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L'eau : un business,mais surtout un enjeu
Publié dans Challenge le 14 - 02 - 2009

La gestion de l'eau est un enjeu national. C'est peu dire qu'elle fait la pluie et le beau temps. Le Maroc étant un pays à très fort stress hydrique. l'efficience est plus qu'un objectif auquel il faut tendre. C'est une nécessité qui se fait pressante par son urgence. En attendant, d'autres suivent le cours de l'eau et exploitent les niches de ses business. De l'eau minérale aux vertus de la thalassothérapie, immersion dans cet élixir de vie.
À partir de l'eau, Nous avons constitué toute chose vivante» (Sourate des Prophètes, Verset 30). L'or bleu a eu de tout temps une valeur symbolique forte. Notre addiction à cette matière en fait non seulement un élément essentiel à la vie mais aussi le socle sur lequel elle prend corps. Et pour rester dans le corps, celui de l'être humain est constitué de deux tiers d'eau et il faut maintenir ce niveau en la consommant. Mais, au-delà de tout aspect mystique, l'eau tout autant que le pétrole est, par son abondance ou sa rareté, un facteur très significatif dans le développement de l'économie d'un pays. Encore plus si ce pays est fortement arrimé à son agriculture et à la pluviométrie qui lui est nécessaire. Un socio-économiste a résumé notre rapport à l'eau en ces termes : «Régner, c'est pleuvoir». L'élément de gouvernance ressort d'une manière soulignée, surtout lorsqu'on sait que la stabilité sociale et économique du Maroc vit sous le joug d'un spectre menaçant. Le stress hydrique est important dans le royaume et la disponibilité de l'eau pour les exploitations agricoles quelle que soit leur taille est problématique. Feu Hassan II a pris une option affirmée pour solutionner ce problème. La politique du million d'hectares irrigués «est une chance, qui sauve le Maroc dans le contexte actuel de changements climatiques», affirme Mohamed Habib Halila, représentant de la FAO au Maroc. Une chance qui cependant est loin d'être suffisante. Car si la capacité de stockage des eaux de pluies est très importante, avec les 130 barrages que compte notre pays, il n'en demeure pas moins que les déperditions d'eau entre les barrages et les exploitations agricoles rendent presque vain tout cet effort. Il est difficile de chiffrer les déperditions de manière concrète, mais on peut dire sans trop s'aventurer que le gros du flux aquatique est perdu. C'est dire l'ampleur du gâchis !
Quand le mode d'irrigation pose problème
Plusieurs éléments contribuent à ce manque d'efficience. Pour la construction et l'exploitation des barrages, le secteur public a bien éprouvé son expérience. Il pourrait même se mettre dans la posture du donneur de leçon par rapport à bon nombre de pays. Rien que pour la région, le Maroc fait office de benchmark incontestable, au grand dam du leader libyen Kadhafi et de sa rivière artificielle. Mais cela s'arrête là ! Car dès que l'eau franchit le barrage, commence un parcours aux méandres incongrus, d'où seul le dixième du précieux liquide arrive à trouver son chemin et rejoindre sa destination. Au départ, ce sont les directions régionales des eaux et forêts qui prennent en charge l'acheminement pour ensuite passer le flambeau mouillé aux responsables locaux. Caïds, muqqadems et cheikhs sont donc censés abreuver la soif des exploitations se trouvant dans leurs fiefs respectifs. Il est de notoriété publique qu'un système aussi archaïque handicape l'acheminement. Ces petits chefs basent leur autorité, et font leur beurre, sur cette prérogative annexe. Les agriculteurs sont soumis à la loi de l'eau, mais n'oublient pas de rajouter un autre bâton dans la roue aquatique. En effet, les conflits de voisinage ne manquent pas dans nos contrées rurales. Or il suffit qu'un des belligérants soit plus en amont dans la chaîne de l'eau pour qu'il laisse couler l'eau et obstruer son chemin vers l'exploitation suivante. Le liquide précieux gave une portion de terre insignifiante et laisse toutes celles qui sont plus en aval se débattre dans l'aridité la plus complète. Plus encore, même en cas de bonne entente entre exploitants voisins, le mode d'irrigation lui-même pose problème. Le mode le plus usité dans nos contrées rurales reste l'irrigation à plein champ. Un mode qui ne respecte pas la nature des plantes et leurs besoins en eau. L'olive, pour ne citer qu'elle, a besoin d'à peu près 3000 mètres cube d'eau par an et par hectare. Plus que cette ration annuelle, c'est sans conteste du gaspillage. «Pour œuvrer dans le sens de l'efficacité, il faut utiliser des techniques d'irrigation adaptées», explique un éminent spécialiste. Sans aller nécessairement vers le goutte-à-goutte, le must des musts en matière d'irrigation, adapter la technique d'irrigation est une option qu'on ne peut ignorer pour améliorer l'efficience hydrique dans nos champs. Un autre élément, et non des moindres, gâte la situation. Les canalisations sont en grande partie défectueuses. Et l'utilisation de canalisations non couvertes conduit à l'évaporation de celle-ci en période de grande chaleur.
