Le cinéma revient à Agadir, avec sa magie, sa volupté et sa resplendiscence. C'est une belle tradition qui retient l'attention de toute la communauté régionale et nationale durant presque une semaine, au cours de laquelle évolue une panoplie de chefs d'œuvre axés sur le phénomène des migrations. Cette année encore, la fête du grand écran s'illumine dans les espaces de la première station balnéaire du royaume, du 9 au 12 février, en présence d'une pléiade de femmes et d'hommes du septième art, venus de tous les bords. L'association l'initiative culturelle, structure dynamique et fidèle à son engagement, et la communauté marocaine à l'étranger, en collaboration avec le centre cinématographique marocain, mettent la main dans la main pour enfanter, dans l'allégresse et l'euphorie, la sixième édition du festival Agadir cinéma et migrations. En attendant l'annonce du président de cette édition et des hommages dédiés à certaines figures du cinéma marocain et étranger quoique les organisateurs aient déjà avancé le nom de Abdelkader Moutaa, l'artiste au grand talent, cette manche comportera une multitude de productions récentes à couper le souffle (longs et courts métrages et documentaires) traitant de l'émigration dont plusieurs en avant première au Maroc. Dans cet éventail de sommités, les organisateurs ont pareillement une pensée de reconnaissance envers des jeunes prodiges qui fraient le chemin de la célébrité. En parallèle de ces projections qui draineront sans doute le grand public dans plusieurs recoins de la ville, l'animation culturelle, comme à l'accoutumée, est également de mise avec un colloque et des tables rondes, encadrés par des spécialistes nationaux et étrangers, en matière de l'art et de l'émigration, autour des thèmes suivants : - Emigration féminine dans le pays du golf : réalité et rumeurs - La femme dans le cinéma des migrations Dans ce sens, il convient de souligner que ces tables rondes qui traitent cette année, de la femme immigrée, comme thématique central est un espace de réflexion et de partage, loin de toute rigueur académique. C'est l'opportunité pour les intervenants de tous bords, acteurs associatifs, universitaires, professionnels, syndicalistes…de mener un débat serein autour de ces sujets d'actualité. On peut citer au pif Houria Alami, Mohamed Khechani, Liliane Barakat, Emmanuel Ma Moung, Christian Jost, Rachel Bourlier, Chadia Aarab…On ne peut que saluer vivement l'association Initiative culturelle d'Agadir, organisatrice de cette manifestation d'envergure, pour sa persévérance constante et son engagement sans limite afin d'instaurer cette belle tradition, en dépit des contraintes d'ordre matériel au niveau des soutiens et techniques en termes de salle de projection. Enfin, le public gadiri, avide de ce genre de manifestations, vivra, sans doute, des moments de haute intensité intimiste avec des vedettes du cinéma marocain invités à ces soirées de ferveur et d'extase.
