Le programme gouvernemental a apporté plusieurs mesures dans le domaine de la santé, pour la période 2017-2021, visant essentiellement à améliorer les prestations de santé et à généraliser la couverture médicale pour atteindre plus de 90 pc de la population contre 60 pc actuellement. Présenté mercredi par le Chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, devant les deux chambres du parlement, ce programme vise dans son volet santé à parachever les chantiers de réforme et les programmes engagés par le gouvernement précédent, particulièrement la couverture médicale globale, le renforcement de l'accès aux prestations de santé et la réforme de la santé publique. Le gouvernement s'engage également à améliorer l'accès aux services de santé de base pour atteindre 100 pc au lieu de 60 pc actuellement à travers notamment l'amélioration de l'accès aux hôpitaux publics et aux établissements de premiers soins. Il s'agira dans ce cadre à renforcer le financement et la gouvernance du RAMED, à faciliter l'accès aux médicaments et équipements de santé de base, à poursuivre la mise en place de la politique pharmaceutique nationale, à encourager la production nationale des médicaments onéreux et à mettre en œuvre les dispositions de la carte sanitaire. Le gouvernement s'engage aussi à poursuivre la généralisation de la couverture médicale pour toucher les catégories cibles restantes, dont les métiers libéraux (médecins, notaires, pharmaciens, avocats, architectes ...), les ouvriers indépendants (agriculteurs, marins, artisans ...) et le ayants-droits, ce qui permettra au système de santé de couvrir plus de 90 pc de la population. L'accès aux services de santé sera également renforcé, à travers la réhabilitation des hôpitaux publics, le renforcement du programme de la santé ambulante en milieu rural, la promotion de prestations destinées aux catégories vulnérables et à besoins spécifiques, outre la création d'un programme spécial au profit des personnes âgées et l'amélioration des conditions de prise en charge des femmes et enfants victimes de violence et des personnes porteuses du VIH. Il sera également question d'améliorer les services de santé dispensés aux immigrés, de renforcer la sécurité sanitaire et les moyens de prévention des dangers et catastrophes ainsi que la vigilance y afférente. Le renforcement du contrôle sanitaire au niveau des frontières sera également opéré. Concernant la consécration de la santé maternelle et infantile comme priorité stratégique nationale, le gouvernement compte créer des pôles régionaux pluridisciplinaires consacrés à ce segment de la santé publique. Il s'agira en outre de créer un système national de suivi et d'évaluation de la santé maternelle et infantile, de généraliser les consultations chez les nouveau-nés pour diagnostiquer les symptômes des maladies graves et au traitement couteux, et de mettre à niveau les espaces d'accouchement en milieu surveillé dans les campagnes. Pour ce qui est du renforcement des ressources humaines, le gouvernemental oeuvrera à élever le nombre de postes budgétaires alloués au secteur, à mettre en place des conditions préférentielles en vue d'encourager la conclusion de contrats avec les médecins du secteur privé, à accroitre le nombre d'étudiants dans les métiers de santé et à ouvrir un débat en vue d'asseoir le régime de service médical obligatoire et d'affecter des médecins spécialistes dans les régions déficitaires. Il sera également question de déléguer des médecins des secteurs public et privé, au moins une fois par semaine, pour travailler dans les campagnes enclavées, dans le cadre d'un contrat à durée déterminée. Il s'agira, de même, de mettre à profit les compétences des cadres médicaux et paramédicaux partis à la retraite, à travers des contrats couvrant certaines missions bien déterminées et de conclure des contrats avec les professionnels de la Santé dans le but de rouvrir les centres de santé fermés en milieu rural.