Au-delà de tous ces éléments, c'est le rapport à l'eau qui est en cause. Il n'y a pas de logique économique avec cet intrant. Pas moins de 80% des exploitations agricoles font moins de 3 hectares. Or, pour celles d'entre elles qui ne comptent pas que sur l'eau de pluie dans leur irrigation, le rapport à l'eau est biaisé. Ces exploitants pensent rarement à l'eau comme une denrée à valeur économique. C'est Dieu et ensuite l'état qui abreuveNT les champs, et il n'est pas aisé pour eux d'avoir un rapport rationnel à l'eau. Un intrant qu'on achète au même titre que les engrais ou les semences. Le chemin est encore long pour arriver à limiter les déperditions comme cela se fait en zone urbaine. À Casablanca, ce niveau ne dépasse jamais les 10 à 15%. Mais cela n'a été possible que grâce à la gestion déléguée des eaux. Les opérateurs privés ont tendance à ne voir que la logique économique. Et le moins que l'on puisse dire est que celle-ci est efficace. Une entreprise ne peut pas se permettre de perdre une partie de son produit pendant l'acheminement vers le consommateur final. Même si celui-ci se plaint du prix et que la qualité reste insatisfaisante, ce qui dope considérablement les ventes des bouteilles d'eau minérale. Il admet volontiers que le privé a sa place dans la gestion de l'eau en zone urbaine. «Il serait tout à fait possible de concevoir que ce modèle soit appliqué en zone rurale pour les exploitations agricoles», affirme Ahmed Rahhou, PDG de Lesieur Cristal. Il n'est pas question de concurrencer le secteur dans ce qu'il sait faire. «Pour le dernier maillon de la chaîne, un opérateur privé peut s'avérer autrement plus efficace», étaye le top manager de Lesieur. L'argument est de poids, surtout lorsqu'on sait que la question que posent les gros exploitants n'est pas combien coûte l'eau mais plutôt si il y a de l'eau. Ils sont prêts à payer cet intrant s'ils peuvent éprouver de manière contradictoire que les quantités payées sont bien celles qui sont reçues. Mais il est évident qu'il ne s'agit pas d'alourdir le budget des petits exploitants avec une charge supplémentaire. Pour eux, il sera de bon ton de recourir à une péréquation. Et de subventionner leur consommation. L'important est que cet opérateur privé arrive à desservir une grande part des surfaces exploitées. Il sera aussi à même d'investir dans une infrastructure efficace. L'expérience en zone urbaine est édifiante, puisqu'elle a montré qu'elle peut mettre à niveau l'existant. Les communes restent seules juges pour l'octroi des licences d'exploitation de l'eau. L'ONEP reste leader au niveau national, mais de manière plus limitée géographiquement, les opérateurs privés grignotent du chiffre d'affaires dans les villes où ils opèrent.
