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Eau
Publié dans Albayane le 04 - 05 - 2017

L'eau tient salon à Casablanca; ou plutôt ceux qui en profitent. Ressource limitée dans un pays où le climat est marqué par son aridité et la cyclicité de la sécheresse, elle est encore soumise à un gaspillage monstrueux pour, entre autres, arroser les greens des riches, laver les voitures de celles et de ceux qui en disposent ...etc.
La préservation de cette ressource rare et menacée relève de la responsabilité de tous. De l'individu à la collectivité, et particulièrement les responsables, celles et ceux qui ont entre les mains la gestion des affaires ; celles du foyer, de la commune, de l'école, de l'entreprise ou de la nation. Il fût un temps où des spots publicitaires engageaient à l'économie de l'eau. Temps de sécheresse que celui que l'on vit, celle des neurones et des synapses qui s'appauvrissent quand il s'agit du bien et du service publics.
La situation du Maroc à ce sujet est bien connue. Elle place le pays entre le stress hydrique et la pénurie. Elle se caractérise par l'inégale répartition de la ressource, par sa rareté et par la dégradation de sa qualité. La pénurie est alarmante dans certaines agglomérations et particulièrement aux périodes de «pointe» quand la demande dépasse l'offre ou que celle-ci est moindre que la normale. Plus que la pénurie physique, la pénurie économique d'eau marque des zones du territoire national où l'approvisionnement en eau est insuffisant. Selon l'autorité gouvernementale en charge de l'eau, «l'augmentation prévue du déficit hydrique est estimée entre trois et cinq milliards de mètres cube à l'horizon 2030». Les mesures préconisées pour en réduire l'effet devraient permettre à chaque marocain(e) de bénéficier de 700 mètres cube d'eau chaque année ; un peu moins que la norme, 1000 mètres cubes par habitant et par an.
La mobilisation des eaux de surface par l'augmentation de la capacité de stockage à travers la construction de grands barrages (139 en 2014 avec une capacité de stockage évaluée à 17,6 milliards de mètres cube, alors que 13 grands barrages sont en cours de réalisation, avec une capacité de stockage additionnelle de 2,6 milliards mètres cube) est handicapée par l'envasement des retenues faute d'aménagement suffisant des bassins versants.
Les nappes d'eau souterraine sont surexploitées et leurs gestions laissent apparaître plusieurs dysfonctionnements et une gouvernance qui constitue «un défi majeur que beaucoup de régions doivent améliorer au regard de leurs responsabilités vis à vis notamment de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté».
L'utilisation rationnelle de l'eau dans l'agriculture est encore en retard malgré les efforts enregistrés et eu égard aux subventions accordées. Il faudrait encore attendre pour que les techniques économes en eau soient généralisées dans l'irrigation.
A part l'expression de bonnes intentions par les intéressés, les rejets industriels continuent à polluer. Malgré les millions de dirhams octroyés pour limiter les dégâts, le bilan est plus qu'insuffisant et nos ressources naturelles restent menacées par ce fléau sans que pour autant la compétitivité des industries en question ne s'améliore. L'application du principe pollueur payeur n'est pas du goût de tout le monde, surtout dans l'absence d'un encadrement juridique et de l'existence de normes nationales caractérisant ces rejets.
En plus de son utilisation dans l'hygiène corporelle, l'eau est un produit alimentaire nécessaire et incontournable. Les pauvres se préoccupent toujours de la facturation de l'eau potable alors que les embouteilleurs d'eau se gratifient de dividendes d'autant plus importants que les infrastructures de distribution sont défaillantes. A l'Etat le dessalement de l'eau de mer, aux privés la concession des «eaux minérales naturelles» pour combler le déficit en eau dont souffre le pays!
L'eau est un enjeu politique majeur. La disponibilité de la ressource doit être gérée convenablement pour permettre à tout un chacun d'en bénéficier pour ses besoins élémentaires. Sa tarification doit prendre en considération le minimum nécessaire vital pour le bienêtre de chaque être vivant et ne doit en aucun cas devenir motif de spéculation et d'enrichissement pour les uns aux dépens des autres. L'assainissement et la préservation de la qualité de la ressource en eau sont des nécessités autant que la généralisation à son accès. Il s'agit du fondement de la vie et de sa pérennité.


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