La mise en avant de l'harmonie territoriale, la décentralisation, les réformes institutionnelles, le développement durable, la parité et l'équité, l'intégration des jeunes, l'insertion des couches en situation précaire dans la vie démocratique… sont autant de thématiques essentielles qui nécessitent l'un des outils primordiaux qu'est la démocratie participative. Cette condition sine qua non étant partie intégrante de la nouvelle constitution, à travers la mise en place d'une panoplie d'instances consultatives et l'introduction de nouveaux droits, permet l'implication des citoyens dans l'élaboration des politiques publiques. En parallèle, le rapport de la régionalisation avancée présente pareillement une pléthore de suggestions susceptibles d'activer les mécanismes de consultation avec les populations, par le biais d'orientations et de principes destinés aux différentes régions. Enfin, il faut bien dire que le Maroc, durant cette dernière décennie, s'est érigé en nation attachée aux préceptes de la démocratie participative, en dépit des contraintes et des faiblesses ayant émaillé ce processus ardu, par le truchement de l'incorporation dans le tissu sociétal de démarches salutaires, telles l'Initiative nationale du développement humain (INDH), lancée en 2005, en vue «d'optimiser des choix publics en matière d'affectation de ressources en fonction des besoins exprimés des citoyens au niveau local», les nouvelles attributions de la Charte communale permettant de «créer auprès du conseil communal une commission consultative de la parité et de l'égalité des chances, composée des personnalités appartenant à des associations locales et d'acteurs de la société civile, proposés par le président du conseil». La nouvelle constitution favorise également «la nécessité d'associer les populations aux stratégies de développement».