L'organisation de la 22e Conférence internationale de l'Organisation des Nations-Unies sur le climat, qui aura lieu du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech est un évènement planétaire qui, à ce titre, revêt une extrême importance. Ainsi, outre le fait que, pour sa préparation, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI a nommé un Comité de pilotage présidé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et composé de 11 autres éminentes personnalités dont la ministre de l'Environnement Hakima El Haité, envoyée spéciale pour la mobilisation, le président du Conseil national des droits de l'Homme, Driss El Yazami en tant que responsable du pôle de la société civile, Nizar Baraka pour le Comité scientifique, Abdeladim El Hafi, Haut commissaire aux Eaux et Forêts, en tant que Commissaire général ou encore Samira Sitaïl pour le pôle Communication, la tenue de cette grandiose manifestation a poussé le gouvernement a débloquer une enveloppe de trois cents (300) millions de dirhams. A signaler, également, que la logistique et la sécurité seront pilotées par Abdeslam Bikrat, ancien wali de Marrakech, qui connaît bien la ville ocre ; le volet «négociation» a été confié à l'ex-ambassadeur Aziz Mekouar. Or conscients par ailleurs que l'organisation de cette manifestation nécessiterait près de 900 millions de dirhams, Meriem Bensalah, présidente du Patronat marocain, et Said Mouline, Président de la commission chargée du Développement durable à la CGEM, ont promis d'appuyer l'évènement comme il se doit. Il en va de même des grands groupes marocains tels que l'Office chérifien des phosphates, Royal Air Maroc, Attijariwafa bank ou encore Maroc-Télécom, qui mettront la main à la poche, et certainement aussi des entreprises internationales connues par leur mécénat lors de l'organisation de semblables manifestations. Et si la COP21 avait vu la présence de près de 40.000 personnes, l'évènement de Marrakech drainera, quant à lui, près de 30.000 personnes, d'après le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ; ce qui reste surmontable par la ville ocre, notamment en basse saison, puisque sa capacité d'hébergement était en 2014 légèrement au-dessus de 65.000 lits. Il est à signaler, également, que lors du Conseil des ministres de jeudi dernier, un projet de décret créant un service de l'Etat (SEGMA), dédié à cette manifestation et doté d'une autonomie de gestion, a été adopté, et de nombreux appels d'offres vont être incessamment lancés. Cette importante manifestation donnera aussi l'occasion au Royaume de faire valoir ses nombreuses réalisations en matière d'énergies renouvelables principalement solaires et éoliennes, avec l'objectif de couvrir, à l'horizon 2030, 52% de ses besoins et, comme convenu lors des Assises de la COP21 à Paris, de réduire de 13% ses émissions de gaz à effet de serre. Il est à signaler, au passage, qu'en matière d'énergies fossiles le Royaume émet, actuellement, 2,1 tonnes de C02 par habitant et par an, alors que la moyenne mondiale est de 4,9 tonnes et que l'Europe émet 7,3 tonnes par habitant et par an. N'oublions pas aussi qu'à l'ouverture des Assises de la COP21 à Paris, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI avait notamment déclaré que «le Maroc est devenu l'un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde», et qu'il aspire à devenir le chef de file en Afrique en matière d'énergies renouvelables et d'interdiction des OGM et des sacs plastiques. Mais, comme pour le Maroc, le développement durable passe aussi par le tourisme, c'est à ce titre qu'a été organisée le 25 janvier dernier à Rabat la «Première Journée Nationale du Tourisme Durable et Responsable» sous le thème «Tous acteurs d'un tourisme responsable»; une journée au cours de laquelle ont été mobilisés les professionnels et les institutionnels au titre du développement et de la promotion d'un tourisme responsable et durable et qui a vu la signature de la «Charte marocaine du tourisme durable», un document qui est «un cadre de référence réaffirmant la volonté et les principes d'un tourisme durable et responsable» et qui fixe la mission dévolue à chacune des 28 parties signataires.