la flambée des prix de terrains et d'appartements, se lancent dans la construction clandestine illégale. Mais, des médiateurs et des richissimes qui s'accaparent le domaine public et maritime pour y monter des unités hybrides et les revendre à des montants faramineux. Peut-considérer ces hors-la-loi comme de simples contrevenants qui, une fois surpris, sont sanctionnés à des amendes, suite à des procédures judiciaires lentes et sans effets réelle ? A cet égard, on se souviendra de la loi 04/04 qui a failli être adoptée, en 2004, du temps du gouvernement Jettou, mais, hélas, renvoyée aux calendes grecques. Cette réglementation qui stipule l'infraction urbanistique comme étant délit passible à l'emprisonnement. Ladite loi a été, par la suite, ressortie des tiroirs par le gouvernement sortant, vite enterrée par une bonne partie députés qui sont pareillement des maires et des conseillers, auteurs des forfaits urbanistiques dans leurs territoires, en connivence par certaines autorités inciviques. La loi en question est indésirable, depuis 2004 et, de ce fait, on continue à qualifier les contrevenants de simples infractionnels et non pas des criminels, au même titre d'un tueur, puisqu'ils tuent l'environnement, la ville et la vie. Le gouvernement Benkirane, bourrée de vertus et de valeurs, pourra-t-il défier certaines consciences écervelées et activer la loi 04/04 afin de dissuader enfin, les loups affamés du foncier qui ne cessent de rôder dans les parages ?
S.E
Conférence de presse
Dévoiler les enseignants-fantômes
« Il n'est plus admissible de tolérer les dérobades flagrantes qui suscitent des sentiments de révolte au sein des enseignants, toutes catégories confondues », tonnait, Choukri Ennaji, délégué préfectoral de l'enseignement à Agadir Ida Outanane, lors d'une conférence de presse, accordée récemment, aux représentants des médias. Tout en faisant allusion aux professeurs-fantômes qui s'amusent, sans scrupule, à fuir les classes, le responsable de ce département, fraîchement nommé à la tête de la délégation, s'indigne pareillement devant le fait que les ressources humaines « abondent » dans le secteur urbain, alors que le milieu rural souffre de la pénurie. Une disproportion criarde, souligne-t-il, est due à la mauvaise gouvernance de ce dossier, certes épineux, mais qui nécessite beaucoup de doigté et d'équité. Dans ce sens, promet-il, il va falloir absorber, progressivement ce déficit, par le truchement des prochains départs en retraite de nombre d'enseignants, des bénéficiaires de changement de cadre, tout en se gardant de ne point admettre le cumul de surplus dans les établissements scolaires. Dans le même ordre d'idées, il ne manqua pas non plus de fustiger avec fermeté les simulateurs inciviques qui, sans vergogne, accumulent les certificats de maladie. A cet effet, toutes les procédures administratives les plus drastiques seront adoptées pour mettre fin à ces pratiques peu dignes et préserver le droit au temps d'apprentissage au profit des élèves. « Depuis longtemps, la délégation d'Agadir Ida Outanane était victime de dysfonctionnements causés essentiellement par la non stabilité au niveau des responsable, au point de se retrouver dans une situation critique à plus d'un registre. Aujourd'hui encore, dès mon avènement, je me suis aperçu que le chef de service des affaires pédagogiques était nommé délégué à Zagora, alors que celui des affaires financières et administratives était parti en retraite, sans parler des insuffisances en effectif et compétence au service des ressources humaines », explique-t-il non sans amertume. A ce propos, il mit en exergue pas moins de cinq volets qui constituent pour lui, le cheval de bataille pour la nouvelle investiture, à savoir, les ressources humaines en vue de recouvrer l'égalité des chances et le principe du mérite, les infrastructures pour élargir davantage les structures d'accueil et réduire le surpeuplement dans les points noirs, l'appui éducatif afin de combattre la déperdition scolaire et améliorer la qualité, l'assainissement des rapports administration/partenaires sociaux pour renforcer la confiance mutuelle et la coopération édifiante, la consolidation de la vie scolaire dans le but de favoriser la créativité chez les apprenants, à travers la redynamisation des activités éducatives, culturelles, artistiques et sportives. « Dans le même contexte, je me concentrerai à mettre en avant les structures de l'enseignement privé, au regard des irrégularités qui continuent à l'étouffer, tout en axant les efforts, aux côtés des multiples intervenants, sur la sécurité scolaire afin de faire face à toute sorte de violence », précise-t-il. Enfin, il faut dire que le franc parler dont a usé le délégué a, sans doute, impacté favorablement dans l'assistance qui, tour à tour, n'a pas hésité à en faire l'écho. D'autant plus que l'orateur, serein et persuasif, n'a pas manqué de déclarer de se mettre en réel défenseur de l'éthique, tout en récusant les pratiques révolues auxquelles s'adonnent les personnes influentes « par téléphone » pour se faire servir. « Le jour où je serai « viré » parce que je n'aurai pas cédé à ces caprices ignobles, je vous en ferai part, sans complexe aucun ! », conclut-il.
