5ème congrès national de l'OPEM sous le thème «Laissez-nous participer» Le cinquième congrès national de l'Organisation des pionniers-enfants du Maroc (OPEM) s'est ouvert vendredi à Rabat avec la participation de quelque 600 délégués représentant leurs sections respectives venus plaider leur droit à la participation pour une vie meilleure des enfants du Maroc. A l'ouverture de ce congrès, organisé sous le thème «laissez-nous participer», le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a souligné dans une allocution présentée sur grand écran la fierté du PPS de l'action menée par l'OPEM, une organisation avant-gardiste en matière de défense et de promotion des droits des enfants au Maroc, en particulier dans la lutte contre la violence faite aux enfants, la maltraitance et l'injustice dont ils sont victimes. Dans le cadre de son action, l'OPEM a fait du plaidoyer un de ses armes performantes utilisées pour améliorer la situation et les conditions de vie des enfants, a-t-il fait remarquer, réaffirmant la disposition du parti à intensifier son soutien à l'OPEM pour l'aider à remplir sa mission au profit des enfants du Maroc, dans le but de leur permettre de jouir pleinement de leurs droits à l'éduction, à la santé, aux divertissements et bref à une vie meilleure et de les protéger des actes barbares de personnes dépravées. Au lendemain de la Constitution de 2011, l'OPEM a renforcé sa position, a-t-il ajouté, appelant les responsables et militants de l'organisation à redoubler d'efforts en vue d'élargir les rangs de l'organisation dans toutes les régions du pays et de participer plus activement aux batailles que mène le PPS sur tous les fronts. Dans une allocution d'ouverture le président en exercice de l'organisation, Rachid Roukbane, également président du Groupe du progrès démocratique à la Chambre des représentants et membre du Bureau politique du PPS a d'emblée insisté sur le droit des enfants de participer à la réalisation de leur idéal de vivre dans un monde meilleur, rappelant que l'organisation est très préoccupée par l'évolution de la question de l'intégrité territoriale du royaume, au lendemain des dérapage et autres comportements partiaux du secrétaire général de l'ONU. A cette occasion, a-t-il dit, l'OPEM se félicite à prime abord de l'unanimité nationale autour de cette question et de la riposte spontanée de toutes les forces du pays, qui ont réagi en front commun très soudé à cette provocation inadmissible. Il a renouvelé à ce propos la condamnation par l'OPEM de ces dérapages verbaux et autres comportements aux conséquences imprévisibles du secrétaire général de l'ONU, tout en protestant contre la situation de misère faite aux séquestrés de Tindouf appelant les Nations unies et autres organisations internationales à assumer leur responsabilité et à agir pour sauver les enfants marocains vivant à Tindouf en Algérie des nouvelles formes d'esclavage et de leur embrigadement dans des conflits armés, privés qu'ils sont de leurs droits les plus élémentaires à l'éducation, à la santé et à la vie dans la dignité. Au Maroc, plusieurs réformes et projets de développement sont lancés en particulier dans les provinces du sud, qui vivent désormais à l'heure d'un nouveau modèle de développement visant à donner plus d'ampleur aux actions menées au profit des habitants de la région et ce dans le cadre de la régionalisation avancée lancée dans le pays, a noté Roukbane, rendant un vibrant hommage aux forces de sécurité dont la vigilance contre les menaces terroristes permet au pays de vivre en paix et dans la stabilité. Il a également salué les réformes réalisées au profit de l'enfance et de la jeunesse marocaines, à commencer par le nouveau texte de la Moudawana outre la ratification par le Maroc des conventions et instruments internationaux en la matière dont la convention internationale des droits de l'enfant, appelant toutefois a l'adoption de peines plus sévères à l'encontre des auteurs de crimes de viol sur des enfants. Plus de complaisance ou compassion envers les pédophiles, s'est-il écrié. Il s'est arrêté aussi sur les progrès réalisés par le pays en matière des droits de l'homme et de la démocratie, ajoutant que l'OPEM renouvelle à l'occasion de son cinquième congrès l'engagement de poursuivre la lutte pour un Maroc plus prospère et plus démocratique où les enfants vivent dans la dignité et jouissent de la plénitude de leurs droits à l'éducation, la santé, le divertissement, la culture, l'accompagnement, la protection, la justice, et à avoir une meilleure visibilité sur les perspectives de leur vie future. Pour sa part, Abdelmaksoud