A la date du 20 mai 2017, Le MASI affiche actuellement une variation annuelle assez faible de 0,34%. Aussi, depuis le 2 mai, le marché actions affiche une baisse de 0,89%. Auparavant, entre le 14 avril et le 2 mai, le MASI avait grimpé de 5,4% ce qui avait permis au marché actions d'afficher une performance annuelle de 1,6%. Cette même reprise survenait après une sévère correction de 2,9% entre le 10 janvier et le 12 avril. En résumé, en 2017, le MASI hésite sur la marche à suivre après un début euphorique (+10,7%) dans le sillage d'une excellente fin d'année en 2016 (+22,5% entre fin juin et fin décembre). Pourtant, les résultats annuels 2016 étaient d'un bon cru avec une hausse de 4,6% de la masse bénéficiaire (hors Alliances) après une progression de près de 2% des bénéfices 2015. Aussi, la croissance économique devrait dépasser les 4% grâce à une bonne saison agricole. De même, le blocage gouvernemental a été levé avec la constitution du gouvernement d'El Othmani. Toutefois, cette analyse de Flm, ne semble pas être partagée par tous les investisseurs et les acteurs car certains semblent ne regarder que la moitié vide du verre. Ainsi, la hausse des bénéfices est nuancée par l'envolée de 30% du MASI. Aussi, la croissance économique ne serait que la résultante mécanique d'une bonne pluviométrie. De même, la fin du blocage gouvernemental a été obtenue au prix d'une crise qui couve au PJD. Une telle crise risque de faire imploser l'un des rares partis qui réussissait à maintenir un lien avec les couches populaires. Enfin, nous pouvons rajouter la déception de maintien du Maroc dans les Frontier Markets sans perspective à court terme de réintégration des Emerging Markets. C'est ainsi que la confrontation de ces deux visions aboutit à un MASI hésitant avec une année quasi-flat pour le moment. Toutefois, nous pensons que le moment de vérité pour les petits porteurs, sera celui du passage effectif en change flexible avec la précision des différents paramètres comme la marge de fluctuation, le réajustement du panier ou non ainsi que la base d'intervention de BAM sur le marché de change. En particulier, la pression potentielle sur le dirham, amènera les épargnants résidents à opter pour l'immobilier et l'action ainsi que tous les actifs réels identifiables. Farid Mezouar