Le gouvernement et les partenaires sociaux n'ont finalement pas pu trouver un terrain d'entente pour finaliser et signer l'accord tripartite avant la date fatidique du 1er mai 2018. Les propositions chiffrées formulées par le gouvernement ont été rejetées en bloc par les centrales syndicales. L'espoir de parvenir à un nouvel accord qui soit au goût des syndicats et qui soit au même temps adapté à la marge de manœuvre du gouvernement semble loi laissant la place à une nouvelle impasse du processus des rounds de cet improbable dialogue social. Les divergences de positions et de propositions,de part et d'autre hypothèquent, une nouvelle fois le climat social à la veille de la célébration de la fête du travail. Le premier mai est donc célébré, cette année, dans une ambiance terne et un climat très tendu. Une nouvelle déception dont les acteurs sont les responsables et les victimes. Les syndicats clament haut et fort le manque de sérieux du gouvernement et qualifient l'offre du gouvernement d'unilatérale, insuffisante et en déphasage aux revendications de la classe ouvrière. La hausse des salaires proposée par la primature, soit 300 dirhams étalée sur trois ans qui n'est pas généralisée à tous les fonctionnaires du secteur public est rejetée catégoriquement par le trio syndicale (CDT, UGTM et UMT). Ces derniers réclament une augmentation généralisée des salaires des travailleurs du secteur public et du secteur privé. Idem pour la hausse du SMIG et son unification à l'ensemble des secteurs d'activité. Les centrales syndicales demandent aussi le retrait de la loi sur la grève confectionnée de manière unilatérale selon l'avis des syndicats. Le dernier round de négociation du dialogue social entamé dernièrement avec les trois commissions triparties crées pour activer et accélérer la cadence des négociations pour parvenir à un accord avant le premier mai est aujourd'hui qualifié d'échec total. Les propositions des centrales syndicales n'ont pas été prise en considération dans la dernière proposition du gouvernement. D'aucuns estiment que la création de commissions thématiques ne sert plus à grand-chose puisque les propositions et les discussions ne sont jamais prises au sérieux. A signaler que trois commissions ont été mises en place sur proposition du gouvernement. Il s'agit de la commission de l'amélioration des revenus, la commission du secteur privé et la commission du secteur public. A l'heure où nous mettions sous presse, aucun indice sur une éventuelle signature de l'accord tripartie gouvernement, syndicat et patronat ne plane à l'horizon à moins si le gouvernement change son offre initiale et présente des mesures plus alléchantes...