Les images du corps d'Aylan Kurdi, le petit syrien de trois ans échoué sur une plage turque, a créé un séisme d'émotions en Europe si immense qu'elles ont fait tomber plus d'un mur de la «forteresse» Europe et ouvert des fissures béantes dans les rangs de l'UE des «28». Finalement, tous les protagonistes peuvent féliciter, post mortem, le petit Aylan d'avoir fait bouger des lignes, jusqu'ici infranchissables. D'une part, des centaines de milliers de demandeurs d'asile, syriens et irakiens surtout, qui voient l'Europe leur ouvrir magiquement les bras en se les partageant comme un butin de guerre ou, au mieux, comme un gâteau. Une aubaine qui permet à ces hères de fuir les affres des guerres meurtrières dans leurs pays respectifs. Guerres dans lesquelles les Européens assument une grande part de responsabilité.