L'eau est un enjeu national et un business juteux pour ceux qui savent profiter de ses niches. Le marché des bouteilles d'eau minérale est en pleine expansion et aurait atteint le milliard de dirhams en chiffre d'affaires toutes marques confondues. Ce n'est d'ailleurs plus un marché de niche proprement dit. La classe moyenne est désormais un terrain conquis. C'est au tour des classes inférieures de connaître les joies du racolage communicationnel. Quel que soit le budget du ménage, ce dernier ne peut en faire l'économie, au moins pour la consommation de ses nourrissons. Notre rapport à l'eau change de manière profonde nonobstant la couche sociale dont on émane. Le citoyen lambda est entré, comme l'implique le mode de vie actuel, dans une phase de consommation à outrance. L'eau ne déroge pas à cette règle économico- sociale. Au sein du foyer familial, la floraison des appareils électroménagers qui surconsomment l'eau est un fait et pèse lourdement dans la balance. Le stress hydrique s'exacerbe d'autant plus. Le tourisme de niche contribue aussi à forcer un trait déjà bien épais. Les golfs qui foisonnent aux quatre coins du royaume ont des besoins importants en irrigation. Des millions de mètres cubes sont nécessaires pour que les yeux des touristes soient ébahis par tant de verdure dans un pays relativement sec.
Entre réalité et nécessité
touristique
La situation atteint son paroxysme lorsqu'on voit fleurir un golf en zone quasi-désertique du côté de Ouarzazate. L'oasis prend un sens pragmatique et fait fi de l'intérêt général pour racoler le touriste et le débarrasser du poids de ses billets de banque. Sans oublier les centres de soins à base d'eau. La thalassothérapie est un phénomène qui prend de l'ampleur et les principaux établissements hôteliers du royaume rivalisent d'ingéniosité pour inventer de nouvelles formules. Il n'est point question de remettre en cause ces investissements touristiques non négligeables dans le développement de ce secteur. Il s'agit plutôt de sensibiliser ses investisseurs à cet enjeu. Une expérience comme celle de Fadesa dans la station Saîdia montre que l'on peut concilier pragmatisme économique et efficience hydrique. L'opérateur touristique a ainsi construit une station d'épuration d'eau pour pouvoir irriguer les golfs du complexe touristique. Ahmed Rahhou suggère dans ce sens qu'«il serait intéressant d'obliger les opérateurs qui conduisent des projets de telle nature à construire des installations de traitement des eaux usées», avec le cas échéant un système de subventions. C'est ce qui se fait pour le réseau routier et cela peut être élargi pour entretenir les ressources aquatiques. D'ailleurs à ce propos, la raison soutient l'idée que l'eau puisse être utilisée plusieurs fois avant de rejoindre la mer ou le fleuve dans des conduits d'évacuation. Le benchmark est très instructif à ce sujet. Ainsi, les Japonais ne rejettent pas l'eau du robinet une fois utilisée. Ils la récupèrent par des mécanismes très simples pour alimenter leurs chasses d'eau. Le cycle de l'eau est fermé. C'est une manière de ne pas se limiter à quantifier les ressources existantes en les augmentant par une multiple utilisation. L'eau est vitale pour l'homme comme pour son économie. Apprendre à avoir un rapport rationnel à l'eau et réfléchir aux moyens de rendre son exploitation efficace est un enjeu majeur auquel on ne peut se substituer. Les oracles prédisent déjà les premières guerres de l'eau pour ce siècle naissant…
L'eau minérale est surtaxée
Le business de l'eau minérale semble prendre son envol, aidé dans son démarrage par une insatisfaction latente du consommateur lambda quant à la qualité de l'eau du robinet. Une eau blanchâtre qui sent le calcaire à plein nez. Quoi de mieux pour motiver un acte d'achat d'eau en bouteille, de table ou minérale. La minérale, plus chère, s'adresse globalement à la catégorie socioprofessionnelle A et B. Cependant, il est un obstacle susceptible de faire hésiter le consommateur, le prix. Celui-ci reste assez prohibitif, entre 5 et 5,50 DH la bouteille d'un litre et demi. D'autres ont fait leurs choux gras de la distribution de l'eau minérale avec un volume beaucoup plus élevé dont le prix est alléchant, 11 DH les cinq litres. Mais, dans tous les cas, les embouteilleurs de l'eau minérale se défendent de vouloir faire des marges déraisonnables. Ils imputent la cherté de cette denrée vitale à la multitude de taxes auxquelles elle est soumise.
