Le chanteur Rachid Taha, précurseur de la scène raï en France, a ouvert en beauté, mercredi à Tanger, le bal de la 10-ème édition du Festival «Les Nuits de la Méditerranée», une fête annuelle de la musique tenue dans le magnifique décor du palais des Institutions italiennes. Pour cette première nuit, baptisée «maghrébine», de ce festival tenu jusqu'au 4 juillet sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le chanteur a donné un concert mémorable, offrant au public des morceaux choisis de son répertoire riche. Le «rockeur des Casbahs» est un artiste libre et anticonformiste dont les nombreux concerts en France et à travers le monde lui ont forgé une solide expérience de la scène, vécue comme un moment de partage intense avec le public. Né en 1958 près d'Oran, Rachid Taha arrive en France avec sa famille à l'âge de 10 ans. En 1981, il crée le groupe Carte de séjour avec deux collègues d'usine. Entre 1984 et 1989, la formation sort 2 albums et connaît un certain succès, notamment avec la reprise de Douce France de Charles Trenet. A partir de 1991, Rachid Taha poursuit sa carrière en solo. Au fil des albums, tous très différents, il affirme son propre style entre rock, raï et techno, puisant aussi dans le répertoire traditionnel arabe. Sa reprise de Ya Rayah, la célèbre chanson de Dahmane El Harrachi, devient un tube. Mais c'est surtout sa participation au spectacle «1, 2, 3 soleil» avec Faudel et Cheb Khaled qui le propulse au devant de la scène. Avec près de 10 albums à son actif, le talent de Rachid Taha, artiste libre et anticonformiste, est unanimement reconnu, dont les nombreux concerts en France et à travers le monde lui ont forgé une solide expérience de la scène, vécue comme un moment de partage intense avec le public. Organisé par l'Association Tanger Région Action Culturelle (ATRAC), ce festival proposera cinq nuits cette année, avec des soirées musicales exceptionnelles placées sous le signe de la rencontre, de l'échange et du métissage, offrant une véritable odyssée musicale et visuelle qui conduira les mélomanes du Maghreb à l'Iran et du Liban au Mali, en passant par l'Andalousie.