Conformément aux dispositions constitutionnelles, la deuxième année législative de la dixième législature s'ouvre ce vendredi par une séance plénière des deux Chambres de l'Hémicycle, présidée par SM le Roi Mohammed VI. Cette ouverture, qui donnera ainsi le coup d'envoi à la session d'automne de l'institution législative, sera marquée par un discours royal, qui servira, à coup sûr, de feuille de route pour les parlementaires, les membres de l'Exécutif et, bien entendu, les institutions impartiales pour renforcer l'édifice démocratique du pays, poursuivre les réformes engagées et promouvoir le développement du Royaume. Cette session d'automne intervient après une première année législative qui n'a démarré effectivement qu'après l'ouverture de sa session du printemps en raison du retard dans la formation de l'actuelle coalition gouvernementale. C'est dire que les membres des deux Chambres et l'ensemble de l'Exécutif auront du pain sur la planche pour rattraper ce retard, notamment en matière législative. De même, cette deuxième année législative intervient dans un contexte ponctué de débats autour des revendications sociales ayant fait l'objet de hautes instructions royales pour répondre aux doléances des citoyennes et des citoyens. L'année législative démarrera par la force des lois par des débats autour du projet de loi de finances pour l'exercice de l'année 2018 qui devra décliner les orientations politiques, sociales et économiques de l'actuelle coalition gouvernementale. Il sera également question lors de cette année législative de poursuivre le processus de concrétisation saine et démocratique de la Constitution de juillet 2011 et d'accompagner les lois par des décrets d'application dans les délais impartis tout en prenant en compte leur dimension pratique, comme le souligne la présidente du Groupement parlementaire du parti du progrès et du socialisme (PPS), Aïcha Lablak (voir entretien). D'autres questions liées à l'institution législative à savoir, notamment son règlement intérieur et son adaptation pour qu'il soit conforme aux dispositions constitutionnelles, la gestion des circuits de l'Institution ainsi que le renforcement de sa position sur le paysage politique national et son rôle en matière de diplomatie parlementaire seront également au menu des députés et des conseillers de l'Hémicycle. Enfin, l'image de l'institution devra être redorée en bannissant des pratiques, dont celles ayant été à l'origine de l'annulation de l'élection de pas moins de 19 députés en moins d'une année après le scrutin législatif du 6 octobre 2016. Autant dire que les membres de l'Hémicycle seront appelés à s'imprégner de la philosophie de la Constitution et des discours royaux pour s'acquitter convenablement de leur mission représentative et législative.