Stress hydrique, mobilité et transformation numérique: des problèmes auxquels il faut remédier car ils compromettent le développement dans les régions du Royaume    Le Conseil fédéral suisse adopte sa nouvelle stratégie pour l'Afrique 2025-2028    Quatre ans après le 22 décembre 2020, quelle grande et incontournable alliance que celle établie entre Rabat, Washington et Tel-Aviv    SM le Roi Mohammed VI reçoit Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie    Conflit d'intérêt et impunité    Le président français à Addis-Abeba pour une visite de travail officielle en Ethiopie    Conseil de sécurité: Blinken se félicite du partenariat avec le Maroc sur l'Intelligence artificielle    «Les grands projets structurants représentent l'avenir de la région»    Canada. Une marocaine au gouvernement de Justin Trudeau    Casablanca intègre le réseau mondial C40 des villes engagées dans la lutte contre le changement climatique    Pedro Sanchez : «L'Espagne apprécie hautement les efforts de Sa Majesté le Roi en faveur de la stabilité régionale»    Maroc-défense : Washington valide des ventes stratégiques    L'AS FAR et le Wydad se neutralisent, le Raja s'impose contre l'Union Touarga    Focus sur le rôle des médias pour la réussite du Mondial 2030    Ouverture de la billetterie    Basket. DEX (H)/ J9: Hier, l'ASS a dompté le WAC ! Cet après-midi, le derby de Rabat au programme    Botola D1. J15 (Acte II): Les locaux favoris ce dimanche!    Liga. J18 (Acte II) : Le Real vise les 3 points et la 1ère marche du podium    Prévisions météorologiques pour le lundi 23 décembre 2024    MAGAZINE : Nour-Eddine Saïl, un hommage en contreplongée    Musique : Les notes jazz de l'arganier    Exposition : Yamou paysagiste de l'essentiel    L'Atlético renverse le Barça dans le choc au sommet    "Le futur stade de Casablanca a été pensé pour organiser la finale de la Coupe du Monde", selon le cabinet Populous    DGI : principaux points des mesures fiscales de la LF 2025    France: La "loi spéciale" pour pallier l'absence de budget pour 2025 promulguée    Morocco secures 860 million dirham deal for advanced Small Diameter Bombs    Mesures fiscales de la loi de finances (LF) 2025 : ce que prévoit la DGI    L'acteur marocain Mohamed El Khalfi n'est plus    Essaouira et Tétouan mutualisent leurs atouts pour un partenariat de la nouvelle génération (M. Azoulay)    Assises de la régionalisation avancée : le Message Royal souligne l'intérêt particulier accordé par SM le Roi à la réussite du développement régional (M. Laftit)    Pedro Sanchez : L'Espagne apprécie hautement les efforts de SM Le Roi en faveur de la stabilité régionale    Maroc : Contrat de 860 MDH de bombes GBU-39B approuvées par Washington    Mpox en Afrique : 69 211 cas dont 1 260 décès depuis début 2024    En présence des banquets de kif et des rêves d'enfance    Nador : arrestation d'un individu recherché pour trafic de drogue et délit de fuite    Rwanda: fin de l'épidémie de maladie à virus Marburg    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Chutes de neige et rafales de vent avec chasse-poussières samedi et dimanche    France : une tête de cochon retrouvée devant la porte d'une mosquée    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Assises nationales de la régionalisation avancée: Appel au renforcement des capacités financières des régions    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Maroc rompt ses relations avec l'Iran
Publié dans Albayane le 03 - 05 - 2018

Le Royaume du Maroc a décidé de rompre ses relations avec l'Iran à cause de la «connivence avérée» et du soutien militaire de son allié le mouvement Hezbollah au «Polisario», a annoncé, mardi, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.
«Je viens de rentrer de la République islamique d'Iran, où j'ai eu une rencontre avec le ministre iranien des affaires étrangères, M. Javad Zarif, que j'ai informé de la décision du Royaume du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d'Iran», a précisé le ministre lors d'une rencontre avec la presse nationale et étrangère.
L'ambassadeur de SM le Roi à Téhéran a quitté ce jour l'Iran, a indiqué M. Bourita, ajoutant qu'il allait recevoir le même jour le chargé d'affaires de l'ambassade iranienne à Rabat pour lui demander de quitter le Royaume du Maroc "sans délai".
Le ministre a tenu à préciser que cette décision est une «réaction à une implication confirmée de l'Iran à travers le Hezbollah, dont tout le monde connait le lien avec l'Iran, dans une alliance avec le Polisario contre la sécurité nationale et les intérêts supérieurs du Royaume».
Cette décision est prise pour des «considérations purement bilatérales et n'a aucun lien avec les développements régionaux ou internationaux» et que le «Maroc ne prend jamais ce genre de décision sous influence ou sous pression, mais lorsqu'il s'agit de son intégrité territoriale, de sa sécurité nationale, de la sécurité de ses citoyens, il ne peut qu'être ferme et prendre des décisions claires».
Il a à cet égard rappelé que le Maroc a repris ses relations diplomatiques avec l'Iran en 2014, alors que ce pays était en crise avec des pays même amis du Maroc.