Région Souss Massa Drâa
Les dispositifs de la stratégie régionale
Comme l'on sait déjà, le conseil régional de Souss Massa Drâa a adopté à l'unanimité, lors d'une session extraordinaire, sa stratégie de développement. L'initiative est d'autant plus pertinente qu'elle met en avant, à travers une vision concertée et projetée, une ébauche agressive et inclusive. Au-delà de l'aspect novateur et participatif de ce projet dont les contours fondamentaux ont été mis à la loupe, il va sans savoir que cette entité régionale renferme incontestablement des atouts susceptibles de concrétiser toutes ambitions.
Certes, les compétences humaines font toujours défaut, à la lumière de la majeure partie des intervenants bien loin des grands enjeux à relever. Toutefois, dans une optique de cohérence régionale et d'efficience procédurale, les donnes aussi bien naturelles qu'économique regroupent un potentiel diversifié, avec de vastes palmeraies à Zagora, de magiques gorges de Toudrha à Tinghir, du plan solaire prometteur à Ouerzazate, de l'entrain galopant de la zone Tiznit et Sidi Ifni, du charisme impérial de Taroudant, de l'armada agricole de Chtouka Ait Baha, du flux commercial nodal de Inezgane Ait Melloul et du cachet balnéaire envoûtant d'Agadir Ida Outanane.
Toutes ces caractéristiques difficilement trouvables dans un seul ensemble régional constituent, en fait, des ingrédients pour un développement harmonieux, équitable et performant. Il est vrai, en revanche, que ce territoire, aride et accidenté, sévit sous les affres de la carence hydrique et les indicateurs criards de la pauvreté, de la précarité et de l'exclusion. Une équation saillante qui ne cesse de révéler les disparités sociales et les inégalités spatiales, car on ne comprendra guère pourquoi, d'une part, la région détient les marches les plus hautes en termes de prouesses agricoles, maritimes, touristiques, commerciales…, alors que les populations, dans leur majorité notamment rurale, endurent les calvaires de la misère et de la privation et que les espaces manques cruellement d'infrastructures. Assurément, un déficit flagrant de gouvernance est à déplorer, d'autant plus que les gestions électorales sont, depuis longtemps, accaparées par des bonnets habitués indéboulonnables, imposant des conduites de manœuvres archaïques et rétrogrades.
Il est donc question d'un nouveau style de travail, mené par des compétences riches en savoir faire, en engouement et en civisme. Le modèle révolu qui persiste encore à se cramponner au gouvernail, à l'image de ces interventions débiles et loufoques, meublant les réunions du conseil régional, n'est pas en mesure de matérialiser les défis de la stratégie aussi féconde soit-elle.
La crise dont souffre la région Souss Massa Drâa relève, en effet, du statu quo humain qui ronge les instances électives dont l'hégémonie est dictée par les barons que tout le monde connait.
S.E
Tourisme rural
Une alternative à valoriser
Le balnéaire n'est pas seul créneau sur lequel peut compter le tourisme dans la région Souss Massa Drâa au potentiel économique de qualité. Le tourisme alternatif sous toutes ses formes et dont le rural occupe une place de choix demeure une activité d'une importance capitale dans un environnement écologique aussi attrayant que porteur. La stratégie nationale Pays d'Accueil Touristique (PAT) est un apport décisif de ce plan en termes de capitalisation qui vise à valoriser ces alternatives intégrées dans la vision 2020 au niveau des pôles Souss Sahara Atlantique et Atlas Vallées. L'accompagnement que mène cette vision au niveau des projets micro-entreprises, de la protection juridique des produits du terroir, en particulier l'arganier, le safran, la figue de barbarie, et la rose. Cette démarche fort ambitieuse, précise-t-il, nécessite beaucoup de volontarisme, de méthodologie et de technologie. Cet effort qui devrait se déployer de concert par tous les intervenants dans le domaine, notamment le réseau associatif qui, ce matin même, s'est organisé en association fédératrice pour affronter dans la synergie les contraintes et les entraves rencontrées. L'échange autour des cet aspect touristique d'envergure draine, de plus en plus, une clientèle croissante. Il faut dire enfin que ce volet s'insère parfaitement dans un souci de diversification des produits touristiques de l'une des destinations prisées du royaume où se côtoient mer, montagne, oasis, désert, verdure, neige…C'est dire que tous les goûts peuvent y trouver leurs comptes.
