Depuis hier, se tiennent à Agadir les travaux du premier forum national de la démocratie participative, en présence d'une pléiade d'institutionnels, de professionnels, d'associatifs et d'experts en matière des questions affaires publiques, aussi bien nationaux qu'étrangers. Initiée par l'Association marocaine pour les villes écologiques (AMEV) et le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). Cette rencontre sera rehaussée par la contribution effective des responsables des départements névralgiques, en termes de priorisation du concept prôné et d'instauration du modèle marocain, issu des spécificités intrinsèques, notamment Mohand Laenser, ministre de l'Intérieur, Mohamed Nabil Benabdallah, ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, Abdelaziz Rebbah, ministre de l'Equipement et du transport, Lahbib Choubani, ministre chargé des relation avec le parlement et la société civile, Abdeladim El Hafi, haut-commissaire aux Eaux, aux forêts et à la lutte contre la désertification, aux côtés des chercheurs, des décideurs des pouvoirs publics, des élus et des acteurs de la société civile. Plusieurs enjeux seront débattus autour de cette thématique, en corrélation avec des violets afférents, tels que l'harmonie territoriale, la décentralisation, les réformes institutionnelles, le développement durable, la parité et l'équité, l'intégration des jeunes, l'insertion des couches en situation précaire dans la vie démocratique... Cette initiative ambitionne, en effet, d'ouvrir un large échange sérieux et fructueux dans ce sens, au lendemain de l'adoption des dispositions de la loi suprême et à la veille du long échéancier électoral. La démocratie participative étant partie intégrante de la nouvelle constitution, à travers la mise en place d'une panoplie d'instances consultatives et l'introduction de nouveaux droits, permet l'implication des citoyens dans l'élaboration des politiques publiques. En parallèle, le rapport de la régionalisation avancée présente pareillement une pléthore de suggestions susceptibles d'activer les mécanismes de consultation avec les populations, par le biais d'orientations et de principes destinés aux différentes régions. Le rassemblement d'Agadir sera donc convié à mettre en œuvre des propositions tangibles pour ces grandes problématiques qui s'articulent autour des sujets clés, à savoir démocratie participative, cohérence nationale et déclinaison territoriale, ville inclusive et intégration des groupes vulnérables, démocratie participative et rôle des acteurs économiques, démocratie participative et parité. Enfin, il faut bien dire que le Maroc, durant cette dernière décennie, s'est érigé en nation attachée aux préceptes de la démocratie participative, en dépit des contraintes et des faiblesses ayant émaillé ce processus ardu, par le truchement de l'incorporation dans le tissu sociétal de démarches salutaires, telles l'Initiative nationale du développement humain (INDH), lancée en 2005, en vue «d'optimiser des choix publics en matière d'affectation de ressources en fonction des besoins exprimés des citoyens au niveau local», les nouvelles attributions de la Charte communale de 2009 permettant de «créer auprès du conseil communal une commission consultative de la parité et de l'égalité des chances, composée des personnalités appartenant à des associations locales et d'acteurs de la société civile, proposés par le président du conseil». La nouvelle constitution favorise également «la nécessité d'associer les populations aux stratégies de développement».