Il y a, d'abord, une taxe douanière d'environ 8 DH par 100 litres. Ensuite, un forfait réglé au bassin hydraulique qui se situe autour des 80.000 DH par an. Ce forfait peut varier selon le producteur. En plus du forfait, le bassin hydraulique taxe la société productrice d'un pourcentage qui oscille entre 1,5 et 3% sur le chiffre d'affaires annuel. La commune a droit à son dû pour le stockage, qui se situe autour des 10 centimes le litre. Si c'est une bouteille de 1,5 l, la taxe est de 20 centimes. Sans oublier les taxes réglementaires sur la TVA de 20% et l'impôt sur la société et les revenus. Donc, relativement au prix de vente, la taxe se révèle être le poste le plus important, environ 45%. Plus encore que le coût de production ou d'emballage, l'inflation sur les prix des matières plastiques fait grimper le coût de revient du produit final. L'eau est donc à mettre au rayon des produits les plus taxés, au même titre que le carburant ou l'alcool. Faut-il y voir une volonté politique ou est-ce juste le fruit d'un héritage culturel qui veut que l'eau reste une denrée rare et chère. À moins que cela ne soit une manière de booster le marché naissant des filtres à eau ! L'histoire de la thalassothérapie au Maroc remonte à 1981. À cette époque, l'hôtel «Le Lido» du Riad Salam, situé sur la corniche de Casablanca, avec le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj, véritable monument dédié à la lutte contre le stress, à la remise en forme et à bien d'autres soins, étaient les premiers centres de thalassothérapie construits en Afrique. À ce propos, en 2007, le centre de Sidi Frej enregistrait, au titre de l'externat, entre 800 et 1.000 journées de soins par mois, soit environ 9.000 à 12.000 journées de soins par an, rien que cela! Les motivations peuvent être diverses et variées, mais le constat est bel et bien là : le Maroc s'est peuplé d'une floraison de centres de remise en forme, de bien-être et de beauté ces dernières années... Parce que les vertus de l'eau marine sont connues depuis plus de 25 siècles, la thalassothérapie se sert des richesses de cette eau salée riche en chlorure de sodium, en calcium et en oligoéléments entre autres, pour assurer au curiste une reminéralisation et une nutrition du corps. Décompresser de quotidiens de plus en plus rudes et de fins de semaine harassantes, tel est le souhait de tout un chacun. Pour cela, rien de tel qu'une cure de thalassothérapie, source de jouvence et de bien-être ultime, à condition qu'elle soit prodiguée dans les règles de l'art. La thalassothérapie est, en effet, le traitement par l'eau de mer et les dérivés marins dans un climat marin, dans un but curatif ou préventif. La présence de tous ces éléments fait que l'on peut véritablement évoquer ce terme très différent du thermalisme (traitement par l'eau de source) ou encore de la balnéothérapie (traitement par l'eau). Ainsi, l'eau est simplement filtrée et réchauffée afin de préserver toutes ses qualités apaisantes et relaxantes, et faire bénéficier aussi bien ces dames que ces messieurs de ses multiples attributs. De ce fait, aujourd'hui, en sillonnant les rues de la ville blanche, on se rend compte que le phénomène « thalasso » à Casablanca et au Maroc en général, prend de plus en plus d'ampleur… Phénomène de mode, business rentable ou réel besoin de la population marocaine et des touristes adeptes d'un séjour au pays du soleil couchant, ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas pour déplaire aux amoureux du charme oriental du Maroc, qui s'adonnent volontiers aux plaisirs sensoriels infinis de la thalassothérapie! Dans ce dessein, on dénombre 6 à 8 centres de thalassothérapie environ à ce jour dans des hôtels de grand luxe au Maroc.