S.E
Urbanisme
Haro sur les constructions anarchiques
Déclarée ville sans bidonvilles dès 1998, Agadir se trouve aujourd'hui confrontée à l'épineux problème des constructions anarchiques qui prolifèrent particulièrement dans certains quartiers périphériques.
Après un temps de laxisme, la fermeté semble désormais de mise. Les récentes tensions et heurts qui ont accompagné la démolition de constructions illégales à la commune d'Aourir, révèlent au grand jour l'ampleur du mal. Elles trahissent aussi l'étendue des lobbies et intermédiaires de tous bords qui profitent du déficit d'habitat social encore à combler dans cette agglomération confrontée à une forte pression démographique.
Le problème, accentué ces derniers temps par un certain laxisme d'acteurs censés veiller au respect du code de l'urbanisme, n'en révèle pas moins des déficiences structurelles.
La lenteur des programmes d'habitat social, des documents d'urbanisme qui attendent encore d'être mis à jour et le manque d'outils à même de faciliter l'accès à la propriété et à l'auto-construction, notamment en milieu rural, expliquent pour beaucoup ce malaise, s'accordent à dire nombre d'opérateurs du secteur.
Comme dans d'autres provinces et préfectures de la région, le paysage urbanistique à Agadir subit une "dégradation dangereuse", concédait le wali de la région, Mohamed Boussaid devant une récente session extraordinaire du conseil régional, convoquée justement pour tirer la sonnette d'alarme face à la dimension du problème.
Fini le laxisme
Les violations des dispositions légales d'urbanisme et l'occupation anarchique du domaine de l'Etat et des terrains d'autrui ont entraîné la prolifération d'un tissu urbanistique qui ne répond nullement aux exigences d'une vie décente ni en termes d'équipements socio-économiques et encore mois en ce qui concerne l'accessibilité ou les espaces verts.
"Nous sommes tous appelés à faire preuve de fermeté requise pour s'opposer à ceux qui seraient tentés de passer outre la loi", insistait M. Boussaid en référence aux spéculateurs, vendeurs et acquéreurs de lots de terrains anarchiques et ceux qui procèdent à des lotissements clandestins, ainsi que leurs complices parmi des agents d'autorités, élus ou fonctionnaires.
Il faut dire que, depuis quelques mois déjà, autorités et conseils élus semblent décidés à faire face à ce problème.
Après des décennies de blocage et de tensions, un dénouement heureux a été trouvé pour le quartier insalubre d'Aghroud à Bensergao, non loin du centre ville. Les habitants ayant droits peuvent désormais obtenir un permis de construire dans le respect du plan d'aménagement du quartier.
En attendant des solutions similaires pour des dossiers aussi épineux, c'est la tension et la méfiance qui persistent encore dans le quartier des piémonts.
Le dialogue a été certes ouvert avec des représentants des habitants. Mais en parallèle, plus question de laisser passer des matériaux de construction vers cette zone. La prolifération des constructions anarchiques devait s'arrêter.
A Aourir, Tamraght et auparavant Drargua, des opérations de démolition en série ont été conduites, non sans heurts.
Des agents d'autorités complaisants ou corrompus ont été sévèrement sanctionnés ou mutés, et des procès en justice sont désormais intentés contre des spéculateurs, intermédiaires ou autres élus ou fonctionnaires qui auraient trompé dans des transactions frauduleuses à l'origine de ces habitations clandestins et souvent insalubres.
Outre un sérieux défi pour le paysage urbanistique et la sécurité sociale, ce phénomène est incontestablement un frein pour les programmes de logement social et, au-delà, au développement économique d'une agglomération qui se veut la locomotive du deuxième pôle économique du Maroc.
Reste que des mesures structurelles s'imposent aussi pour espérer remédier aux déficiences du secteur de l'habitat et de l'urbanisme dont pâtit la région Souss-Massa-Draa toute entière.
Plus que jamais, il urge de d'accélérer la mise à jour des plans d'aménagement, de couvrir les communes rurales pauvres en documents urbanistiques, de faciliter les procédures de construction et les adapter aux contraintes du milieu rural et de créer de nouvelles agences urbaines pour répondre aux besoins en habitat et en documents d'urbanisme dans une région très étendue. Aujourd'hui, l'on ne compte qu'un seul organisme du genre pour 9 préfectures et provinces.
Combler un tel retard dans un secteur si vital comme l'habitat, est une nécessité qui ne peut plus attendre. Le développement économique et la quiétude sociale en dépendent grandement.
Omar Achy


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