Rachidi, président fondateur de l'association Chouala pour l'éducation et la culture et coordinateur du collectif d'associations pour le plaidoyer et le dialogue entre la société civile et le gouvernement a d'emblée souligné que l'OPEM a apporté par son action et la noblesse des valeurs qu'elle défend une plus value certaine au paysage associatif marocain agissant et plaidant la cause de l'enfance marocaine. Il a souligné à cette occasion la nécessité de réhabiliter les associations marocaines agissant dans le domaine de la défense des droits des enfants à travers un programme de contractualisation entre le gouvernement et les associations définissant les obligations et les engagements des uns et des autres pour la réalisation d'objectifs précis dans ce domaine. Pour ce faire, a-t-il dit, le gouvernement est appelé à conclure des contrats programmes avec les associations dans le but d'aider à la réalisation d'objectifs précis et de parvenir à des résultats chiffrés prédéfinis et clairs au service du pays et des enfants. De son côte, Karimi Jamal Benchekroun, président de l'Organisation de la Jeunesse socialiste, autre organisation parallèle du PPS, a rendu hommage à l'OPEM, école ayant contribué à la formation de plusieurs générations de militants occupant actuellement d'importantes responsabilités au sein de l'appareil de son organisation et du PPS. Il a souligné de même la nécessité pour l'OPEM d'intensifier la lutte pour préserver les droits de l'enfance marocaine à l'éducation, la santé et autres droits élémentaires dont celui de disposer d'une école publique qu'il faut préserver et réhabiliter. Pour ce faire, la Jeunesse socialiste est disposée à renforcer davantage son partenariat avec l'OPEM pour travailler ensemble en vue de réaliser les nobles objectifs qu'ils partagent au profit des enfants du Maroc de la modernité, de la justice sociale, des droits de l'homme et de la démocratie, a-t-il noté. Cette cérémonie, animée par l'acteur dramaturge Yassine Ahjam, a été marquée par des chansons patriotiques et la présentation d'autres scènes dont les héros ne sont autres que des enfants formées dans l'école de l'OPEM à l'image de la troupe des majorettes de l'OPEM, qui ont été très applaudies par le public très nombreux présents au théâtre national Mohammed V. Un vibrant hommage a été rendu à cette occasion à plusieurs personnalités évoluant en dehors de l'OPEM et à d'anciens cadres et militants de l'OPEM en reconnaissance des services rendus au profit de l'enfance marocaine. A l'issue de cette cérémonie d'ouverture, les travaux du congrès national de l'OPEM se sont poursuivis pendant deux jours à Bouznika près de Rabat. Ils devaient en principe prendre fin dimanche après midi. A l'ouverture de cette manifestation, il a été procédé à la projection d'un documentaire qui revient sur l'itinéraire de l'Organisation des pionniers enfants du Maroc, précisant qu'il s'agit d'un cadre associatif qui s'intéresse à l'enfance et qui défend leurs droits à l'éducation, à la santé, au divertissement, à l'alimentation et au logement. Au lendemain de sa création le 25 Mars 1984, à l'issue d'une assemblée constitutive organisée sous le thème : «la jeunesse au service de l'enfance», la présidence de l'OPEP a été confiée à la militante Rachida Tahiri. En Mars 1990 (les 10/11), l'organisation a tenu son premier congrès national sous le thème: «les droits de l'enfant, perspectives d'avenir» sous la présidence de Mohamed Almaliyani. Trois ans plus tard (Mars 1993 (les 8/9)), l'OPEM a organisé la première conférence nationale, manifestation ayant coïncidé avec la reconnaissance juridique de l'organisation, sous son appellation actuelle. Le militant AttaybiTwil, en assurait la présidence. En Avril 2001 (les 28/29/30), l'OPEM a organisé son deuxième congrès national sous le thème : «le travail éducatif, renouvellement et responsabilité», à l'issue duquel, Rachid Roukbane, a été élu président, puis reconduit à son poste en Décembre 2005(30/31)/ 1er janvier 2006, au terme des travaux du troisième congrès national, tenu à Bouznika sous le thème : «nos enfants, nos avenirs». Le 4ème congrès de l'organisation a réélu Rachid Roukbane à la présidence de l'Organisation. Depuis sa création, l'OPEM a constitué une plus value certaine au réseau des associations travaillant au profit de l'enfance marocaine. Elle a à son compte diverses activités dont sa participation à l'organisation des colonies de vacances, de conférences thématiques, de sessions de formation au profit des enfants. Elle a ouvert une série de sections dans les différentes régions du pays dans des endroits et localités très reculés.