Thalassothérapie :
un business aquatique juteux
Le Riad Salam de Casablanca, le Palais des Roses d'Agadir, l'Atlas Medina&Spa de la chaîne hôtelière Atlas Hospitality, le Sofitel Thalassa Essaouira, le Sofitel Thalassa de Marina Smir du groupe Accor ou encore Le Palmeraie Golf&Spa de la Palmeraie Resort, vous ouvrent allègrement leurs portes pour vous laisser immerger dans le pays du ravissement des sens ! Mais ce plaisir curatif n'est pas gratuit, puisqu'une cure est facturée selon des formules entre 2600 dirhams les trois jours et 5000 dirhams la semaine. C'est un business fort juteux qui commence à avoir de plus en plus le vent en poupe. L'eau continue donc d'être providentielle pour le tourisme du royaume et ce n'est plus uniquement sur la bande côtière que notre eau attire des touristes friands de dépaysement. C'est dans les années 1920 que l'introduction des aménagements modernes a débuté avec la réalisation des premiers grands barrages réservoirs. L'objectif de ces barrages était principalement orienté vers la fourniture d'eau potable, d'eau pour l'irrigation et la production d'électricité. Jusqu'en 1966, la politique de mobilisation de l'eau est restée assez timide, puisqu'en 38 ans n'ont été construits que 16 ouvrages d'une capacité totale de 2,2 milliards de mètres cubes. En 1967, lorsque le Roi Hassan II a fixé l'objectif d'irrigation à un million d'hectares, une impulsion nouvelle et décisive fut donnée à la politique de construction des grands barrages. Un intérêt particulier a été accordé à la mobilisation des ressources en eau dans les zones arides. L'édification des barrages Mohamed V, Hassan Addakhil, Mansour Addahbi et Youssef Ben Tachfine a permis d'assurer la mobilisation des eaux des bassins versants, respectivement de la Moulouya, du Ziz, du Drâa et du Massa, et de créer ainsi de véritables pôles de développement économique et social dans ces régions. «La politique du million d'hectares sauve le Maroc dans le contexte de changement climatique actuel», explique Mohammed Habib Halila, représentant de la FAO au Maroc. Il est certain que ce genre d'installation permet d'équilibrer entre période sèche et pluvieuse. Mais le Maroc, pays résolument agricole, reste tout de même tributaire de la pluviométrie. Car c'est elle qui induit le taux de remplissage des quelque 130 barrages que compte le royaume aujourd'hui. À l'heure où tout le monde parle d'une bonne année agricole, le chiffre avancé pour le taux de remplissage est de 75%. Du côté des officiels, un autre chiffre ressort pour la campagne agricole, 70 000 quintaux. Mais c'est sans compter avec les dégâts dans la région du Gharb. Bon an mal an, ce sera selon toute vraisemblance une campagne agricole de bonne facture. En période de crise, c'est plus qu'une chance, mais cela conforte l'adage autrefois galvaudé. «Au Maroc, régner c'est pleuvoir».
Le Maroc a connu sa première expérience en matière de gestion déléguée de l'assainissement et de la distribution de l'eau dés 1997. C'est ainsi la métropole casablancaise qui a été desservie par la Lydec, filiale de Lyonnaise des eaux, créée à cet effet. Depuis, l'expérience s'est avérée fructueuse et a donné lieu à d'autres initiatives dans les principales villes du royaume. Toutefois, l'ONEP reste le leader du marché avec près de la moitié du gâteau. Récemment, ce secteur a pris une nouvelle direction, puisque Delta Holding a réussi à gagner l'appel d'offres pour l'affermage de l'eau potable au Cameroun. Le groupe cher à Hadj Fahim a prouvé que les opérateurs marocains peuvent désormais exporter leur savoir dans la gestion de l'eau.


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