Les territoires palestiniens connaissent, depuis octobre, une nouvelle forme de résistance, les attaques au couteau, dont les auteurs, face à des militaires et policiers spécialisés dans la maîtrise rapide des porteurs de cette arme rudimentaire, sont tout simplement abattus sans autre forme de procès. La proportionnalité, Israël ne connaît pas ! Mais ces attaques constituent pour les Palestiniens une façon de montrer que les bombes humaines et autres attentats suicides ne sont pas leur tasse de thé et qu'ils continueront à résister avec le peu de moyens dont ils disposent. De terroristes, ils sont finalement devenus ce qu'ils sont réellement : des résistants contre l'occupation de leur territoire. Excédé par les critiques internationales qui exigent de cesser d'abattre les assaillants armés de couteau, Israël qui n'a pas trouvé mieux pour faire face à ces attaques qui ne visent au passage que les soldats et les colons (du pareil au même), vient de franchir un nouveau palier dans la provocation à l'égard des Palestiniens. Ramallah, capitale provisoire de l'Etat palestinien, en attendant la libération d'Al Qods, a subi, hier lundi, un blocus de la part des forces d'occupation israéliennes. Toute personne qui n'y réside pas ne peut y entrer. Cette décision intervient suite à un accrochage entre un policier palestinien et les forces d'occupation sur lesquelles il a tiré à un check point. Désormais, il est interdit à quiconque de sortir ou d'entrer à Ramallah. Ces nouvelles restrictions visent non seulement le mouvement des populations (étudiants, travailleurs, malades...), mais aussi l'autorité palestinienne elle-même. En effet, et selon un diplomate sur place, les limitations aux déplacements des Palestiniens «ont un impact sur notre capacité à entretenir les relations et un certain nombre de réunions ont été annulées parce que nos interlocuteurs palestiniens n'ont pas pu venir». Il faut reconnaître qu'Israël cherche par tous les moyens à provoquer les Palestiniens, afin qu'ils réagissent plus violemment à son égard. Cela lui servira ainsi d'alibi pour déclencher une agression à grande échelle contre ce peuple désarmé dont l'Etat sioniste a juré d'en éliminer des milliers cycliquement. Autre provocation. Un procureur israélien a refusé lundi la libération du journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, malgré son état jugé critique après 69 jours de grève de la faim.