L'annonce d'un débrayage général dans le secteur dans le secteur de la fonction publique par les principales centrales syndicales a-t-elle eu l'effet escompté sur le gouvernement ? Probablement, puisqu'on vient de programmer la tenue d'une nouvelle réunion de dialogue social dans moins de deux semaines. Le nouveau round d'automne succédera à la prochaine réunion du Conseil des ministres prévue dans les jours qui viennent. Les négociations dans le cadre du processus de dialogue social entre les membres du gouvernement, les représentants des centrales syndicales et ceux du patronat reprennent dans moins de deux semaines sur fond de grogne et de mésentente totale entre les différentes parties prenantes. L'attitude unilatérale prônée par l'Exécutif dans la gestion du dialogue social et sa proposition de réforme des régimes de retraite ont suscité de vives réactions de la part des partenaires sociaux. Pour rectifier le tir, des sources annoncent que le nouveau round de négociation du dialogue social prévue incessamment veut apaiser les tensions et calmer les esprits des syndicats face à leur persistance d'observer des grèves sectorielles et une grève nationale de 24 heures (qui n'ont pas encore eu lieu). Le ton est donné pour reprendre les discussions bipartites ou tripartites et amorcer les consultations sur les dossiers en suspens. On rappelle à cet effet le mémorandum présenté par le trois centrales syndicales (UMT, CDT, FDT) pour revendiquer la reprise du dialogue social et répondre favorablement aux doléances portant sur l'augmentation généralisée des salaires, l'ouverture des négociations sectorielles et la préservation du pouvoir d'achat du citoyen. La réforme des caisses de retraite fait aussi partie des revendications majeures des syndicats. La version proposée par le gouvernement reste fortement contestée et rejeter par les défenseurs de la classe ouvrière. Le dénouement de la situation d'impasse qui prévaut depuis quelque temps entre l'Exécutif et les partenaires sociaux s'annonce délicat. D'aucuns s'interrogent aujourd'hui sur la marge de manœuvre dont dispose le gouvernement pour faire les concessions nécessaires. Il faudra attendre l'approbation des grandes orientations du prochain budget 2015 et la tenue du prochain Conseil des ministres pour voir plus claire et évaluer l'offre qui sera accordée par le gouvernement face à la demande syndicale.