Le parlement avec ses deux Chambres clôturera, ce mardi, sa session du printemps de la première année législative de la dixième législature. Cette deuxième session, intervenue après une première où le circuit législatif était en veilleuse en raison du blocage accusé dans la formation du gouvernement, a été ponctuée par un rythme accéléré pour rattraper ce retard. En effet, les députés de la première Chambre comme les conseillers de la seconde ont travaillé sous pression durant cette session pour examiner et valider les projets de loi en instance et poursuivre la mise en œuvre saine et démocratique de la Constitution. Pour la coordinatrice du Groupement parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des Représentants, Aïcha Lablak, le bilan de cette deuxième session de l'année législative pourrait être jugé de positif eu égard au nombre de projets de loi examinés et validés par les députés ainsi que le rythme ayant caractérisé l'action législative. Plus de cinquante projets de loi, dont la Loi de finances 2017 et le transfert des attributions du Parquet général au procureur du roi près de la Cour de cassation, ont été ainsi adoptés par les députés qui étaient encore, lundi, à la veille de la clôture de cette session, à l'œuvre en vue de mettre au point les dernières retouches sur le projet de réforme du règlement intérieur de leur institution, a-t-elle précisé. Cette session, a-t-elle dit, était riche en matière de législation qualitative et quantitative. Car, en plus des projets de loi validés, a souligné la députée du PPS, la voie serait en train d'être balisée devant la mise en marche de la Commission des pétitions qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l'esprit même de la Constitution de juillet 2011. De même, ajoute la coordinatrice des députés du Livre, les différentes composantes de la Chambre des Représentants aspirent à mettre en exergue le pluralisme et l'approche participative au niveau de l'action de l'institution législative. Car, a-t-elle noté, l'ultime objectif qui anime la volonté de l'institution législative est de poursuivre sainement et démocratiquement le chantier de mise en œuvre de la Constitution de juillet 2011 validée par l'écrasante majorité du peuple marocain. Cette session du printemps, dont le bilan politique et le nombre de projets de loi validés fera l'objet d'un communiqué officiel dès la fin de la séance plénière de ce mardi, baisse son rideau juste dix jours après le discours royal dans lequel le Souverain avait vivement critiqué les défaillances qui émaillent l'administration publique et le développement socioéconomique du pays. De même, cette année législative a été marquée, lors de l'ouverture de sa session d'automne le 14 octobre 2016, par un discours royal dans lequel SM le Roi avait énuméré les dysfonctionnements de l'Administration. Autant dire que les députés comme les conseillers, qui partiront en vacances à partir de ce mercredi, sont appelés à préparer une rentrée politique et parlementaire qui cadre avec l'esprit du cadrage royal.