Le chargé d'affaires est parti à Téhéran en 2015 et l'ambassadeur en 2016, ce qui montre que le Maroc, malgré le contexte régional et international, a renforcé ses relations diplomatiques avec ce pays à travers l'ouverture de l'ambassade et le retour de l'ambassadeur iranien il y a 3 ans, a encore rappelé M. Bourita, ajoutant que même sur des sujets qui concernent directement l'Iran, comme le programme nucléaire, la position du Maroc a toujours été claire et que la discussion doit avoir lieu dans des enceintes appropriées par rapport à l'efficacité de cet accord.
«Mais jamais le Maroc n'a pris de position hâtive ou des positions inappropriées» par rapport à l'Iran. Il est donc clair que la présente «décision est liée exclusivement au Maroc et à l'Iran», a tenu à préciser le ministre.
«Le Royaume dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts supérieurs du Maroc», a insisté M. Bourita.
Et de relever que la collaboration entre le mouvement séparatiste du Polisario et le Hezbollah a gagné en ampleur et en visibilité à partir de mars 2017, notant qu'une relation entre les deux mouvements s'est construite bien avant, déjà en 2016, lorsqu'un «comité de soutien au peuple sahraoui» a été mis en place pour la première fois au Liban, à la faveur d'une bienveillante protection du Hezbollah.
«En 2016, il y a eu la visite de hauts dirigeants de Hezbollah dans les camps de Tindouf pour rencontrer des responsables militaires du Polisario», a-t-il dit, ajoutant que «le point de basculement et l'élément le plus important qui a changé la nature de la relation entre le Polisario et le Hezbollah a été l'arrestation à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, le 12 mars 2017, de Kacem Mohamed Tajeddine, un des grands financiers du Hezbollah qui agit en Afrique».
Il a tenu à préciser que ce dernier a été arrêté sur la base d'un mandat d'arrêt international émis par les Etats-unis d'Amérique pour blanchiment d'argent et appartenance à une organisation terroriste.
«A partir de ce moment là, a souligné le ministre, le Hezbollah a menacé de vengeance et commencé à renforcer sa relation avec le polisario contre le Maroc», ajoutant que des artificiers et des encadrants militaires ont été envoyés à Tindouf pour entraîner des éléments du Polisario sur la guérilla urbaine et pour former des commandos dans le but de mener des actions contre le Maroc.
«Plus récemment, au cours de ce mois, une première livraison d'armes à été fournie au polisario et notamment des Sam 9, Sam 11 et des strellas, ont été livrés par des dirigeants du Hezbollah aux milices armées du polisario», a révélé le ministre.
Des éléments plus précis seront, et certains l'ont déjà été, partagés par les services marocains avec leurs partenaires de pays étrangers, a expliqué M. Bourita, relevant que le Maroc dispose «des preuves, des données et des dates qui montrent l'implication d'au moins un membre de l'ambassade d'Iran à Alger dans l'organisation de toutes ces opérations pendant au moins deux ans».
«L'implication d'un membre de l'ambassade disposant d'un passeport diplomatique iranien qui travaille à l'ambassade d'Iran à Alger, a été l'élément clé pour faciliter les contacts et les rencontres et fournir toutes les facilités logistiques pour que les hauts responsables y compris militaires du Hezbollah puissent partir à Tindouf et rencontrer les responsables du Polisario», a-t-il indiqué.
«Une telle décision stratégique d'aider militairement le Polisario et de former des gens du polisario ne peut être prise sans la coordination, voire même le consentement de la République islamique d'Iran», a-t-il fait noter, précisant qu'il ne s'agit pas juste d'une rencontre ou d'une déclaration, mais de «deux ans de coopération, de deux ans de visites à travers l'ambassade d'Iran à Alger».
«Nous pensons que la République islamique d'Iran ne peut être étrangère à toutes cette préparation», a souligné le ministre. M. Bourita a affirmé que le Maroc ne peut accepter «qu'un pays forme des commandos et des gens à la guérilla urbaine, livre des armes, entraîne militairement et encadre les militaires du polisario», précisant que la décision de rupture «n'est pas contre les chiites, ni contre les peuples libanais et iranien, c'est une décision, une réaction contre des actions inacceptables menées par le Hezbollah avec la bénédiction, sinon plus, de l'Iran».
«Le Maroc n'a pas l'habitude de prendre ce genre de décision facilement et c'est pour cela que nous avons pris beaucoup de temps pour recouper les informations, pour vérifier chaque donnée, chaque date, chaque rencontre, et lorsqu'on a eu suffisamment d'éléments, d'indications et de preuves que des choses se préparent pour menacer la sécurité nationale du Maroc et la sécurité des citoyens marocains, le Maroc a pris cette décision», a-t-il insisté.
«Avant tout, nous avons voulu confronter l'Iran à ça, c'est ce que j'ai fait ce matin. Nous n'avons pas reçu de réponse qui remet en cause les éléments en notre possession et c'est pour cela que le Maroc a pris cette décision» de rupture des relations diplomatiques avec Téhéran.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.