Au lendemain de la grève générale en Espagne, le conseil des ministres devait adopter, vendredi, le projet de loi de finances de 2012 qui sera marqué par l'austérité et la réduction de 15% des budgets des ministères. L'appel à la grève générale, la veille, a été suivi selon les syndicats par 85% des salariés, a indiqué la centrale syndicale Commissions Ouvrières. Les syndicalistes ont cité comme références les données de la consommation de l'énergie qui avait baissé de 24,84% au début de la journée de jeudi par rapport aux taux enregistrés mercredi dernier. Ce sont près de dix millions de travailleurs qui ont débrayé, précise les Commissions Ouvrières. L'objectif de la loi de finances est de ramener le déficit public à 5,3% du Produit Intérieur Brut (PIB), comme l'exige l'Union Européenne. L'Espagne est appelée à réduire un total de 35 milliards du déficit public. Les comptes de l'Etat prévoient également le maintien du gel des salaires des fonctionnaires et le prolongement de la journée du travail de 35 à 37,5 heures qui va affecter l'ensemble de l'administration publique. Il est également prévisible que le gouvernement adopte la révision de certains impôts, dont celui sur les sociétés. Le seuil de la rubrique des dépenses en 2012 sera fixé à 118,565 milliards euros, soit 4.7% de moins par rapport à l'exercice précédent.